mercredi 6 juin 2007

Les mousmés du petit matin

Ca devient difficile pour le joggeur matinal de profiter de l’air frais du petit matin, des rues désertes et de l’obscurité complice. Je ne sais pas si c’est juste un effet du cycle terre-soleil (inévitable) ou de la France qui se lève de plus en plus tôt (ça, c’était pas inévitable), mais il fait de plus en plus jour, de plus en plus chaud et il y a de plus en plus de gens qui traînent dans Paris à des 7 heures du matin. J’ai essayé 6h30, c’est à peine mieux, il fait grand jour, c’est tout de même agaçant.

Parmi les promeneurs du petit matin, il y a les petits groupes de japonaises. Ca se déplace rarement à plus de trois ces volatiles-là. Elles marchent à petits pas, traînant les pieds, les jambes arquées, un bob sur la tête en trimballant des sacs à main plus gros qu’elles et des plans de Paris dépliés. Elles errent de bon matin dans les rues, on en trouve pas mal près de l’Opéra ou de la place Vendôme. Elles sont debout dès potron-minet, probablement grâce au décalage horaire. Je ne me gausse pas de ces jeunes filles discrètes qui se lèvent tôt pour profiter de la beauté de Paris. A propos de jeunes filles japonaises, « jeune fille » en japonais se dit « musumé ». C’est là l’origine du mot « mousmé » que j’ai longtemps pris comme désignant la femme arabe, la mauresque au bain, la courtisane fardée, l’odalisque parfumée et experte en cochoncetés exotiques. Que nenni, c’est pas ça du tout une mousmé. A qui on dit arigato ?

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Et c'est maintenant que tu nous le dis, moi j'étais resté aux souks !!