samedi 27 avril 2013

Viva la siesta !



Suite à une belle soirée à Covent Garden il y a quelques semaines, j’ai voulu tester la retransmission d’un opéra dans une salle de cinéma, Viva l’Opera ! Le calendrier des retransmissions en direct m’a conduit à aller voir Hansel et Gretel de Engelbert Humperdinck. Je dois avouer que M Humperdinck ne m’évoque rien de précis, mais, voyant qu’il s’agissait d’un élève de Wagner, je me suis laissé tenter. En effet, mon plus gros problème avec l’opéra est ma tendance à m’endormir. Avec Wagner et ses tonitruances, j’espérais minimiser le risque d'assoupissement.
Bref, me voilà à l’UGC Bercy. Un semblant de chic à l’entrée, hôtesse avec programme. Quelques
présomptueux/euses se baladent bien l’air détaché une coupe de champagne (en plastique) à la main, un peu déplacés dans le décor, mais en dehors de cela, une faune bonasse, familiale et variée. Populaire, quoi. Je m’installe dans les meilleures dispositions, l’ouverture se passe, le son est plutôt plat, faiblard, sans relief. Je ne désespère pas que cela s’améliore ensuite. Hélas, hélas ! Foin de cavalcades wagnériennes et d’envolées exaltantes. Au lieu de cela, une musique planplan, un son toujours sans relief, des chanteuses crispantes de mièvrerie sous prétexte de faire enfantin, des images maronnasses et floues, une mise en scène pénible, bref l’ennui, le sommeil irrépressible et sortie à l’entracte. Moralité : une expérience à ne pas renouveler. A laisser aux mélomanes impécunieux mais fanatiques (ou sous hautes doses de caféine).

dimanche 21 avril 2013

21 avril 2013



Amusant de voir quels souvenirs cette date du 21 avril ravive. Celle de la seule fois de ma vie où je ne suis pas allé voter pour une élection présidentielle. Il faisait très beau ce 21 avril 2002, et puis il était clair qu’on aurait tout le temps de choisir entre Chirac et Jospin au deuxième tour, alors pourquoi se bousculer ? D’autant que Jospin ne donnait pas l’impression qu’il accordait une importance majeure à ce vote-là, alors, où était l’urgence ? Cela m’a servi de leçon.
Aujourd’hui, je suis allé place de la Bastille, histoire de ne pas laisser le pavé parisien aux bleu-blanc-rose de Frigide Barjot et de feu Mgr Lefebvre. J’avais la pancarte ci-contre. Les quidams respectent les porteurs de pancarte, sans doute de peur de tomber sur des fous furieux. Ils n’osent pas trop s’approcher, certains demandent la permission de prendre en photo, d’autres le font en douce. Plusieurs personnes m’ont félicité pour le bon goût de mon œuvre, je les en ai bien civilement remerciés. Un jeune couple m’a interviewé, et je leur ai expliqué qu’on n’avait rien écrit de plus beau depuis deux siècles : Liberté de s’aimer, Égalité devant la loi, Fraternité envers ceux qui sont différents de nous.
Il y avait de tout à cette manif’ des anti-anti-mariage-pour-tous. Une belle diversité. Le pompon du slogan est quand même celui d’un tout petit couple ratatiné, en imperméable, bras dessous-bras dessus, déambulant doucement avec un petit fanion minable qui disait « Foutez-leur la paix ». Tout simplement admirable.