Très peu d'information
est disponible sur le Web concernant le Musée ethnologique
d’Addis-Abeba (Addis
Ababa Ethnological Museum). C'est dommage car il est situé dans
le très beau parc de l'Université, très aéré et planté de
grands arbres. Et dans un ancien palais de Hailé Sélassié, comme vous le savez. La
muséographie est des plus sommaires, les vitrines sont sombres,
souvent encombrées d'objets, et avec des explications des plus
sommaires. L'idée semble être d'encourager le chaland à prendre un
guide, pas bête ! Le plus grand intérêt de ce petit musée
est de montrer la variété des croyances, coutumes et cultures de ce
que je pensais être un pays très homogène. Que nenni ! Il y a
de tout en Éthiopie, y compris au niveau religieux. Les chrétiens
éthiopiens orthodoxes représentent un peu moins de la moitié des
habitants, le reste se répartit entre musulmans (33%), diverses
obédiences chrétiennes et animistes, il ne reste presque plus de
juifs depuis que la plupart des falashas ont émigré en Israël.
Outre la chambre et les salles de bains de M. et Mme Sélassié, le
musée abrite une très intéressante collection d'art religieux,
ainsi qu'un lion empaillé qui n'est plus de première fraicheur, et sur lequel les guides ont mille et une
explications toutes plus ébouriffantes les unes que les autres.
Devant le musée, un étrange escalier ne mène nulle part, si ce
n'est à quelque mètres de hauteur le long d'un mât où flotte un
drapeau. Il a été bâti par les italiens pendant leur occupation de
l'Ethiopie (extrêmement sanglante cette occupation, qui l'eut cru,
de la part de nos aimables cousins transalpins?). Chaque marche
représente une année de fascisme depuis la marche sur Rome en 1922.
Sur la dernière marche, un lion de Juda, symbole de l’Éthiopie, a
été ajouté après la guerre. Histoire de régler un peu les
comptes, non mais.
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