J'ai de moins en moins
de patience pour les séries interminables de publicités que l'on
nous impose au cinéma. Les bandes-annonce des films ne se discutent
pas, un peu de publicité, pas de souci, il faut bien que tout le
monde gagne sa vie. Mais ces temps-ci les séries de films
publicitaires deviennent interminables. Le pire est le film sur le
parfum Shalimar. Je n'ai pas minuté la chose mais ce sont
d'interminables minutes qui semblent des heures d'enchaînements de
poncifs sur une Inde de clichés. Un cavalier noiraud à cheveux
longs (et gras), la mine patibulaire, mais virile qui galope au
ralenti, les paysages grandioses, la caravane d'éléphants en pures
images digitales qui avancent dans une montagne enneigée, de nobles
oiseaux qui planent dans le ciel, il y a peut-être même un tigre ou
deux je ne suis pas sûr. Et pendant ce temps, une créature languide
blonde aux yeux bleus (nous sommes en Inde, remember?), se vautre
dans des voilages
légers, concupiscente et tout, tellement elle en
peut plus. Et pour finir, à grands coups d'images de
synthèse, paf ! des monuments gigantesques sortent de l'eau
tout ruisselants. Les spectateurs sont censés s'esbaudir (ah ben
dis-donc ! C'est quand même aut'chose que par chez nous, ces
châteaux-là, hein, t'as vu?), pendant que la gourdasse se pâme et que
le cavalier à cheveux sales contemple l'horizon d'un air pénétré.
Un cauchemar de clichés enfilés les uns à la suite des autres au
ralenti, une musique niaiseuse genre épopée orientalo-médiévale,
un truc épouvantable, interminable, interminable !! La légende
de Shalimar, comme s'appelle l’œuvre, est un truc à vous faire fuir
les salles de cinéma, au galop et cheveux au vent.
2 commentaires:
Censés !
@ Anonyme : sa y est !!
@Le Critique de Pub: N'ayant pas eu accès au dossier de presse de la maison Guerlain, le côté génial du film m'a totalement échappé. C'est une série interminable de clichés, qui culmine avec la Kolossale Finesse d'énormes et moches machins en image de synthèse qui sortent de l'eau comme des bidules de Harry Potter. On est dans le jeu vidéo et dans le scénario standardisé conçu par un panel d'ordinateurs. Oserais-je dire que nous ne sommes pas là dans le luxe ni la sophistication, mais dans la beauferie consumériste? C'est dit !
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