Juan Carlos était un
personnage falot, soupçonné d'avoir été choisi par Franco à
cause de son imbécillité et dont les bonnes langues prédisaient
l'impuissance à faire quoi que ce soit de bien. Un personnage bien loin du sauveur de la
démocratie qui a impressionné le monde lors du coup d’État de
Tejero en 1981. C'était l'époque où je ne me lassais pas de relire le
premier article de la constitution de 1978 que je trouvais
magnifiquement écrit et sonnant superbement à l'oreille « España
se constituye en un Estado social y democrático de Derecho, que
propugna como valores superiores de su ordenamiento jurídico la
libertad, la justicia, la igualdad y el pluralismo político. ».
Bref, j'étais un peu exalté.
L'abdication de Juan Carlos est donc
finalement juste un signe de plus du temps qui passe, ce qui ne met
jamais tellement en joie. J'ai, bien sûr, écouté son allocution télévisée. J'espérais un grand moment, un discours qui ferait
date, un testament politique du plus haut niveau, de l'éloquence, de la grandeur. Las, le texte était
plat, convenu, dit sans aucune émotion ni trace d'humanité. La chute du discours est totalement minable "Je garde et garderai toujours l'Espagne au plus profond de mon cœur". Non mais, allo, quoi? C'est quoi cette chute ? C'est avec ça qu'il espère laisser une trace dans l'Histoire? Je préfère ne pas me demander si les petits cons valenciens des années 70 n'avaient, peut-être, pas complètement tort. Gardons plutôt nos illusions d'antan.
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