dimanche 22 septembre 2013

Shalimar le cauchemar

J'ai de moins en moins de patience pour les séries interminables de publicités que l'on nous impose au cinéma. Les bandes-annonce des films ne se discutent pas, un peu de publicité, pas de souci, il faut bien que tout le monde gagne sa vie. Mais ces temps-ci les séries de films publicitaires deviennent interminables. Le pire est le film sur le parfum Shalimar. Je n'ai pas minuté la chose mais ce sont d'interminables minutes qui semblent des heures d'enchaînements de poncifs sur une Inde de clichés. Un cavalier noiraud à cheveux longs (et gras), la mine patibulaire, mais virile qui galope au ralenti, les paysages grandioses, la caravane d'éléphants en pures images digitales qui avancent dans une montagne enneigée, de nobles oiseaux qui planent dans le ciel, il y a peut-être même un tigre ou deux je ne suis pas sûr. Et pendant ce temps, une créature languide blonde aux yeux bleus (nous sommes en Inde, remember?), se vautre dans des voilages
légers, concupiscente et tout, tellement elle en peut plus. Et pour finir, à grands coups d'images de synthèse, paf ! des monuments gigantesques sortent de l'eau tout ruisselants. Les spectateurs sont censés s'esbaudir (ah ben dis-donc ! C'est quand même aut'chose que par chez nous, ces châteaux-là, hein, t'as vu?), pendant que la gourdasse se pâme et que le cavalier à cheveux sales contemple l'horizon d'un air pénétré. Un cauchemar de clichés enfilés les uns à la suite des autres au ralenti, une musique niaiseuse genre épopée orientalo-médiévale, un truc épouvantable, interminable, interminable !! La légende de Shalimar, comme s'appelle l’œuvre, est un truc à vous faire fuir les salles de cinéma, au galop et cheveux au vent.