lundi 25 juillet 2011

C'est beau l'amur

Monsieur Arnaud Lagardère et Melle Jade Foret nous reçoivent chez eux.





samedi 23 juillet 2011

Blond aux yeux bleus

Tous les reportages sur les attentats d’Oslo, absolument tous, insistent sur le fait que le présumé coupable est un « Norvégien, blond aux yeux bleus ». C’est très ennuyeux pour les experts invités à le dernière minute pour commenter des évènements sur lesquels ils n’ont pas plus d’information que le premier venu, que le suspect ne soit pas un barbu patibulaire d’origine pakistanaise. Les fiches des commentaires sur les problèmes liés à l’immigration en Scandinavie étaient toutes prêtes, il faudrait les mettre à jour dans la torpeur estivale, ce serait trop compliqué. On tourne donc autour du pot de la « menace islamiste », et on meuble comme l’on peut les émissions spéciales avec des bavardages fumeux.

Il est curieux que personne ne se souvienne des attentats d’Oklahoma City en 1995. Un dénommé Timothy Mc Veigh, avait fait sauter un bâtiment fédéral, avec à la clef 168 morts (dont 19 enfants d’une crèche) et près de 700 blessés. Monsieur Mc Veigh n’aimait pas que le gouvernement fédéral se mêle de la vie des bons américains, il avait donc fait sauter 700 personnes, dont une trentaine de bébés. Pas d’histoire de barbu, pas de voile islamique, rien qu’un geste de mauvaise humeur d’un jeune homme Américain pur souche, juste un peu dérangé. Comment meubler des heures d’antenne avec ça ? Le métier d’expert de plateau télévisé est un vrai sacerdoce.

jeudi 14 juillet 2011

Mexico Lindo

Aéroport de Mexico, la nuit tombe, je suis en transit, et dois aller du terminal 2 au terminal 1. Au premier kiosque d’information, un Monsieur très gentil me dit que normalement il y a un train, mais là il ne marche pas, je n’ai donc qu’à aller à la Porte 4, là-bas tout au fond et prendre un bus gratuit. Je le remercie avec effusion. Porte 4 gros bordel de voitures qui se garent, qui démarrent, des gens se font déposer, des flics traînent mais pas de bus en vue,. Deuxième kiosque d’information, une dame, très gentille, me dit que, si, si, c’est bien par-là, il faut chercher un bus blanc quelque part, il va sûrement arriver. Je la remercie avec effusion. Retour dans le bordel, là il fait nuit noire et pas de bus blanc. Un flic, très gentil, me dit qu’en fait de bus blanc, c’est un bus rouge que je dois prendre. Je le remercie avec effusion et vois, effectivement, un bus rouge sur le point de démarrer, qui, m’ayant vu arriver, freine et le chauffeur me laisse monter. Je le remercie avec effusion. Mais là le gentil chauffeur me dit « c’est 2,50 pesos ». Je lui dis que le Monsieur gentil du kiosque m’avait dit que c’était gratuit parce que le train ne marche pas. Il me dit que, pas du tout, ce n’est pas gratuit que le train marche très bien et que c'est 2,50 pesos. Voyant mon désarroi, car je n’ai pas un peso vaillant (je suis en transit, remember ?), il me dit, « Pas grave, je vous amène ». Et là, une petite dame, visiblement une femme de ménage en uniforme de l’aéroport, se lève et me donne 2,50 pesos pour payer le bus.
Car les bus rouges, c’est pour les employés de l’aéroport, me dit une autre petite dame à l’oreille. Effectivement, en regardant mieux, je vois bien qu’au milieu de ce bus plein de gens très gentils qui sourient de la scène, il n’y en a qu’un qui prend l’avion, celui avec son costume, sa cravate et sa petite valise à roulettes ; les autres les nettoient, les avions.

dimanche 3 juillet 2011

Satisfakcheune

J’ai deux rouleaux de Sopalin chez moi : un dans la cuisine et un dans la salle de bains. Il ne s’agit pas vraiment de Sopalin, mais d’une marque de distributeur qui propose, contrairement à l’opérateur historique, des rouleaux ultra-compacts, du genre autant de feuilles dans un seul rouleau que dans 4 rouleaux des concurrents. Nous parlons donc là d’un produit de haute technologie, destiné à durer et à satisfaire pleinement le/la consommateur/trice. J’en suis, pour ma part, fort satisfait.
J’ai eu ce matin une satisfaction encore plus intense : les deux rouleaux sont arrivés au bout en même temps !!! Oui, vous vous rendez-compte, j’ai dû changer en même temps le rouleau de la cuisine et celui de la salle de bains, arrivés, au même moment, au bout de leur nombreuses feuilles. J’y vois, sans me vanter, le signe d’un intérieur géré avec sérieux, compétence et efficacité.
Je pense qu’il y a quelques très rares personnes qui se fichent totalement de ce genre de choses. Je ne m’adresse pas à elles, mais à l’immense majorité silencieuse qui, nous le savons tous, rêve d’un monde ordonné, net, rigoureux et bien synchronisé. Cette multitude silencieuse comprendra ma joie, et la partagera, j'en suis sûr.