dimanche 28 juin 2009

Michel m'a rater

Pour faire refaire ma salle de bains il y a 2 ans j’ai fait appel à un ami d’amie, Michel et sa société Parallèle*. Le chantier a – bien sûr –duré nettement plus longtemps que prévu. J’avais naïvement pris 2 semaines de vacances pour la durée des travaux promise par Michel. J’ai reposé mes palmes et mes valises dans un chantier en souffrance et j’ai dû faire appel à la charité du voisinage pour bénéficier des services que l’on trouve en général dans les salles d’eau modernes. En pleine canicule, cela va de soi. Mais bon, entre amis on ne va pas se fâcher. J’ai fini par être à tu et à toi avec tous les ouvriers, contremaîtres, etc. une joyeuse communauté de spécialistes ès installations de salle de bains haut de gamme.
Il a fallu à moment donné choisir un radiateur mural, sèche-serviette. Coup de bol inouï, il y en avait un, pile de la bonne taille, en exposition dans un des magasins de Parallèle, à Bastille. Je l’ai payé au prix du neuf, avec l’avantage de ne pas avoir de mode d’emploi, de garantie et toutes ces paperasseries inutiles entre amis. Las, le dis radiateur a cessé de fonctionner au bout de quelques mois. La société Parallèle a diligenté après une série de coups de fils de moins en moins amicaux un de ses nouveaux contremaîtres qui a trouvé que, effectivement, le radiateur ne fonctionnait plus et que, de plus, le boîtier de commandes était dangereusement proche de l’eau coulant de la douche. Avec l’aplomb de l’inspecteur des travaux finis, le Monsieur m’a annoncé qu’il y avait risque d’électrocution. Ceci n’a pas fait plaisir à Boris*, l’ouvrier qui avait réalisé l’installation et qui était devenu, depuis ces longs mois, un bon ami. Boris m’a regardé avec des yeux qui disaient clairement qu’il exagérait le nouveau avec ses histoires de normes, de pas moins d’un mètre de distance avec l’eau et tous ces trucs insensés que c’est la faute de Bruxelles. Mais, bien sûr, ce n’était rien à changer, on avait la pièce nécessaire au magasin et on déplacerait le boîtier de l’autre côté du radiateur pour éviter l’effet Claude François. Nous nous sommes quittés sur des paroles des plus amicales, sûrs de se revoir bientôt pour régler cette broutille.
Deux ans plus tard, après fax, messages, coup de fil, puis lettre recommandée, aucun signe concret de Parallèle. Un porte serviette métallique et froid de 700 Euros orne ma salle de bains. J’ai pensé bricoler le truc moi-même ou faire appel à un plombier du coin, mais n’ayant pas de mode d’emploi, de référence, etc… j’ai laissé traîner, comptant vaguement sur mon ami Michel pour, un jour, agir enfin et soulager sa conscience certainement bien agitée. Pas de chauffage dans ma salle de bains, les serviettes sèchent comme elles peuvent, à la naturelle, mais avec les beaux jours, on relativise le désagrément.
Jusqu’à la nuit dernière où j’ai été réveillé par des crépitements violents, des flammes, de la fumée : le boîtier du radiateur était en flammes. Tout benoîtement, sans rien demander à personne, il s’est mis à court-circuiter, à noircir et à fumer avec entrain. Une veine qu’il n’y ait pas eu de serviette suspendue pour prendre feu et incendier l’immeuble. Une veine aussi que cela ne se soit pas passé pendant que j’étais sous la douche, j’aurais retrouvé fissa Cloclo et ses clodettes les plus chevronnées, dans des éclairs et des fulgurances dignes de Michael Jackson en pleine gloire. Remarque, j’aurais pu passer voir Michael au purgatoire et lui demander comment il avait trépassé. Je me demande si Parallèle n’a pas une succursale à Los Angeles. On aurait un début d’explication à ce drame soudain et mystérieux. Je vais appeler le répondeur portable de Michel pour m’enquérir.
* Toute ressemblance, etc.., bien sûr.

jeudi 25 juin 2009

Erratum

Suite au message d'hier, énormément de lecteurs m’ont signalé que Rama Yade a été nommée au secrétariat aux Sports lors du remaniement ministériel. On a donc pensé à une black, et non pas un black, mea culpa.
A propos de clichés, lisez ce fumant article sur deux étudiants qui ont remporté le Grand Prix Paris Match de photojournalisme avec un pseudo-reportage sur la précarité estudiantine. Les clichés sont une valeur sûre dans notre époque troublée.

mercredi 24 juin 2009

Fred à la Culture

Sarkozy a encore donné de la matière à tout un tas de numéros magnifiques de Paris Match avec son remaniement, dont la pièce de résistance est Frédéric Mitterrand à la Culture. Un homo à la Culture, oui c’est bien, c’est dans l’ordre des choses ; on avait aussi pensé à un black pour le secrétariat d’Etat aux sports, mais, là, les sondages étaient moins unanimes. Et puis, on a sorti Karoutchi, on avait un petit problème de quota. Il y a des teigneux qui auraient fait des réflexions sournoises et acides, c’est sûr.
Ce qui est bien, avec F Mitterrand, c'est qu'on sort des apparatchiks de l’UMP engoncés dans leurs costumes noirs qui ont tous des têtes qu’on oublie sans problème (qui est capable de reconnaître Yves Jégo, Eric Woerth ou Yves Chatel en photo ?).
FM est clairement un homme de la « société civile », qui a connu des hauts et des bas. Surtout des bas, si on en croit sa biographie « La mauvaise vie », maintenant disponible en poche (pas cher). On découvre dans ce livre à quel point FM, qui est intelligent, cultivé, populaire, et pas aussi horrible que Roger Karoutchi, a une incroyablement pauvre opinion de lui-même. Un ministre qui dit publiquement qu’il pense être un minable, c’est également une première. Il est trop fort, ce Sarko.

vendredi 19 juin 2009

Toute ma vie, j’ai rêvé de m’envoyer en l’air

Le vol Bruxelles-New York arrive malgré le décès du pilote en vol. Il y avait deux autres pilotes à bord qui ont ramené tout ce petit monde à bon port.
Chez Continental ils mettent donc 3 pilotes sur leurs vols? Beau signe de confiance. Leurs pilotes doivent être dans des états épouvantables. Mais bon, pour un copilote qui a de l’ambition, ça doit être une compagnie intéressante.

mardi 16 juin 2009

Omar nous a quitter

Aujourd’hui funérailles d’Omar Bongo. La France est représentée par Sarkozy, Chirac et Kouchner, que de bons amis. A tout prendre, je préfère que la France soigne ses amitiés africaines, plutôt que de voir la Chine ou les Etats-Unis prendre sa place. C’est de bonne guerre, même si on pourrait souhaiter que la France honore aussi, hors de ses frontières ses principes fondateurs. Donc, ces trois personnages sont à Libreville, avec les mines de circonstances.
Pourtant, je me rappelle qu’aux obsèques de Léopold Sedar Senghor, en 2001, la France s’était faite représenter par le secrétaire d’Etat à la francophonie et le président de l’Assemblée Nationale.
On comparera avec intérêt le niveau de l’hommage rendu par « la France ». D’un côté à un président à vie qui a passé son temps à exploiter son pays en répartissant les fruits du pillage entre ses proches et ceux – nombreux, sans doute – qui auraient pu lui faire de l’ombre. Un fin connaisseur de la nature humaine qui a compris tout l’intérêt qu’il y a à engraisser ses opposants. De l’autre un homme politique français puis sénégalais, un homme de culture, un démocrate qui s’est plié au jeu des élections libres, qui ne s’est pas enrichi sur le dos de son pays, membre de l’Académie Française, qui a passé les dernières années de sa vie en Normandie dans une maison que l’on ne soupçonne pas d’être un bien mal acquis.

dimanche 14 juin 2009

La chanteuse de jazz

L’autre soir, je suis allé dans un célèbre club de jazz de la rue des Lombards, écouter un quintet dont l’ami d’une bonne amie connaissait les musiciens. Je les retrouve en plein milieu du premier set, dérangeant la moitié du public de la salle minuscule assis en rangs serrés sur des chaises malcommodes. Je m’installe, prêt à goûter le moment. Le joueur de guitare électrique était super, le batteur battait très bien, le joueur de clavier rien à dire, mais la chanteuse avait une voix dérangeante, chantait des trucs discordants, avec des mimiques pénibles à regarder, bref, me dis-je, ce style de jazz n’est pas pour toi. Le public ne semble pas gêné outre mesure (ambiance recueillie), j’essaie au maximum de regarder les musiciens et pas la chanteuse. Je ne moufte pas, essaie d'avoir l'air inspiré. Trop peur de passer pour un béotien. Soulagement quand le premier set s’arrête, nous sortons de la salle pour prendre un verre en terrasse. Là, il devient clair que personne ne supporte la chanteuse. Ravissement, je me sens moins nul.
Les musiciens viennent un à un à notre table pour prendre un verre car, effectivement, l’ami de ma bonne amie est un bon ami à eux (vous suivez ?).
Eux « Ca vous plait ? »
Nous « Oh oui, oh oui »
Eux « Super »
Nous: grand blanc, inspection du fond des verres, début d’angoisse, puis la conversation a vite dérivé sur des festivals qui ne me disaient rien. Soulagement.

L’heure du deuxième set arrive, les musiciens se lèvent
Eux « Bon on y va »
Nous « Bon, super », sourires divers, raclements de gorge, chacun s’affaire à gratter un truc sur la table, à brusquement se rappeler de regarder son portable (il y a quand même plein de gens qui vous laissent de messages à minuit), bref, nous traînons et nous continuons à bavasser en terrasse et à regarder passer les badauds, en cette belle et chaude nuit.

Là où les choses se sont gâtées, c’est qu’après le 2eme set, c’est la chanteuse elle-même qui est venue s’asseoir à notre table dehors pour discuter le bout de gras. Alerte rouge !!! Dans un local aussi minuscule, elle n'avait pas pu ne pas remarquer notre absence.
Elle « Ah, ça fait du bien de faire une pause »
Nous (frétillants dans tous les sens pour bouger nos chaises, faire de la place à la chanteuse et avoir un prétexte pour ne pas la regarder en face)« Ah ben, c’est sûr ! »
Elle « Non, parce que le premier set on est toujours un peu tendu, on se dit « oh là-là, on va me juger « «
Nous « Ah? »
Elle « Oui, le deuxième set on est déjà bien mieux, tu vois, la voix a chauffée, on est moins inhibée, plus dans le truc » Ajouter une vidéo
Nous « Ah ben, c’est sûr »
Elle « Alors, là où c’est vraiment le pied, tu vois, c’est le 3e set. Avec la fatigue, la voix bien chauffée, tout ça, les musiciens au top, c’est vraiment là que ça se passe »
Nous « Ah ben, c’est sûr »
Elle (se levant en regardant sa montre) « Bon, c’est pas tout ça, faut que j’y retourne »
Nous « Oui, oui. Ah, on n’a pas encore l’addition. Mais qu’est-ce qu’elle fait cette serveuse ? », "C'est dingue" « Tu as de la monnaie ? » « Attends je cherche dans mon sac », etc…, etc…
Et nous avons lâchement laissé l’artiste repartir pour son 3e set de folie.
J’ai bien fait de pas faire chanteur.

vendredi 12 juin 2009

mercredi 10 juin 2009

Au bio toutou


Je ne pensais pas qu’il pouvait y avoir de tels niveaux de détresse affective. Jusqu’à ce que je tombe sur ce rayon d’aliments bio pour chiens.

dimanche 7 juin 2009

Obama à Beaubourg: l'Album Souvenir à conserver

J’ai vu Obama à Beaubourg ce matin. Plus exactement, j’ai vu Beaubourg avec Obama dedans. Revenant d’accomplir mon devoir civique, 9h environ, je suis passé devant Beaubourg, esplanade déserte, environné de quelques quidams à l'oeil humide et de photographes avec d’énormes téléobjectifs qui regardaient en l’air. Deux hélicoptères passaient mollement dans le ciel. Je me suis posté rue du Renard à un endroit stratégique où Obama allait forcément passer. Je me suis trouvé une super place au bord du trottoir avec une barrière métallique, vue imprenable. Les policiers se faisaient fort de dégager les malotrus qui auraient pu me gâcher la vue. Manants.
C’était une place au soleil, c’était toujours ça car l’attente a été longue. Il y avait des policiers de toutes sortes, des gros, des petits, des blancs, des noirs (forcément), une policière blonde (forcément, ils sont obligés d’avoir leur quota), des gendarmes, des CRS habillés en Robocop qui s’ennuyaient dans une camionnette, des policiers municipaux avec une belle casquette blanche et des cordelettes rouges sur l’épaule, un type louche avec une oreillette et un talkie-walkie, des mecs en imperméable avec des badges, etc… L’attente a donc été longue, heureusement j’étais à côté de deux pipelettes décolorées. Tout y est passé « tu vas voir qu’il est dans l’hélicoptère, Obama, et nous on attend là comme des quiches », « Ah ben, Carla elle parle 5 langues, le français, l’anglais, l’italien. Euh, le français, l’anglais, l’italien… 5 langues qu’elle parle», « Chirac il sort son chien Sumo tous les matins, t’a qu’à l’attendre sur le quai, un grand mec avec un tout petit clébard», « c’est Bernadette que je plains, remarque elle a eu l’intelligence de fermer les yeux sur ses aventures », « quand on se marie on oublie aussi que c’est pour le pire », « c’est pas les plus beaux mariages qui durent le plus longtemps », « ah si, moi j’ai participé à un dépouillement de vote, la première j’avais pile 21 ans c’était sous De Gaulle », « tu vois, moi Obama, j’aimerais bien qu’il dise ce qu’il a pensé de son séjour », « Moi j’ai une mentalité de numéro 1 et toi de numéro 2, c’est pour ça qu’on s’entend bien », etc.., etc… Les super copines.
Pas de chance, il est devenu clair au bout d’un bon moment qu’Obama allait, non pas passer devant nous, mais sortir par le tunnel qui débouche près de la piscine infecte rue du Renard, 50 mètres plus bas. Pas moyen de bouger à cause de la présence policière. Le mieux était de rester à ma place géniale. Nous n'étions pas les plus mal lotis, il y avait ceux qui attendaient beaucoup plus haut dans le rue, qui en ont été pour leurs frais (disappointed!). Il y avait aussi une journaliste de Itélé coincée avec moi, trop loin de là où Il allait déboucher, c’est rageant, du coup elle a interviewé une petite dame qui avait vu la famille Obama monter les escalators de Beaubourg et faire « un petit salut » à la foule ; une mythomane à mon avis.
Finalement, nous avons aperçu la « motorcade » qui débouchait du souterrain, avec plein de motards devant. J’ai photographié les deux limousines avec fanions présidentiels. Une série de clichés inestimables, un peu comme le film de Zapruder à Dallas. Ne comptez pas sur moi pour dire dans laquelle était Obama. Le temps de réaction des appareils modernes fait que j’ai aussi bien réussi les photos des camionnettes, motos, et voitures de toutes sortes qui ont suivi (les pipelettes les appelaient « les voitures du personnel »). Tout ça s’est fini très vite, sous les vivats, quand même, et chacun est reparti en se demandant quelle version de la chose il allait pouvoir donner à ses proches (« j’ai tout vu », « j’étais super bien placé », "les gamines elles sont super mignones", « il est très simple et Michelle aussi », etc…). Moi je vous donne la preuve en images ci-dessous, du brut, du sérieux.
Sinon, hier, j’ai croisé Jean-Louis Debré qui faisait du vélo place des Victoires. Il est très simple Jean-Louis, mais sa femme, je ne sais pas.




Enfin, le cliché exceptionnel où on voit bien les deux limousines à fanion (ci-dessous)


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vendredi 5 juin 2009

Ouf

Voilà mon problème d'hier réglé. S'il y a des politiciens minables, il y en a d'autres qui ont une vraie hauteur de vue, de l'intelligence, du pragmatisme et de la classe tout à la fois. J'en ai trouvé un qui redonne confiance dans l'espèce (il est ici).
Est-ce qu'à lui tout seul il peut faire monter le niveau général? Inch'allah.

jeudi 4 juin 2009

Elections, pièges à quoi?

Les élections Européennes s’annoncent au mieux. Les dépliants envoyés aux électeurs parisiens sont bourrés de choses qui font envie :
- une liste antisioniste. La prochaine fois ce sera la liste antinègres ou antiyoupins. Comment peut-on laisser passer ça ?
- des tronches d’abrutis (je ne cite personne mais il ne faudrait pas me pousser beaucoup, allez, si un : Dieudonné, le mal nommé). Laisser ces crétins me représenter à Bruxelles, et quoi encore ?
- des slogans élégants « pas question de payer leur crise » (salauds de riches), « politique écologique = plein emploi » (ben, tiens), « Quand l’Europe peut, l’Europe veut » (génial slogan !), « L’Europe portera nos exigences » (idem).
C’est à pleurer, à se demander s’il n’y a pas une machination derrière tant de nullité. A qui cela profite t’il? Sûrement pas à la démocratie ni à l’Europe. Le système français d’élections par liste est une ânerie monumentale, mais pas simple d’en changer car il arrange les partis politiques. S’abstenir c’est courir le risque de voir des nuls et des crapules élus. Votons dimanche et que le moins minable gagne. Et vivement que je trouve un sujet plus marrant pour le prochain post.

mercredi 3 juin 2009

Mon Vélib' à moi

Avec les beaux jours revient la saison des abandons. Moi, j’ai trouvé un Vélib’ abandonné. Bon, il était posé sur une station mais il n’était pas attaché à une borne car l’antivol était fiché dans la patte qui se glisse dans la borne. J’ai eu pitié du pauvre Vélib’, d’autant qu’en dehors de ce léger défaut, il est en parfait état.
J’ai vainement cherché une camionnette Vélib’ pour le rendre à ses propriétaires. Deux commissariats successifs m’ont dit qu’ils ne pouvaient pas le garder. Je l’ai donc adopté et je me suis baladé avec tout le week-end. Je lui ai même acheté un joli antivol, pour l’attacher quand je me balade loin de chez moi.
Je lui ai trouvé une place dans la cour de l’immeuble pour ne pas qu’il passe la nuit dans la rue.
Et puis, je me suis dit qu’une vie de Vélib’ c’est surtout une vie de groupe, de voyages et d’aventures, avec tous ses potes. Sûrement une communauté soudée et chaleureuse ; c’est qu’il y en a 20000 tout de même, en circulation, en comptant les blessés et les disparus. Bien sûr, il est à l’abri dans la cour, mais un jour ou l’autre lui manquera la vie trépidante au grand air, les gnons, les bus qui frôlent, les piétons inconscients, les crevaisons, les vandalismes de toutes sortes. L’appel du large est inévitable. J’ai donc rempli un formulaire pour donner son signalement (N°15975) aux autorités pour qu’ils viennent le récupérer dans la cour. Ca va prendre un bon moment.
En attendant, je le surveille du coin de l’œil pour être sûr qu’un malfaisant ne le pique pas. C’est qu’il y a des malhonnêtes, vous savez.

lundi 1 juin 2009

Ca y est

Ca y est, un Airbus d’Air France en provenance de Rio disparaît en plein vol. Il fallait bien que ça arrive un jour. Comme à chaque catastrophe aérienne, on ne comprend pas pourquoi cela nous affecte tant. Evidemment, il y a le fait qu’il s’agit d’Air France et que l’avion revenait à Paris. Même s’il y a des dizaines de façons plus horribles de mourir que d’un crash aérien, de façon collective ou individuelle, mais ce n’est pas pareil. L’avion, ce ne sont pas des mineurs de fond chinois, des sri-lankais ou des soudanais, ce sont des gens sans histoire qui partent en vacances ou vont travailler. Les naufrages ne renvoient pas au même sentiment d’épouvante, on s’imagine qu’on n’est pas totalement coincés, on doit pouvoir essayer de s’en sortir. Tous les jours il y a l’équivalent de plusieurs dizaines d’Airbus de personnes qui meurent de maladies que l’on peut très bien traiter, mais c’est la vie.
Pour l’instant, les experts se mobilisent pour parler en boucle sur les radios et les télés, on aura bientôt les témoignages des proches : la lune de miel tragique, le voyage d’une vie qui tourne à la catastrophe, la petite famille qui disparaît d’un coup, celui qui aurait dû être sur ce vol et celui qui n’aurait pas dû y être. On est triste pour les passagers et pour l’équipage, mais il n’y a pas grand-chose à dire d’intelligent dans ces circonstances-là.
Depuis 2 jours, j’ai ma carte Air France « Flye Blue Platinum à vie », pour plus de 10 ans de bons et loyaux vols sur la compagnie. C’est la vie.