dimanche 26 avril 2009

Macbeth à Bastille

Le spectacle vu récemment est la bouée de sauvetage du bloggeur débordé ou peu inspiré, qui remercie ses lecteurs pour leur indulgence. Ma bouée à moi s’appelle Macbeth à l’Opéra Bastille. D’autres bloggueurs qui n’ont sans doute que ça à faire de très grand talent en ont parlé, donc voir ici ou pour un résumé de l’intrigue.
Je ne cacherai pas que j’ai un peu roupillé pendant la première partie. Ce type de sommeil est néanmoins peu réparateur, je ne le conseille pas, car il y a sur scène des gens souvent assez bruyants, qui gâchent un peu le repos. Mme Macbeth (Violeta Urman), en particulier, a une voix qui déménage, on voit de suite qui porte la culotte dans le couple. Les autres chanteurs sont bien pâlichons en comparaison. C’est en deux mots, l’histoire d’un tyran sanguinaire et de sa femme qui chante bien, toute ressemblance avec l’histoire de notre infortuné pays est, naturellement, fortuite. C’est donc une pièce plutôt de gauche, avec des prolos en parkas de chez Tati qui font le chœur de la populace indignée ou – selon les tableaux – celui des sorcières. Pour moi, les sorcières de Macbeth étaient un petit groupe de femmes très désagréables. Là, c’est une bonne centaine de prolétaires maronnasses de toutes tailles, sexes, et âges, habillés façon Bucarest dans les années 60. A mon avis, on aurait pu largement économiser sur le nombre, mais bon, le metteur en scène, un dénommé Dmitri Tcherniokov, a visiblement été un peu marqué par l’art bolchévique.
Donc, ayant un peu reposé mes yeux pendant la première partie, j’ai mieux goûté la seconde, marquée par la perspective de la proche délivrance quelques très beaux arias dont celui de Macduff qui chantait au milieu des prolos, coincé dans un petit parc à barreaux pour enfants, avec tout un tas de jouets (vous ne pouvez pas comprendre, vous autres). J’ai mis un point d’honneur à ne pas applaudir les arias, mais à attendre la fin des actes, j’avais une classe folle, je suis sûr que l’on m’a remarqué. Je m’apprêtais à rester assis comme un prince au moment de la standing ovation finale, et à ricaner de ces ploucs qui se croient à la Star Ac’, eh bien que nenni, pas de standing ovation. Tout le monde a applaudi bien gentiment, en braillant quand même un peu quand est apparue Violeta Urman, la DIVINE, DIVINE, Violeta, mais rien de plus, rien ! L’opéra c’est vraiment que des snobs.

vendredi 10 avril 2009

Aujourd'hui, rien


Pause saisonnière. Retour d'ici un moment.

dimanche 5 avril 2009

Le problème avec les blogs

En cette période de manque d’inspiration et de manque de temps, tout est bon pour faire un post. Un échange d’e-mails me donne matière à celui-ci. Que mon correspondant ne m’en veuille pas, je l’avais prévenu, en période de disette on fait feu de tout bois et comme c’est la crise…

Le problème quand on a un blog est qu'on ne sait jamais trop qui a lu quoi. En racontant à quelqu'un qui sait que je bloggue, une histoire que j'ai écrite sur mon blog, il m'est arrivé plusieurs fois d'avoir un doute. Mon interlocuteur qui me laisse raconter mon histoire sans sourciller :
- ne lit-il effectivement pas mon blog ? Ce n’est pas forcément grave, mais ça aide toujours de savoir qui nous lit, ça peut éviter des déboires
- pense t'il que je radote ? Improbable vu mon jeune âge, mais certains sont taquins
- n'écoute t'il pas ce que je raconte? Vexant, puisque c’est ça je ne lui parlerai plus, voilà
- est-ce un pervers qui sait ce que j'ai écrit et qui me laisse parler pour croiser les informations et voir si ça colle ? Je crois que je connais quelques personnes qui pourraient faire ça. Je vais aussi arrêter de leur parler, tiens.

Résultat, il m'arrive de temps en temps de m’arrêter en plein élan, et de ne pas dire certaines choses que j’ai déjà racontées sur mon blog. C’est bien compliqué à gérer et pas très bon pour la communication entre êtres humains. Encore un témoignage qui montre bien les dangers d’Internet.
Je propose que la géniale loi Hadopi permette également de couper l’accès à Internet aux bloggueurs qui postent trop de messages ça sera bien fait pour eux, ha, ha, ha, il y va de leur santé mentale.