mercredi 28 mars 2007

L'heure d'été

Grâce à l’heure d’été, je peux à nouveau démarrer mon jogging urbain à 7 heures du matin quand il fait encore nuit. Je sais bien que d’ici peu, il fera de nouveau jour à cette heure-là, mais en attendant, j'en profite ! Par ce beau matin de printemps, galoper dans le noir, dans les rues désertes avec l’air frais qui fouette le visage, c’était géant. Les avenues désertes, l'Opéra, la place Vendôme endormie, Le Louvre dans la brume du petit matin, rien que du très beau. A cette heure-là on croise surtout des travailleurs dédiés à la propreté des lieux (et il y en a vraiment beaucoup).

J’ai aussi croisé des gros corbeaux qui se disputaient des bouts de viande balancés par les bouchers de la rue St Honoré, derniers survivants des vieilles Halles. Poésie du Vieux Paris, peut-être, mais pour un jeu de crétins, c'est vraiment un jeu de crétins. Ces corbeaux sont sans doute les descendants de ceux qui traînaient autrefois autour de la potence qu’a chantée François Villon et qui se dressait à l’ange de la rue (d’où le nom de la rue de l’Arbre-Sec). Je ne leur ai pas demandé leur pedigree, j’étais trop pressé. Sales bêtes !

Non, je préfère rester sur l’image de ce joli canard qui déambulait dans les allées du jardin des Tuileries. Peinard, il se dandinait tranquillement, pas flippé du tout. Il prenait l’air avant que la foule ne l’oblige à se réfugier au centre de son bassin. Lui aussi, il goûtait le temps volé à la journée qui commençait.

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