samedi 29 décembre 2007

La visite de la fanfare

Voilà un film totalement unique. Une fanfare de policiers égyptiens, sanglés dans leurs beaux uniformes, se perd en chemin à l’occasion d’une invitation à se produire en Israël. Ils tombent dans un bled perdu et rencontrent des gens du cru qui leur donnent un coup de main. Je n’en dirai pas plus car je n’aime pas que l’on me raconte les films, et parce que l’essentiel du film n’est pas racontable. On peut penser à Bagdad Café, mais sans aucune mièvrerie et avec une économie de moyens exceptionnelle. Ce film m’a tenu sous son charme d’un bout à l’autre. Les acteurs ont des tronches et des façons de jouer uniques. Le « général » Toufik a une présence remarquable, le jeune Khaled est génial. Les images sont plus que dépouillées mais léchées au petit poil. Il y a quelques scènes d’anthologie (la scène sur le banc du dancing où Khaled montre à Papi comment on drague une fille).

Un vrai film de cinéma, à voir avant qu’il ne disparaisse de l’affiche. Cours, camarade, cours !

vendredi 28 décembre 2007

Le PicooZ

Yessss ! J’ai mon PicooZ !
Je n’en avais jamais entendu parler avant de voir la vidéo de Matoo montrant un PicooZ faisant du vol stationnaire au dessus d’un lit. Quelle merveille, quel émoi ! Got to have it ! me suis-je dit.
J’ai couru tous les magasins de jouets du coin, le BHV, le Forum des Halles, point de PicooZ. Les vendeurs las m’ont regardé d’un air navré « d’où sort ce plouc ? ne sait-il pas que les Picooz sont en rupture de stock depuis que même Le Monde en a parlé ? (avec photo et tout) ». On m’a bien proposé des ersatz (le BHV en a de pleins rayons, beurk !), mais non, je voulais un PicooZ, un vrai de vrai, pas une saloperie d’imitation. Je l’ai trouvé au Surcouf du Boulevard Haussmann (merci Internet pour m’avoir dit qu’ils en avaient encore en stock). J’ai fait la queue, fier comme Artaban avec mes deux boites de PicooZ sous le bras, un jaune et un bleu. La queue était longue est passait près du (petit) stock de PicooZ. D’un air détaché, j’en ai donc pris un troisième, rouge, pour les neveux, plus une énorme cargaison de piles car chaque bête a besoin de 6 piles pour se recharger.

Depuis, j’ai fait plein d’essais. Au début, j’arrivais à faire ce que Matoo montrait, à savoir du vol stationnaire. Marrant au début et puis, quand même, un peu lassant à la longue. En fouillant un peu le Net on finit par tomber des pages sur « comment faire AVANCER un PicooZ ». Eh bien oui, on peut faire avancer un PicooZ, je l’ai fait. En lui plantant une punaise dans le museau, on alourdit un peu la tête de la machine et, du coup, il arrête de faire du vol stationnaire, il avance ! Joie. Bien sûr, je n’ai pas bien maîtrisé son vol du premier coup. Il a pris bien des gamelles, le PicooZ, avant de fonctionner à peu près bien, fonçant dans les rideaux, se vautrant sous le canapé, percutant le plafond. Mais là ça y est, je maîtrise (à peu près) l’animal.
Je le comprends pas toujours bien toutes ses réactions mais l’un dans l’autre, avec du doigté et des tâtonnements, je me débrouille plutôt bien pour lui faire faire des tours de pièce plus ou moins haut, en évitant les obstacles (bon, la plupart des obstacles). Si j’avais la barraque idoine, je pourrais sans doute faire comme le Monsieur sur cette vidéo.


Reste maintenant à décider ce que je vais faire de mes 2 autres PicooZ. Je les donne aux neveux ? Mouais… ils sont encore petits, et un PicooZ c’est super fragile. Ils vont les bousiller avant de savoir les faire voler. Ou bien je me les garde pour quand le PicooZ actuel aura rendu l’âme (ce qui ne saurait tarder)? J'hésite :-)

lundi 17 décembre 2007

Mon cooktoy

Faisant fi de l’actualité qui invite à gloser sur la vulgarité de Sarko emmenant sa pouffe à EuroDisney pour leur lune de miel, et n’écoutant que mon bon coeur, j’ai accepté de participer au jeu de Madame Cooking Out intitulé « Blog moi ton cook toy ».
L’idée est de sortir des placards des jouets de cuisine plus ou moins sophistiqués, pratiques, ou bien ringards, etc…

Le mien est la « râpe à fromage et universelle » de la marque suisse Moha (ci-dessus. Si, si c'est une râpe à fromage, le fonctionnement est un peu compliqué à expliquer, mais ça râpe). Je suis tombé dessus à la boutique duty free de l’aéroport de Genève il y a un an ou deux, à un moment où j'y passais souvent. L’article qui m’avait vraiment plu est la planche à découper rouge avec une croix blanche. Je m’en sers tous les jours, du coup elle est un peu fatiguée, mais, hélas, la boutique duty free de Genève Cointrin ne stocke plus d’articles Moha et je ne peux la remplacer.

Sinon, la râpe à fromage, achetée avec la planche à découper susnommée, trône dans ma cuisine. Elle ne fait rien mais elle a fière allure. Il faut dire qu’elle ne sert pas souvent parce que 1. Je n’utilise quasiment jamais de fromage râpé 2. La démonter pour la nettoyer est un peu fastidieux.
Je sais bien qu’elle peut râper fin ou grossier, du fromage à pâte dure ou mi-dure, des noix, noisettes, amandes, chocolat, etc., mais, en tant que cook toy je la classerais dans la catégorie des yaourtières et sorbetières qui prennent la poussière dans les greniers ou sur les placards de cuisine. Je sais bien qu’elle est belle. Mais comme on dit en Suisse, l’important ce n’est pas le physique, c’est l’emmental.

dimanche 16 décembre 2007

L'indépendance ou la mort !

Je regarde souvent le site « The World Factbook » de la CIA avant de partir en voyage. En quelques clics ont a des informations de base sur un pays, pas sur l’actualité récente, mais des faits (et bien des chiffres), clairs et précis.
Je n’avais pas regardé attentivement la page concernant la France. J’avais tort, j’y ai appris plein de choses.
Que la France produit 73000 barils de pétrole par jour et a des réserves prouvées de 159 millions de barils. Il va falloir trouver où sont situées ces réserves sur le territoire national, mais c’est déjà rassurant de savoir qu’on aura toujours ça, le jour où les 260 milliards de barils en réserve an Arabie Séoudite seront épuisés.
La CIA se lamente un peu sur le fait que les français résistent aux efforts du gouvernement de revitaliser l’économie ; on est soulage de voir que cette information date de l’ère pré-Sarkozy « The government in 2006 focused on introducing measures that attempt to boost employment through increased labor market flexibility; however, the population has remained opposed to labor reforms, hampering the government's ability to revitalize the economy”.

L‘explication de notre Fête Nationale le 14 Juillet est, par contre, tout à fait correcte. Comme l’ignorent la plupart des français, , lorsque nous valsons sous les lampions de bals des pompiers, nous fêtons le 14 Juillet 1790 (jour de la Fête de la Fédération) et non pas la prise de la Bastille le 14 Juillet 1789.

La liste des pays avec lesquels nous avons des différents territoriaux (Madagascar, les Comores, le Surinam et le Vanuatu) est dépaysante et intéressante.
Le bouquet reste l’indication de la date de l’Indépendance de la France : la France a deux dates d’indépendance, qu’on se le dise : l’an 486 (unification des tribus franques) et 843 (établissement de la Francie Occidentale). Trop de nos concitoyens l’ignorent, c'est bien déplorable.

samedi 8 décembre 2007

Poser un what ???

"Poser un lapin", voilà une expression bizarre, quand on y pense. Un excellent site, « C’est so Paris », signalé par Gauthier il y a quelque temps, illustre cette expression pour nos amis anglophones, ainsi que « se faire plaquer », « chanter comme une casserole », etc… A voir, ne serait-ce que pour voir comment les Anglais voient la Française et le Français contemporains.










Les plus curieux ne manqueront pas de se demander d’où vient cette expression, "poser un lapin". Ca ne ressemble à rien d'évident. Eh bien, voilà: au XIXè siècle dans le monde de la prostitution, elle signifiait ne pas rétribuer les faveurs d'une fille. Puis, elle a été reprise dans le sens d’aujourd'hui, qualifiant un rendez-vous que l'on n'aura pas respecté.

Il y a d’autres explications, qui sont des variations sur le thème, mais rien qui explique clairement pourquoi un "lapin". On parle de "voyager en lapin" pour dire "voyager clandestinement", mais c'est tout de même assez flou, globalement. Celà restera donc comme une énigme de notre temps, et pis c'est tout.

Le bug de l'An 2000 (repentez-vous)

Les voyages c’est sacrément instructif.
Arrivant à Addis-Abeba, j'ai été franchement surpris de voir plein de banderoles célébrant le nouveau millénaire. Il y en avait partout. Pauvre Ethiopie, me suis-je dis, ils sont vraiment en retard sur tout, ici. Quel malheur.

Que nenni, ais-je appris: l’Ethiopie a fêté le 12 Septembre 2007 son entrée dans le nouveau millénaire. C’est à dire le premier jour de l’an 2000 de son calendrier national à elle toute seule. Le calendrier (proche du calendrier julien), se compose de douze mois de trente jours et d’un treizième mois qui compte six jours les années bissextiles et 5 le reste du temps (ces jours superfétatoires s’appellent les jours épagomènes). C’est ainsi que les éthiopiens ont fini par passer la barre de l’an 2000 en 2007.
Autre particularité, l’éthiopien, décidément bien original, décompte l’heure à partir du lever et du coucher du soleil, par tranches de 12 heures. Il faut dire qu’étant grosso modo sur l’Equateur, le soleil se lève à 6 heures et se couche à 18 heures toute l’année. Donc, quand le soleil se lève (il est 6 heures à ma Rolex), il est 0 heures pour un éthiopien (ou une éthiopienne, parité, parité). A midi il est 6 heures, et à 18h il est 12 heures. Et ça repart pour un tour : à 19 heures il est une heure, etc… Instructif, non ?

Je me demande ces pauvres éthiopiens se sont aussi fait escroquer pour mettre à jour leurs logiciels dans la crainte du bug de l’an 2000. Ca a quand même été l’escroquerie du siècle. Les sociétés d’informatique s’en sont mis plein les poches pour rien, au final, et personne n’en parle ! Y’en a des qui devraient faire repentance, moi je trouve.

mercredi 5 décembre 2007

Sarkozy en Algérie : bravo Sarko !

Pour une fois, j’applaudis des deux mains et des deux pieds la position de Sarko face au pouvoir algérien. Les « excuses », les « repentances » sont une ânerie inventée par des hyènes immondes avocats américains comme un moyen d’extorquer de l’argent aux descendants (innocents) de gens qui ont commis des turpitudes plus ou moins graves. Ce principe est absurde, il repose sur une notion de culpabilité collective et sur l’anachronisme. Regarder aujourd’hui des actes commis hier, avec les moyens d’information qui sont les nôtres, est forcément biaisé par rapport à celui des personnes qui ont vécu la situation de l’intérieur. On s’indigne de l’attitude supposée de Pie XII face à Hitler, mais qui s’occupe aujourd’hui de ce qui se passe en Corée du Nord ? Nous savons tous parfaitement bien qu’il y a un régime abominable qui y persécute des millions d’innocents. Les français devront-ils en 2100 faire des excuses au peuple coréen pour crime de non-assistance dans une situation de génocide?
Sarko a bien raison de tenir tête à ceux qui, sous prétexte qu’ils étaient des moudjahidin ou qu’ils en descendent (notion élastique), s’engraissent sur le dos de leurs concitoyens. Le système du FLN est un système corrompu qui entretient le mythe d’une nation martyre pour garder ses privilèges. Des excuses leur ouvriraient des espoirs de compensation financière, pour eux, pas pour le pays, c’est la seule chose qui les intéresse.
Sarko a dit que la devise « Liberté, Egalité, Fraternité » a été bafouée par la France pendant la période coloniale en Algérie et ailleurs. Il a tout à fait raison. Point final, passons à autre chose.

mardi 4 décembre 2007

Travailleuses, travailleuses

J’ai entendu lors d’un colloque à Lyon une dame présenter les conclusions de son groupe de travail et dire « il y avait dans notre groupe trois femmes et un homme, donc quatre participantes ». Et la salle de s’esclaffer. J’en ai été profondément indigné.

Pourquoi le masculin serait-il le genre supérieur? Pourquoi imaginer un vieux Monsieur déguisé en femme est-il une idée immédiatement plus grotesque qu’imaginer sa femme habillée en homme? J’ai eu cette révélation soudaine de la profonde injustice dont souffrent nos sœurs. Eh bien, je me révolte avec vous contre cette indignité, vous n’êtes pas seules ! Revendiquons le droit de dire Monsieur La Sous-préfète, Monsieur la mairesse ou bien Monsieur la proviseure. Non mais !
Voilà un petit billet bien démagogique ; ça ne peut qu’être bon pour la fréquentation de ce blog. Il paraît que plus de la moitié des hommes sont des femmes.

lundi 3 décembre 2007

Eldorado (Laurent Gaudé)

"Le Soleil des Scorta" de Laurent Gaudé m’avait bien plu, et ce nouveau roman (publié en 2006 seulement, je m’améliore !) sur les émigrés clandestins m’a attiré. Plusieurs destins se croisent, jusque là rien de bien novateur. Il y a le capitaine de garde-côtes sicilien, la femme qui a perdu son enfant pendant une traversée, le soudanais qui cherche à gagner le Maroc puis l’Europe, chacun suivant son destin.

Le livre est intéressant parce qu’il fait vivre les expériences plus ou moins épouvantables de clandestins pourchassés, escroqués par des trafiquants de tout genre. Même si l’auteur joue beaucoup sur la fibre compassionnelle, il ne verse pas dans la facilité, il n’y a pas de bons et pas de méchants dans cette histoire.

Un peu comme dans Le Soleil des Scorta, le style est sec, un peu théâtral souvent. Clairement, Gaudé a deux obsessions : l’Italie (le soleil, la fatalité, etc…) et l’Afrique (l’imaginaire, le fantastique). Mais il y a surtout des trouvailles géniales comme par exemple, pour décrire l’arrivée du capitaine dans le kiosque à journaux de son ami «Salvatore Piracci s’installa au milieu des piles de journaux et des magazines silencieux, dans cette odeur particulière de papier qui dort ». Ou bien cette expression pour décrire le départ clandestin d’une barque à la nuit noire « il sortit du petit port de pêche à la force lente des bras, dans un silence de poisson ». Je n’en dis pas plus. Lecture intéressante, émouvante, instructive, chaudement recommandée !

samedi 1 décembre 2007

Kelle Rikolade !

Je ne sais pas trop si c’est du hollandais ou du belge (pauvre Belgique !) mais en tout cas c’est bien fun. Remercions wildangel pour cette contribution. Il m’a envoyé la version non sous-titrée qui est excellente et complète. Mais, pour les non-néerlandophones, avec les sous-titres ça prend une tout autre dimension. A voir jusqu'à la dernière seconde.

dimanche 25 novembre 2007

Sauvez les Vélib'

Je n’ai jamais couru aussi longtemps que vendredi matin. Enervé et ankylosé par une semaine de grèves, je me suis levé tout guilleret, pour une mise en jambes, histoire de préparer les joggings du week-end, plus sérieux.

Je me suis mis en route pour un combiné « aller en jogging-retour en Vélib’ ». J’ai fait le tour classique (Saint Eustache, rue Montmartre, Grands Boulevards, Opéra, Place Vendôme, Concorde, Assemblée Nationale) et là je commence à chercher un Vélib’. Souvent je pousse jusqu'au Luxembourg, mais là, j'étais parti pour une version courte. Je connais les stations vers la rue du Bac: toutes en rade. J’ai galopé sur le Bd St Germain, à Odéon, remonté vers le Sénat, longé le Luxembourg et trouvé 5 ou 6 autres stations en cours de route, toutes soit en panne (lumières rouges allumées), soit vélos inutilisables. Arrivé à Port-Royal, sur les rotules, j’étais prêt à rentrer en RER (la grève venait de finir) quand un jeune mec tout mignon, tout sourire me ramena un beau Vélib’ au pied de la résidence universitaire. Sauvé ! Mais éreinté pour la journée…
Il est évident qu’il y a de plus en plus de dégradations. Nouveauté que je n’ai pas encore observée de visu : les Vélib’ sont arrachés, en laissant la « patte » dans la station, voir cet article. Apparemment, Decaux se contente de déclarations lénifiantes du style « sur 10000 vélos en circulation, pas plus de 500 ont été sérieusement dégradés », « tout ira bien quand toutes les stations seront installées », mais on a vraiment par endroit l’impression de sabotage organisé : pneus dégonflés (crevés ?), chaînes sautées ou disparues, roues voilées, guidon descellé, vitesses coincées, selle bloquée... La liste du check-up à faire impérativement avant de prendre un Vélib’ ne cesse de s’allonger.

J’imagine que si la Mairie de Paris ou Decaux communiquaient là-dessus, ça pourrait exciter les vandales encore d’avantage. C’est une stratégie comme une autre. A quelques mois des municipales il vaut mieux rester sur une note optimiste. Mais Bertrand Delanoë devrait se méfier. Je ne serais pas étonné que certains grands journalistes d'investigation s'emparent de l'affaire au moment opportun.

vendredi 23 novembre 2007

Sarkozy à Pékin

Nous avons pu nous procurer en avant-première quelques bonnes feuilles du discours de Not’ Président à Pékin.

Ni Hao, camarades,
Je suis venu en ami, dans un bel Airbus que vous pouvez facilement commander le même si vous voulez, des rabais sont consentis dès le 20ème appareil, sauf points rouges. Je dis points ROUGES (rires).

J’aime la Chine, que je connais si intimement depuis ma tendre jeunesse. Le restaurant la Grande Muraille de Neuilly est encore plein de mes rires d’enfant et d’étudiant. Je te salue, Chine éternelle, Chine de Mao, des Empereurs Ming, Chine tutélaire des jonques qui ondulent dans la brise du soir, des montagnes embaumées, des rouleaux de printemps, Chine de Malraux et du porc aux 5 saveurs (pause, applaudissements).

Je te connais si bien, ô Chine du thé au jasmin, des rizières sous la lune, des grandes nattes qui pendent dans le cou et des pousse-pousse. Tu m’as fait rêver Chine de Confucius, des poètes tellement multiples qu’il serait vain de tous les citer, n’en citons en donc aucun qui ont noirci tant de rouleaux de jolies écritures qui font si bien en tapisserie. Oh, je ne dis pas qu’il n’y a pas eu de différents, il est vrai, entre la France et la Chine, comme il est normal et sain entre grandes puissances. Mais l’affaire des appartements raviolis est maintenant oubliée, les propriétaires de chiens et de chats on été indemnisés, cette histoire est derrière nous. Non, regardons décidément vers le futur (applaudissements).


J’exalte ton nom, ô Chine des multitudes qui adulent leurs guides géniaux, leur élèvent des statues et leur jettent des fleurs, alors que dans mon pays on leur lance des quolibets (rires). Je baise tes pieds, ô Chine terre natale de tant et tant d’hommes de stature agréable à l’œil, et d’idéales proportions (standing ovation).


Ch’te kiffe trop, Chine des super trop belles montres et des comptes en banque époustouflantesques. Chine, je t’aimeuu. Y a-t-il quelqu’un qui m’aime ici ce soir ? (re-standing ovation). Sank you, sank you, sank yoouuu (évanouissement).

jeudi 22 novembre 2007

Miracle dans le bus 57 (la suite)

Repris le bus 57 ce soir. Bondé d’abrutis aux yeux hagards. Odeurs variées de sueur, de caisse à pisse de chat, de vinasse. Des tronches mal rasées, suspicieusement luisantes, des cheveux gras et mal coupés à perte de vue. Les vieux ne savent pas se ranger pour faire de la place, les jeunes sont gros et moches, et ils portent des sacs à dos. C’est la France des parasites et des nuisibles.
Comment s’appelait l’inventeur du lance-flammes, déjà ? J’ai vu récemment dans un documentaire sur la première Guerre Mondiale que c’était un pompier allemand qui a inventé le lance-flammes pendant cette Grande Guerre. Voilà un homme qui a dû pouvoir se faire plaisir de temps à autre dans sa vie. Ach, kel ponheur !
Soudain, alors que nous étions bloqués dans le bus 57 à cause d’une multitude puante qui s’ingéniait à bloquer les portes, m’a assailli un profond dégoût pour cette humanité, si gauchement habillée en prêt-à-porter.
Si quelqu’un parle allemand, comment dit-on « Esprit de la momie de Karl Lagerfeld t’es tu emparé de mon être ?».

mercredi 21 novembre 2007

Miracle dans le bus 57

Petit billet de période de grève.
Je n’ai jamais autant pris le bus que ces temps-ci, le RER étant en carafe, je ne peux plus aller travailler qu’en combinant un trajet sur la ligne 14 (automatique et pas bloquée, merci Mon Dieu) et le bus 57 qui, pour le trajet qui m’intéresse, va de la Gare de Lyon à la Poterne des Peupliers (bizarre ce nom, de poterne, mais ce n’est pas le sujet).

Moi qui ne prend en général que le métro, je découvre la faune des bus: plein de petits vieux, des gens avec des béquilles, des obèses qui peuvent à peine bouger, des mal-voyants, des mères de famille avec des poussettes, et tout un tas d’éclopés, beaucoup de blacks plus ou moins mal en point. C’est visiblement la faune des gens qui ne survivraient pas bien à un trajet en métro. Ca parle de carte de séjour et de minima sociaux, ça trimbale des papiers administratifs en pagaille, c’est la France d’en bas, celle qui vivote, qui galère.
Je n’aime pas trop Emmanuelle Béart, à cause de sa tronche de bêcheuse et de son bec de canard en silicone mais, grâce au Bus 57, j’ai lu avec un autre œil son éditorial dans Le Monde sur les mal-logés. C’est une lecture intéressante.

Si quelqu’un parle albanais, comment dit-on « Mère Térésa, t’es-tu réincarnée en moi ? ».

dimanche 18 novembre 2007

Le Beaujolais Nouveau (beurk !)

Tout comme Messieurs Maille et Amora font fortune grâce à la quantité de moutarde que tout un chacun laisse sur le bord de son assiette, les producteurs de Beaujolais nouveau peuvent se féliciter du fait que tout le monde veuille « goûter » leur produit, juste histoire de dire.
Cette année encore, il suffit de goûter pour confirmer qu’il s’agit d’un infâme liquide coloré au goût chimique. Mais la bouteille aura été vendue, merci et à vot’ bon cœur Messieurs-Dames.

C’est pas possible qu’il n’y ait que du raisin là-dedans. Je n’ai pas trouvé la mention « peut contenir des traces d’arachide », mais elle doit bien être écrite quelque part sur l’étiquette. Il y a des lois, tout de même.

samedi 17 novembre 2007

Où est Sarko ?

Les grèves des transports se prolongent, et bizarrement, Sarko a disparu. C’est tout de même curieux, lui si prompt à être partout et à solutionner tous les problèmes devant les caméras, qu’est-ce qui lui arrive ? A-t-il compris l’intérêt d’avoir des fusibles ministres qui gèrent les affaires courantes, même si cela peut parfois, hélas, hélas, les propulser devant les caméras du 20 heures de TF1 ? Est-il enfin devenu grand, ce pauvre petit garçon qui a tellement besoin d’être aimé ?

Ou bien un de ses plumitifs est-il en train de lui peaufiner un de ces discours merveilleux comme celui de Dakar (où il a cru pouvoir faire du Malraux, mais s’est vautré dans des clichés et des âneries sans nom) ou bien celui du Congrès de Washington (où il a hurlé son amour pour l’Amérique de Marylin, d’Elvis et de John Wayne, en étant aussi convaincant que si George Bush nous tirait des larmes avec la France de Tino Rossi et Brigitte Bardot).

J’attends le discours de sortie de crise avec intérêt.

mercredi 14 novembre 2007

La mique

Je voulais vous laisser la recette de la mique, plat quercyno-périgourdin, aussi connu sous le nom de « mique sarladaise » ou « mique au petit salé ». Il s’agit d’une boule de pâte (type pâte briochée), cuite dans un bouillon de pot-au-feu. C’est un des plats que cuisinait mon aïeule maternelle (paix à son âme) que je préférais, pour son côté roboratif et savoureux.

Mais voilà, première déconvenue, ma cousine m’a piqué l’idée. Il faut dire qu’elle a un blog culinaire à alimenter à un rythme effréné. Moi, bien sûr, je n’ai pas à plaire à des matrones impatientes et superficielles, j’ai un public sélectionné, moi, et je me flatte de sa qualité. Donc, pour ne pas vous faire perdre de temps, je vous donne le lien de la recette de la mique chez la cousine.
Autre déconvenue : je voulais faire des photos de la mique, là encore, c’est raté, après avoir pris en photo les légumes (ci-contre), j’ai totalement oublié la suite. Caramba encore raté.

Je rectifie tout de même une chose importante : contrairement à ce qu’indique ma cousine indigne, il vaut mieux ne pas plonger la boule de pâte au fond du bouillon. Non, il vaut mieux la laisser flotter gentiment à la surface, maintenue dans un torchon que l’on coincera avec le couvercle de la marmite, que l’on ne soulèvera surtout pas trop souvent pendant la cuisson, pour laisser une température constante envelopper la délicate créature. De cette façon, la mique ne sera pas bouillie (beurk), mais elle gonflera et cuira harmonieusement à la vapeur. On obtiendra ainsi une belle mique comme ci-dessous (la photo n’est pas de moi, car ma mique s’est fait bouffer trop vite pour pouvoir la photographier, mais on dirait sa sœur jumelle).

Autre conseil : pensez à mettre un fenouil dans le bouillon, ça rehausse la recette d’un cran (on voit d'ailleurs très bien le fenouil sur la photo du haut, c'est le légume au milieu, blanc et vert). C’est le genre de détail qui fait toute la différence entre une mique de dégénéré et une mique de classe internationale. Faut dire qu'on voit vraiment de tout danc ce métier.


dimanche 11 novembre 2007

Les Ibères sont rudes

Ils ont été obligés de s'y mettre à deux, mais il faut dire que le vénézuélien c'est du brut.
C'est bien envoyé mais, tout de même, ce Zapatero qui a l’air bien éduqué et tout, il pourrait prononcer « Bachelet » comme tout le monde, non ? "Bassélette", ça a l’air de quoi ?

vendredi 2 novembre 2007

Gone to Philly


Philadephie, the City of Brotherly Love et de Museum Towers. La nostalgie sera t'elle ce qu'elle était?
Retour le 10 Novembre

mercredi 31 octobre 2007

La vraie nature de Chondre

On croyait tous que Chondre était un cordon bleu, tendance Bree Van de Camp croisée Barbary Lane, qui se balade souvent à Londres pour son boulot et vit une relation palpitante avec Snooze, couche-tard et fan de jeux vidéos. On a cru que c'était une personne pour de vrai. Il y a même eu une interview vidéo chez XIII à moment donné. Eh ben, tout ça c'était du pas vrai, du chiqué dirait Roselyne Bachelot. En fait, Chondre est un pseudonyme derrière lequel se cache une émanation d'un grand groupe automobile français. Sûrement une officine publicitaire qui cherche à tromper l'honnête blogonaute, pour lui fourguer à moment donné une voiture frelatée de la marque au Lion. L'imposture a été démasquée. Cliquez sur Chondre et vous tomberez là-dessus:

Erreur 403 - Refus de traitement de la requête

C'est pas une preuve, ça? Les braves gens de Free nous ont révélé la vraie nature de Chondre. C'est pas joli, joli, non. Merci, Free.

dimanche 28 octobre 2007

L'heure d'hiver

Cette fois encore, après trente ans et deux changements d'heure annuels, personne n’a vraiment bien compris. On a bien retenu que l’on allait pouvoir dormir une heure de plus, mais pour le reste, rien de clair. La journée d’aujourd’hui sera-t-elle plus courte ou plus longue ? Le jour se lèvera t’il plus tôt ou plus tard ? Fera t’il sombre plus tôt le soir ?
Après une longue discussion à trois hier soir, nous avions unanimement conclu que ce matin il ferait sombre plus tard. Que donc le jogging matinal se ferait dans une pénombre encore plus dense. Evidemment on avait tout faux, et j’ai démarré à 7 heures dans une clarté bien surprenante. Caramba, encore raté.

Entendu ce matin sur le sujet une émission de France Inter, courte mais bonne, où l’on revient sur les inconvénients des changements d’heure pour les vaches laitières et les nouveaux-nés. Avec aussi une interview de Ségolène quand elle était petite. Comme à chaque fois avec les émissions d’archives, ce qui m’étonne le plus est la clarté avec laquelle s’exprimaient les adultes et les enfants. L’émission est ici.

jeudi 25 octobre 2007

Le jeune et la chaussure d'intérieur

Que porter aux pieds pour être, dans son intérieur domestique, confortable et élégant à la fois ? Voilà une question importante. Les chaussures de ville, même jolies, sont peut ragoûtantes, les pantoufles ringardes, les baskets pas géniales sur la durée, les chaussettes font négligé, non vraiment, je ne vois pas.

J’ai profité de ma visite à Bill et Melinda pour faire un peu de shopping magasiner un peu. Mes pas m’ont mené vers Macy’s au centre de Seattle. Je ne cherchais rien de précis et me suis retrouvé au rayon chaussures. En musardant un article a attiré mon œil : une élégante paire de chaussures souples, façon daim, idéale pour l’intérieur comme pour l’extérieur disait l’étiquette. Le nom de l’article était « genuine shearling ». L’article ressemblait très, très, vaguement à une pantoufle, mais, me suis-je dit, s’il s’agissait de pantoufles, l’étiquette aurait dit « slippers ». Les pantoufles c’est quand même trop la honte. Je ne pouvais pas acheter des « slippers », mais des « shearlings » ça n’a sûrement rien à voir. D’ailleurs, le joli vendeur (Matthew, disait l'étiquette) m’a demandé si j’avais l’habitude des shearlings. Il n’aurait jamais demandé « avez-vous l’habitude de pantoufles ? », ça n’aurait eu aucun sens. Je lui ai répondu que non et il m’a décrit alors une matière noble, naturelle, chaude en hiver et fraîche en été, qui garde le pied au sec en toutes circonstances. J’ai bien hésité sur le coloris (beige ou brun), et puis j’ai sorti ma carte de crédit. Et me voilà en possession d’une superbe paire de shearlings couleur beige. Je trouve que c’est un bien bel article, confortable et beau, qui fait habillé mais tout de même tout à fait jeune et branché.
Vraiment rien à voir avec une paire de pantoufles comme ont pu le suggérer quelques amis ricanants. J’ai toute de même un léger doute. Il me semble que si James Dean était encore de ce monde, il en aurait sûrement une paire qu'un jeune adulte épris d’élégance et de goût, totalement dans le coup, peut porter des shearlings chez lui sans ridicule, non ? Hein, franchement ?

lundi 22 octobre 2007

Bill Gates est gaucher (et sa femme mange des cacahuètes)

Je suis formel, j’étais assis à 2 mètres de lui. Il était à une table à côté de la mienne, marquée « Reserved » à côté de sa dame (la doulce Melinda). Il suivait bien attentivement la réunion. Il écrit comme un gosse qui tient mal son stylo en plastique de la main gauche, et il a une façon bizarre de remplir des petits rectangles d’écriture hyper serrée sur sa page. Quand il a fini un petit rectangle, il en commence un autre.
Melinda a l’air un peu sévère, je trouve. Bill se ferait-il mater chez lui ? En tout cas, elle suivait tout autant que lui ce qui se disait mais n’écrivait pas, non. Elle grignotait dignement. Elle avait posé un sac en plastique transparent sur la table avec des petits machins rouges au fond (cacahuètes ? mix de graines bio ?) qu’elle allait piocher de temps en temps au fond du sac. Ils sont aussi détendus et affûtés l’un que l’autre. En ces temps où d’autres couples de légende traversent des crises, il est réconfortant de savoir que Bill et Melinda, eux, sont cool et bien dans leurs baskets.

La clef de la zenitude est-elle de donner, comme Bill, 95% de sa fortune pour le bien de l’humanité en ne laissant que 5% à ses marmots ? Il semble que oui. C’est tout simple le bonheur, finalement.

samedi 20 octobre 2007

珍道具

Un article intéressant du New York Times passe en revue quelques inventions japonaises destinées à protéger les innocents citoyens des malfaisants urbains. Il s’agit d’exemples de chindogu (珍道具), ou « objets étranges ».
Il y a la panoplie de voyou pour les écoliers qui en ont assez de se faire maltraiter à l’école, les lunettes pour femme totalement opaques pour que l’éventuel pinceur de fesses du métro ne sache pas s’il s’est fait repérer ou non. Il y a aussi le sac qui, balancé par terre, ressemble à une plaque d’égout et rend invisible son précieux contenu (portefeuille, clefs, téléphone, etc..).
Le fin du fin est quand même le faux distributeur de boissons, idéal lorsque qu’une dame craint pour sa sécurité dans la rue : elle se cache dans un coin, s’habille en distributeur de Coca en quelques secondes et attend que ses poursuivants se lassent de la chercher. Regardez bien les petits petons de la dame qui dépassent sous le distributeur. Ingénieux, non ?

dimanche 14 octobre 2007

Vu du ciel

J’ai longtemps préféré voyager en avion côté couloir, histoire de pouvoir me lever quand j’en avais envie, et de sortir plus vite à l’arrivée. Et puis j’ai réalisé que c’était totalement idiot puisqu’on peut toujours déranger son voisin pour aller pisser et la sortie se fait, sauf quand on se trouve à voyager au milieu de gros boeufs, une rangée après l’autre. Depuis, je prends systématiquement des sièges côté hublot. L’avantage est que l’on est au moins tranquille sur un côté, alors qu’en siège couloir le danger peut arriver de la gauche comme de la droite (du voisin agité ou de la cafetière des hôtesses). C’est aussi évidemment l’occasion de regarder ce qui se passe dehors et de rêvasser. Même si l’émotion n’est pas aussi intense que la première fois que l’on passe au dessus des nuages, regarder par le hublot est quand même souvent un sujet d’émerveillement. D’abord celui de voler, qui reste pour moi totalement miraculeux. Traverser les nuages puis voler au dessus d’eux. Le spectacle du soleil rasant sur des mers de nuages moutonneux, de l’océan avec ses toutes petites vagues d’écume loin en bas, les déserts ou les Alpes vues du ciel.


Je me souviens de ce vol au dessus de la Sibérie, en revenant de Corée, il faisait nuit mais une nuit très claire, de pleine lune. On distinguait à perte de vue des reliefs, des zones sombres, des cours d’eau, et juste une petite loupiote dans toute cette immensité.


Récemment, en arrivant sur la Hollande en pleine nuit, j’ai été étonné de voir au sol des séries de grands quadrilatères bien alignés qui diffusaient une lumière orangée très vive. J’imagine qu’il s’agit de serres pour l’horticulture toutes illuminées. Il y en a des quantités invraisemblables sur des surfaces très étendues et elles éclairent la nuit et le ciel à des kilomètres à la ronde. Je n’avais malheureusement pas de quoi photographier la scène.


Autre regret : sur le même vol, revenant d’Ouganda, le dîner allait être servi dans l’ambiance paisible et douillette qui annonçait la nuit à venir. J’ai regardé l’écran indicateur de position de l’avion: nous survolions l’Ouest du Soudan, autrement dit, le Darfour. A travers le hublot, impossible de distinguer quoi que ce soit, la nuit noire, rien à voir. J’ai laissé tomber le dîner. Il y a des moments où le progrès conduit à des situations obscènes. Retour le 20 octobre.

jeudi 11 octobre 2007

Le blog secret de Mr Tamaris

Ca y est, j’ai localisé le deuxième blog que Mr Tamaris a concocté dans le plus grand secret. Comme vous, j’ai été blessé par son indifférence aux attentes les plus élémentaires des amateurs de chats, de bricolage et/ou de poils (on voit de tout de nos jours, faut pas chercher à comprendre). C’était sans compter sur les outils modernes de recherche informatique qui font qu’à partir de morceaux de phrases représentatives d’un individu, on puisse retrouver sa trace n’importe où dans le cyberespace. L’individu, même le plus madré, laisse ses empreintes génétiques sur la Toile. Ce genre de techniques est largement utilisé par l’Empire du Bien, comme par les pires dépravés de la galaxie. Donc, voilà, comment grâce à un logiciel des plus sophistiqués, quelques extraits de son blog « officiel » et quelques clics m’ont suffi pour retrouver sa trace parmi les milliards de milliards de sites, blogs, chats, et posts que compte notre Univers. Je vous livre ce lien en exclusivité mondiale. On se découvre devant les merveilles de la technologie moderne. Voici, c’est ici, l'agenda secret de Mr Tamaris pour la date du 19 décembre 2007. Trop facile.

mercredi 10 octobre 2007

Les enfants-sorciers de Kinshasa

On m’a parlé récemment en Afrique de la situation de certains enfants des rues en particulier au Congo. Il y aurait 30000 enfants abandonnés dans les rues de Kinshasa. J’imaginais qu’il s’agissait surtout d’orphelins du sida.
En fait, la plupart des enfants qui errent dans les rues ont été rejetés par leur famille qui les accuse de sorcellerie. Lorsqu’un drame arrive (par exemple, la mémé de la famille meurt), on cherche un coupable et, bien souvent, on accuse un des enfants d’être un sorcier et on le jette à la rue. Des enfants de 4 ans ont été abandonnés par leurs familles sur ce genre de prétextes. Ces enfants se regroupent en bande et sont disponibles pour toutes sortes de choses, par exemple aller tuer quelqu’un à la nuit tombée. Les enfants sont persuadés d’être en possession de pouvoirs surnaturels, se croient immortels comme tous ceux de leur âge, et sont totalement incontrôlables. Certains appellent ces enfants les « shégués » en référence à Che Guevara. Des églises évangélistes les enferment pour les conduire ensuite à des confessions publiques, avec force détails plus ou moins imaginaire, et les remettre dans le droit chemin. On imagine le succès de la démarche. En faisant cela, elles renforcent l’idée qu’effectivement, ces mioches sont des sorciers, ce qui les aide à asseoir leur influence sur la population, qui se tourne vers eux pour s’en protéger.


En cherchant un peu, je me suis rendu compte que cette histoire n’est pas très récente. Je n’en avais jamais entendu parler. On croit avoir tout entendu et puis survient une histoire comme celle-là pour nous faire réaliser que, non, il n’y a pas de limite à la connerie humaine.

lundi 8 octobre 2007

A la porte Mailhot ?

Je sais bien qu’on ne tire pas sur une ambulance, donc je n’aurais pas osé la joke.
Mais ce calembour provient du désopilant Régis lui-même, dans sa chronique de ce matin sur France Inter. Ca sent un peu le sapin.
Allez un beau geste, écoutez-le pendant qu’il est encore temps. C'est, comme toujours, exceptionnel. Nicolas Demorand, lui-même, se fend d'un rire charitable à ses vannes. Un petit clic ne côute rien. Merci pour lui.

samedi 6 octobre 2007

Les maraBOUH ! de Kampala

Je n’avais jamais vu de marabouts pour de vrai. J’ai été servi.

Arrivé à Kampala après avoir cru mourir 20 fois dans une collision homérique pour cause de travaux sur la route de l’aéroport (on attend la reine Elisabeth sous peu, alors on retape tout ce qu’elle pourrait voir, à la va-vite), je m’émerveillais d’être encore en vie de voir de grands oiseaux noirs qui tournaient lentement, très haut dans le ciel. Ils volaient en grands cercles, tranquillement, en planant sans un mouvement d’ailes. Ils avaient l’air bien grands pour des vautours. Quand ils descendaient un peu on aurait pu croire des cigognes à cause de leur plumage noir et blanc, et de leurs longues pattes. Là où les choses se sont gâtées c’est quand j’en ai croisé, à pied, au détour d’un bosquet, une bande de 7 ou 8 qui arpentait une pelouse bien pelée. Oh my God, qu’est ce que c’est que ces monstres ? Oh, mais c’est des marabouts, comme dans les livres !!!!. Ce que les livres ne disent pas bien c’est que les marabouts sont de grosses bêtes, hautes comme des gamins de 12 ans. De près ils sont vraiment flippants, à cause de leur bec long et costaud, qui est une arme épouvantable. Les plus vieux ont l’air particulièrement torve, avec leurs crânes pelés, leur plumage grisâtres et leur long jabot rose qui leur pendouille sous le cou. Ils ont des airs de charognards des plus désagréables. Point positif, ils n’étaient pas agressifs, et il n’était pas évident de savoir qui d’entre eux ou moi était le plus angoissé. Je me suis gentiment éloigné, les laissant à leurs petites affaires, ils se sont aussi un peu écartés, tout le monde est resté digne, personne n’a perdu la face.





Il n’y a pas à dire je n’aime vraiment pas les oiseaux. Ils m’ont toujours fait peur. Les pigeons, les poules, les corbeaux me donnent froid dans le dos, leur regard fixe et inexpressif m’angoisse. Même les jolis poussins jaunes ou les petits canards m’inquiètent, ils me font penser à la mort. Ca doit remonter à la fois où l’on m’a offert un oiseau dans sa cage, je devais avoir 8 ou 9 ans. Dés le début, j’ai eu peur qu’il ne meure. Il faut dire qu’avec moi, même à cet âge précoce, les oiseaux avaient toujours mal fini. Il s’agissait de moineaux avec une aile cassée ou d’oisillons tombés du nid, tout pelés et piaillards, que j’essayais de faire grandir en leur faisant bouffer du pain trempé dans du lait. Le succès n’a jamais été au rendez-vous… Je me levais donc tous les matins en craignant de trouver mon oiseau mort au fond de sa cage. Ca n’a, évidemment, pas loupé. Et je ne m’en suis jamais remis. Je crois que les marabouts de Kampala ont senti de suite que ça ne collait pas entre nous. Ce sont des bêtes bien perspicaces.

samedi 29 septembre 2007

Cent balles

De passage à Genève, j’ai été surpris d’entendre un type dire à un autre « ce truc-là, ça vaut dans les 100 balles ». C’est vrai que les Suisses utilisent toujours les francs…
Nous autres, nous utilisons l’Euro depuis janvier 2002 mais nous n’avons toujours pas de mot d’argot pour désigner cette devise. Il y a toujours « quid » pour livre sterling et « buck » pour dollar, il y avait « pelas » pour pesetas et sûrement l’équivalent pour le Deutsche Mark, la lire, l’escudo et le florin, mais encore rien pour l’Euro.
Il sera intéressant de voir combien de temps cela prendra et si chaque pays trouvera son mot d’argot ou si un terme pan-européen apparaîtra. Il faudrait que ce mot sonne bien dans toutes les langues européennes, qu’il ait un côté marrant et un peu vulgaire à la fois. J’ai bien pensé à un mot qui remplit ces conditions: « sarko». Mais je ne sais pas s’il est appelé à un grand avenir.

vendredi 28 septembre 2007

Martine (pourquoi se compliquer la vie?)

Voilà un post pas bien sophistiqué au niveau de la recherche et de l'inventivité mais qui montre que je sais utiliser les facilités que permettent les techniques modernes (le linecage, c'est comme ça que ça s'appelle, je crois) : un post sur les sites des couvertures de Martine détournées.
Je crois comprendre que l'inventeur de l'idée est un Monsieur Tremechan qui sévit sur les albums de Oui-Oui, mais les couvertures détournées les plus gratinées semblent provenir d'autres sources. Voici donc un exemple de ce qu'on fait de relativement familial:

Pour des choses un peu plus poivrées, voir ce site, par exemple. Rien à craindre: si j'ai bien compris, les couvertures sont d'origine, seuls les titres sont modifiés, on respire... Ce même site semble avoir plein d'autres trucs assez rigolos du genre "Top 10 des questions à ne jamais poser à un breton". De qualité assez inégale certes, mais bon, y'a pas que la crème qui bloggue de nos jours, hein ?

lundi 24 septembre 2007

La galerie Doria Pamphilij

Dimanche après-midi à traîner dans Rome, le centre-ville interdit aux voitures, mais accueillant bien volontiers des milliers de touristes en file indienne, oreillette bien vissée pour ne pas perdre une miette des commentaires du guide. La ville silencieuse, les familles déjeunent en terrasse au restaurant, les chats se baladent dans les ruelles.
Passé un très long moment à la galerie Doria Pamphilij, endroit d’un calme absolu, l’entrée à 8 Euros décourageant sans doute les groupes les plus soucieux du meilleur rapport quantité-prix. Il s’agit du palais d’une famille qui eut son heure de gloire quand l’un des siens devint pape, Innocent X, immortalisé par le portrait de Vélasquez qui inspira Francis Bacon. La famille vit encore dans les murs. On entre au premier étage du bâtiment par une vaste salle aux très hauts plafonds, aux murs presque totalement couverts de toiles, suivie par une salle dont les murs sont recouverts de tissus de velours grenat, avant d’arriver dans une salle de bal 19ème aux murs dorés qui communique par un côté avec une superbe chapelle familiale qui compte non pas une, mais deux reliques (cadavres) de saints. On est une famille avec laquelle il faut compter, ou pas. On entre ensuite dans une galerie carrée où des centaines de tableaux de toutes sortes, du 15ème au 18ème siècle couvrent les murs pratiquement du sol aux plafonds. Il y a quelques Breughel, des Caravage (dont l'exceptionnel Repos après la fuite en Egypte, une Madeleine pénitente et une copie du Saint Jean Baptiste du Capitole), des Le Lorrain, Lippi, Tintoret, etc…. Le soleil rentre de biais par les fenêtres qui donnent sur une immense cour intérieure. Les plafonds sont peints de très beaux trompe-l’œil qui donnent l’illusion de bas-reliefs en marbre gris, ou, ailleurs, dans un style très coloré inspiré de la Rome antique. Une salle en contrebas est consacrée aux sculptures, un capharnaüm de pièces de toutes taille, de toute époque, avec une forte proportion de bustes antiques. Très beau centaure au buste de marbre rouge et au corps de marbre blanc. Le portrait d’Innocent X attend dans une petite pièce, flanqué d’un buste du même personnage en marbre blanc sur un piédestal. Dans un ensemble totalement statique, le regard du portrait est, effectivement saisissant.
Le commentaire par audiophone de la visite est assuré par le propriétaire des lieux au ton tout à fait aristocratique. Le français absolument parfait sans aucun accent est peut-être assuré par un traducteur, mais il est parfait pour mettre dans l’ambiance de l’endroit. Quelques anecdotes « familiales » épicent la visite audio, dont une affaire de partie de patins à roulette sur les sols carrelés entretenus à la cire d’abeille et la définition de l’origine du mot « népotisme » : le Pape Clément VIII avait nommé cardinal son neveu Pietro Aldobrandini, qui devint, du coup « cardinal neveu » (« cardinal nepote » en italien). Comme il profita abondamment de sa charge, le terme est passé à la postérité dans les langues latines (nepotismo, népotisme) pour signifier ce que nous savons. Voilà qui récompense d’avoir lu ce billet jusqu’au bout, non ?

samedi 22 septembre 2007

Jojoba et cachalot

Le post sur le jujube m’a valu un très abondant courrier de fans qui me demandent la différence entre jujube et jojoba.

Le jojoba ou Simmondsia chinensis est un fruit originaire du Mexique qui ne se mange pas, mais est cultivé pour ses graines, ou « amandes » dont on extrait une huile. Cette huile est utilisée en particulier en cosmétique, pour aider au tartinage de toutes sortes de substances censées retarder des ans l’irréparable outrage (balivernes, mais c’est un autre sujet).
L’huile de jojoba a trouvé tout son intérêt partir des années 1970 lorsque, pour éviter l’extermination des cachalots, l’utilisation du « blanc de baleine » fut interdit. Le blanc de baleine, (appelé encore spermacéti) comme chacun le sait, était utilisé surtout en cosmétique mais aussi dans le domaine des lubrifiants (grâce à sa forte viscosité). Le spermacéti est une poche de plusieurs tonnes de matières grasses, située dans le crâne des cachalots (sperm whale en anglais). On a longtemps cru que cette abondante matière servait à la fabrication de bébés cachalots (d’où son nom), mais il n’en est rien.

Son intérêt pour la cachalot est que la densité du spermacéti augmente au fur et à mesure que la température diminue. Le cachalot descend dans les profondeurs abyssales en faisant un beau canard, tête bourrée de 5 tonnes de spermacéti en avant. Au fur et à mesure qu’il descend, la température de l’eau diminue, le spermacéti se densifie entraînant l’animal de plus en plus profond, sans effort (pas con, le cachalot). Lorsqu’il veut remonter à la surface, le cachalot réchauffe le spermacéti en augmentant la circulation sanguine, ceci rend le spermacéti moins dense et le cachalot remonte à la surface. L’ingéniosité du procédé me laisse totalement coi.
Je sais bien qu’un certain nombre de mes lecteurs sont jeunes et facétieux et aiment l’humour quelque peu potache. Je ne serais donc pas étonné que toutes ces histoires de spermacéti et de lubrifiant ne leur donnent des idées. Pour leur faire plaisir, permettez moi d’ajouter que le nom savant du jujube (pas le jojoba, hein?) est Ziziphus zizyphus. Poilant, non ?

jeudi 20 septembre 2007

Le jujube

A la demande de ma cousine qu’elle a un super beau blog de cuisine, j’ai entamé des recherches sur le jujube. La question étant ; « j’ai acheté des jujubes, comment puis-je m’en servir en cuisine ?». Je n’ai jamais vu de jujube de ma vie, je me suis demandé si le nom anglais n’était pas « jojoba » comme dans « shampooing revitalisant au jojoba » ou « masque de beauté au jojoba survitaminé »..
Après 5 minutes sur le Web de longs travaux d’investigation, je suis en mesure de résumer ainsi la situation : le jujube aussi appelé « datte chinoise » est un petit fruit produit par le jujubier qui est un arbre tropical qui ne craint pas le gel (d’où son implantation dans le Sud de la France). Le fruit jeune, à noyau dur comme celui d’une olive, est vert et a le goût et la consistance de la pomme, puis en mûrissant celui de la datte (datte chinoise, vous vous souvenez ?). On l’utilise en tisane pour ses propriétés « pectorales » (contre la toux, les laryngites, etc… Comme une pastille Valda, quoi). Pour ce qui concerne son utilisation gastronomique, les meilleurs auteurs parlent de « friandises à base de jujube ». Effectivement, on trouve une recette de « jujube cake » ou de « candied jujube » dans de vieux grimoires pré-colombiens. J’ai aussi découvert après bien des difficultés que le jujube se déguste en Chine nature, séché (voir appétissante photo ci-dessous) ou encore fumé. D’aucuns le préparent aussi sous forme de vin (on s’en pourlèche les babines).
La même source nous dit que la senteur du jujube est réputée pour attirer le sexe opposé, d’où son utilisation comme ornement de chapeau dans certaines régions de l’Himalaya. Vous voilà prévenu(e)s.
L’utilisation culinaire du jujube semble être un mystère pour beaucoup de gens. M’est avis que ça doit être une belle saloperie que c’te fruit-là (comme dirait le génial Régis Mailhot).

Je te souhaite bien du plaisir, ma cousine, avec tes jujubes.
PS : je suis hélas, hélas, pris ce dimanche pour déjeuner.

mercredi 19 septembre 2007

Régis Mailhot sur France Inter

J’ai récemment arrêté d’écouter Europe 1 la matin car le nom de Not’Bon Président revenait vraiment trop souvent. Je suis revenu sur France Inter, un rythme plus posé, moins clinquant qu’Europe 1, mais où un meilleur équilibre semble exister entre les archéo-gauchos historiques et les néo-valets-du-régime.

Tout allait bien jusqu’à ce que je tombe sur la chronique de Régis Mailhot à7h53 (le Monsieur ci-dessous qui ressemble à Edouard Baer, mais n'est clairement pas Edouard Baer !) .
C’est LA chronique radio à ne pas rater en ce moment. Le Monsieur a un débit mal assuré, un ton de voix qui imite mal celui de Nicolas Canteloup (sur Europe 1, mais quel talent !), et surtout une vulgarité rarement entendue en dehors de Fun Radio. On sent qu’il a beaucoup écouté Coluche, mais il n’a clairement pas saisi la différence (chère au disparu) qu’il y a entre grossièreté et vulgarité. C'est du très mauvais monologue de café du commerce. Il faut vraiment profiter d’un tel niveau de nullité avant qu’il ne soit débarqué. Il n’est qu’à entendre le silence de Nicolas Demorand quand la chronique est terminée pour imaginer la consternation qui doit régner dans le studio. La chose n’est pour vous qu’à un clic de souris. Sinon, rendez-vous demain matin à 7h53 sur France Inter, c'est du brutal.

lundi 17 septembre 2007

Les tests ADN : une toute petite mesure de bon sens

Axel Kahn et Didier Sicard, anciens membres du Comité National d’Ethique signent dans Le Monde un article réfutant le recours aux tests ADN pour établir les liens familiaux des candidats à l’immigration.
Leur argument central est que les français refusent que la biologie serve à établir la filiation, et ceci devrait valoir pour les français comme pour les non-français. D’autant que entre 3 et 8% des enfants français de souche auraient un père biologique différent de celui de leur état-civil (on peut s’interroger sur la façon dont on a pu déterminer celà). Un autre argument qui porte est illustré par le cas d’une femme désirant rejoindre son époux avec trois enfants, dont un d'un père différent. Faudra-t-il que sa mère abandonne le « bâtard », partant avec seulement deux de ses enfants ? Ou bien qu'elle renonce à reconstruire sa famille ?
Ces raisonnements me semblent justes mais il est semble – à vérifier - que ces tests n’auraient rien d’obligatoire et ne seraient qu’un des moyens qu’une personne aurait de faire reconnaître ses liens de filiation, l’autre moyen (sans doute plus long et hasardeux dans certains pays) restant de produire des documents administratifs convaincants. La plupart des pays européens utilisent ces tests, et à partir du moment où ils restent facultatifs et clairement encadrés par la loi, je ne crois pas qu’il faille s’en indigner.

On doit par contre s’inquiéter du glissement vers une approche de plus en plus répressive de l’immigration, à coup de « petites mesures de bon sens », qui aboutira peu à peu à discrètement effacer des principes fondamentaux.

Même si je n’adhère pas totalement aux raisonnements d’Axel Kahn et Didier Sicard sur les tests ADN, je le rejoins quand même dans leur opposition. Venant d’un gouvernement qui cherche à faire passer comme « normal » un objectif de refoulés annuel digne le la Gestapo (25000 hommes, femmes et enfants, peut importent leurs cas particuliers ou leurs histoires individuelles), il me semble sain et logique de s’opposer à cette nouvelle petite mesure.

dimanche 16 septembre 2007

Techno parade 2007

Je suis tombé hier sur la techno parade et j’ai eu peur. Cette foule compacte de grands bébés en t-shirts m’a fait flipper. Pas moyen d’aller à contre-courant de cette marée hallucinée qui avançait sur le Sébasto. Le vacarme de la musique était totalement assourdissant, pas moyen de s’entendre ; une foule en non-communication totale. J’étais aux Halles, que je connais plus que bien, à toute heure du jour et de la nuit et en toutes saisons et où rien ne m’étonne. Mais là, j’ai eu l’impression que le quartier venait d’être envahi par une armée de grands enfants extra-terrestres, plutôt jolis en général, sentant le Yop à la fraise et la bière, en pilotage automatique, sourds et muets.

Je crois bien que j’ai passé hier le cap de la vieux-connitude.
Mort aux jeunes et vivent les vieilles chanteuses à texte !