samedi 28 avril 2007

Vote in the name of Love


Pour qui voter dimanche prochain ? Pour moi le choix est simple.

D’un côté, les costards gris ou bleu marine, les cravates à la George Bush, les cheveux gominés, les tronches mal hydratées, la grisaille du citadin flippé, les poches sous les yeux, l’excès de caféine.

De l’autre, il y a du blanc, de l’écru, des matières naturelles, du soleil, des grands voilages blancs qui oscillent au gré du vent paisible de nos douces provinces, le calme et la plénitude que seul peut donner un très bon thé vert. Le teint est frais, la couche supérieure de l’épiderme hydratée juste ce qu’il faut, à la Nivea en pot familial. Il y a du bio chez Ségolène, c'est clair. Si je veux être honnête, je dois dire que je ressens une grande complicité avec elle au niveau de la coiffure : soignée mais sans excès, elle manque bien sûr un peu de gonflant, mais au moins nous évitons tous deux la choucroute.

Surtout, surtout, ce qui départage les deux candidats, c’est l’AMOUR. Ségolène déborde d’un amour tout maternel pour la patrie, elle irradie telle la Bonne Mère apparaissant à Bernadette Soubirous. Sarko, lui, irradie l’amour du pouvoir, c’est pas pareil.

C’est donc décidé : au nom de la Beauté et au nom de l’Amour, je vote Ségolène.

mardi 24 avril 2007

Back from the beach

Manu et moi sommes rentrés, sains et saufs de Bali et de Lombok, îles enchanteresses. Je ne peux pas en dire autant de ma valise qui se balade actuellement encore quelque part entre Bali, Kuala Lumpur, Amsterdam et Paris, à moins qu’elle ne soit partie vers quelque chemin de traverse... J’espère qu’on va la retrouver car elle recèle, outre quelques articles textiles et de toilette remplaçables, des choses bien compliquées à remplacer type cordon de recharge de la batterie de l’appareil photo, du téléphone, carte de certification du niveau II de plongée, etc, etc...
Je vais faire court car grande est mon envie de dormir. Il faut dire que nous avons mené là-bas, une vie saine et sportive avec levers aux aurores et couchers dès potron-minet. Nous avons été grandement aidés en celà par les coqs omniprésents, matinaux et mélomanes, car les populations indigènes aiment à garder chez eux de gros et vaillants coqs. A Lombok, île musulmane (contrairement à Bali), nous avons également bien apprécié un muezzin particulièrement exalté qui beuglait tous les matins à partir de grosso modo 4h, à raison d’une fois par heure (environ, car ce serait pas drôle sinon) et pour des durées allant de 2 minutes à une bonne demi-heure (là aussi, le doute ajoute beaucoup au plaisir). Le saint homme arrêtait ses vocalises vers les 8-9 heures sans doute pour se consacrer à d’autres tâches pieuses. Rien de tel pour que le voisinage commence une journée de bon poil. Je raconte ça car je suis totalement explosé avec le décalage horaire, mais là n’est pas le plus important, non, du tout.

Bali est une île où tout est beau : les gens, les fleurs, les fruits, les paysages, le temples, les poissons, les rizières, les volcans. Les balinais passent leur temps à aller au temple, et font toutes sortes de dévotions et d’offrandes tout au long de la journée. A se demander s’ils ne font pas ça parce qu’ils sont conscients que tant de beauté ne serait pas possible sans une intervention divine. En dehors de Bali, l’autre temps fort du séjour a été notre passage sur l’île minuscule de Gili Trawangan, au large de Lombok, où nous avons fait des plongées magnifiques. Sable blanc, bateaux de pêche à balanciers, cocotiers, calme (car pas de voitures), mer translucide, et une faune de jeunes routards plutôt sympa et sportifs car l’on vient ici essentiellement pour plonger (et accessoirement fumer et boire des trucs psychédéliques). Un certain nombre de photos sont déjà en ligne: les premières centaines concernent Bali, les dernières centaines concernent Lombok/Gili Trawangan. Nous fournirons des explications détaillées sur chacun de ces clichés lors des soirées diapos auxquelles nous vous convierons.
Nous essaierons également d’interpréter pour vous à cette occasion quelques danses balinaises parmi les plus belles du répertoire.


samedi 7 avril 2007

jeudi 5 avril 2007

L'argent qui sort des murs

A l’époque où je travaillais à Lyon, l’équipe était assez arc-en ciel. Nous avions une black, une beurette, un breton, deux homosexuels (un pied-noir et un auvergnat aux yeux bleus (soupir...)), une anorexique (en rémission) et un mec qui puait les cent mille morts.
Mon équipe actuelle est un peu plus black (deux), il n’y a pas d’anorexique mais nous avons, par contre une maniaco-dépressive (ce qui, finalement, est plus emmerdant au quotidien) il y a moins d’homosexuels (un, enfin, je crois), mais plus de pieds-noirs (deux), une polyglotte surexcitée (mais ça ne compte pas) et une portugaise, ce qui permet, somme toute, de garder un mix intéressant.
Une des collègues africaines revient de faire un tour au pays. Elle a évité au maximum de se faire repérer pour ne pas passer son séjour à faire la tournée des tontons, tatas, cousins, anciens amis d’école et tous les parasites y attenant. Car son problème est que, bien que payée à peine au dessus du smic, elle revient au pays telle Tonton Cristobal lesté de lingots et de munificences. Les invitations pleuvent et qui dit invitation dit petit cadeau, si possible en cash (à défaut d’un appareil électro-ménager, par exemple, toujours bien accueilli). Un de ses cousins à qui elle n’avait rien apporté lui a gentiment fait la remarque qu’il la trouvait quand même un peu près de ses sous. C’est d’autant plus incompréhensible qu’elle vient de France où, parait-il, l’argent sort des murs. On ne la lui fait pas au cousin, il sait bien qu’en France, quand on a besoin d’argent, il suffit de trouver un appareil dans un mur qui donne des billets. C’est quand même pas sorcier.

lundi 2 avril 2007

La moumoute de Mr. X

Les gens qui portent des moumoutes ou se sont fait refaire le nez ont toujours l’air inquiets, surtout quand vous les rencontrez pour la première fois. Ils ont l’air de se demander « est-ce que ça se voit ? ». Ben, en général, oui, ça se voit au premier coup d’oeil.

L’autre jour, je devais contacter un personnage de l’UNESCO. On me conseille Mr. X., très introduit dans toutes sortes de réseaux franco-africains et qui peut établir ce premier contact. Je n’ai jamais vu Mr X, mais je l’appelle au téléphone. Très aimablement, il accepte la mission. Rendez-vous est donc pris, dans le hall de l’UNESCO, pour aller voir ensemble cet important Monsieur. Problème: je ne sais pas à quoi ressemble Mr X., mais un collègue me rassure : « tu vas le repérer de suite. Tu vas voir, il porte une moumoute ».
A l’heure dite, je suis dans le grand hall, je scrute les visiteurs qui entrent et sortent. Pas mal de monde. Tout à coup, arrive un personnage en imperméable mastic, à l’air inquiet, avec une moumoute grisâtre assez minable sur le crâne. Je le tiens ! Je me précipite au devant de lui :
Moi: (tout content, pensez, je l’ai repéré du premier coup !): bonjour !!! vous devez être Mr X. ? (à sa tête je réalise que je me suis trop vite avancé… Je me sens mal…)
Lui: oui, mais… Ah, vous êtes….
Moi: oui, oui, oui c’est bien moi (oh my God, je suis mal, je suis très mal.) Euh… vous vous souvenez, on s’est déjà vus…
Lui: ah bon ? vous croyez ?
Moi: Gueuh… oui, oui, à Genève, sans doute, où bien ailleurs, non ? Euh…
Lui: ah oui, ça y est je m’en souviens (l’air encore plus inquiet et faux-cul qu’avant)… Je ne sais plus où on s’est déjà vus, mais oui, sûrement, hein ? (il n’est pense pas un mot, c’est clair). Bon, on monte le voir ?
Moi (trop content) : oui, oui, allons-y, on est juste à l’heure (Ouf !).

Moralités capillaires:
1. Etre blonde pour un instant est une expérience enrichissante.
2. Dans la moumoute, faut pas mégoter. Le prix s’oublie, la qualité reste.