en question a été
largement primée. C'est l'histoire d'un jeune palestinien qui
travaille pour les services secrets israéliens et est tiraillé
entre sa famille, ses amis, et sa vie d'agent double. Tout au long du
film, qui n'est pas mauvais, j'ai eu une bizarre impression de déjà vu. Des
scènes de galopade dans les collines arides, les villages
palestiniens où Tsahal déboule en crissant des pneus, les jets de
pierre, les mères éplorées, les salons vides avec les sièges recouverts
de housses en plastique, les kalachnikovs, les barbus rébarbatifs,
etc., etc. Tout ça me disait quelque chose. Ce n'est qu'à la toute fin que m'est revenu le souvenir
d'un autre film israélien, lui aussi tourné dans les territoires
palestiniens, « Omar » avec grosso modo la même histoire
et la même fin, tourné, comme « Bethléem » en 2013. Du
coup me sont aussi revenus en mémoire deux autres films israéliens
jumeaux parlant d'une histoire d'amour gay impossible entre un jeune
israélien et un jeune palestinien: « The Bubble » en
2006, et sa copie quasi fidèle « Alata » en 2012. Tous
ces films sont soutenus par le « Israël Film Fund ». Ce
fonds a permis le tournage et la promotion de très bons films comme
« La fanfare » ou « Danse avec Bachir ».
Globalement, il finance des films intéressants dans lesquels les
israéliens n'ont pas forcément le beau rôle, ce qui est plutôt
courageux pour un fonds dont la finalité est, à n'en pas douter, de
promouvoir l'image d’Israël à l'étranger.
Dans le cas des films
jumeaux Omar/Bethléem et The Bubble/Alata, deux explications
possibles: soit une négligence des décideurs du fonds qui n'ont pas
vu qu'ils finançaient deux fois le même film, soit, ils ont trop
bien compris que la répétition est la base de la pédagogie.
Complotistes de tout poil, qu'en pensez-vous?
1 commentaire:
C'est vraiment étrange !!!
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