samedi 27 septembre 2008

Non aux magasins bio

Je hais les magasins bio. J’y achète en général des fruits et des légumes, histoire de limiter la quantité de pesticides dont les péquenots agriculteurs les bourrent. Je n’ai pas trop d’illusions sur les vertus des fruits et légumes bio, mais comme l’a écrit un bon ami à moi dans son livre « Is it safe to eat ? » (la réponse est : « yes, enjoy »), si on ne peut pas attendre de l’agriculture bio qu’elle améliore la santé des consommateurs, au moins elle améliore celle de la Terre.
Or donc, les fruits et légumes étant périssables, je suis contraint de fréquenter assez régulièrement un magasin bio de la rue Montorgueil. J’y trouve ce que je cherche, mais les files d’attente sont insupportables. Clairement, je n’ai rien de commun avec cette clientèle de bonnes femmes faméliques et constipées citadines à la recherche d’un mieux-être. Donc, aucune envie de m’éterniser dans les lieux, à, attendre que l’on trouve sa monnaie, que l’on se décide pour un pain d’épautre ou pour celui-là, oui, oui, tout là-haut, aux 12 céréales complètes du Pérou, ou qu’on hésite à faire l’acquisition d’un très beau sac en papier à 15 centimes. Faire 10 minutes de queue pour 5 ou 6 pommes, non merci. Assez de ce stress !

Grande a été ma joie lorsque s’est ouvert, encore plus près de chez moi, une "grande surface bio". Là, me disais-je, je tiens ma vengeance, c'est grand, ça va dépoter. Je vais prendre mes trucs, les peser, passer à la caisse en coup de vent, et bonjour chez vous. Que nenni ! Les nouveaux, là, ils ont décidé de faire dans le cool, le convivial, Paris est un village et autres balivernes. Aujourd’hui il y a un crétin de vigneron bio qui fait goûter sa piquette production. Eh bien, pour peser ses légumes, il faut contourner le Monsieur et ses potes qui discutent de vinasse, en se donnant un air inspiré, dans leurs gros pulls en laine brute. Dégagez, manants, place ! Il y a deux caisses, toutes deux gérées par des incapables qui veulent faire la conversation aux clients. On est nouveaux, on est bio, on est sympas. T’en foutrais, moi ! Et que je te propose une carte de fidélité, et que je te rappelle que tu peux commander des huîtres bio pour samedi prochain (et quoi encore ?), et que j’aide les mamies à chercher des pièces dans leur porte monnaie, au secours ! Pourquoi les magasins bio ne sont-ils pas aussi inhumains que les hard discounters ? Assez de convivialité, c'est trop stressant. Le citadin moderne veut de l’efficacité et de l’indifférence. Est-ce trop demander?

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Des huîtres bio ???? Là tu m'en bouches un coin ! ...

sameplayer a dit…

@ bbgs: voui, ça c'est Paris !

Anonyme a dit…

This is great info to know.