dimanche 25 avril 2010

lettre ouverte à Madame Vacances, 05200 Les Orres

Chère Madame Vacances,
Nous venons de passer une semaine de ski dans l’appartement 307 de votre Résidence « Le Balcon des Airelles » aux Orres (Hautes-Alpes), et je pense important de vous faire part de quelques observations. L’appartement était annoncé pour 8 personnes. Bien nous a pris de ne venir qu’à 6 car rien ne laissait présager que 3 des 8 personnes auraient dû dormir dans la pièce principale : sur le divan, sur un lit glissé sous le divan et sur un ingénieux fauteuil qui se déplie en petit lit. Trois personnes dans une petite « pièce à vivre » auraient laissé peu de place pour vivre, d’autant que la dite pièce ne comporte que quelques étagères, aucunement conçues pour contenir les vêtements et les bagages de 3 personnes. Le reste de l’appartement est conçu sur les mêmes principes : des pièces petites et un équipement insuffisant pour 8 personnes. Le summum est atteint dans la « chambre individuelle » que j’ai eu le bonheur d’utiliser durant 6 nuits : un cagibi sans fenêtre, d’environ 1m20 sur 2m50 (je vous laisse faire le calcul de la surface) et, pour plus de simplicité, sans aucun rangement. Voilà pour la conception de l’ « appartement 8 personnes ». Pour ce qui est de son équipement, quelques détails à relever : un tiers des appliques murales manquantes, des ampoules apparentes et grillées, un inventaire d’équipement de cuisine des plus minimalistes où manquaient des choses presque à chaque ligne (le record étant : zéro « mugs » au lieu des 8 annoncées, parfait pour un bon thé au retour des pistes). Les 2 salles de bains, logiquement conçues pour 4 personnes chacune, n’ont pas de porte-serviette autre qu’un radiateur chauffant, bien en peine de tenir 2 serviettes. Tout à fait idéal pour un séjour familial à la neige. Dans le même esprit de simplicité, les casiers à skis au sous-sol sont de taille identique pour tous les appartements, du studio aux appartements de 4, 6 ou 8 personnes. Cherchez l’erreur. Pour que le tableau soit complet, il faut bien mentionner la crasse de l’appartement, les lits équipés de matelas tâchés, les housses de coussins répugnantes et les tuyaux qui courent le long des murs des WC couverts de crasse velue.
L’aspect le plus magnifiquement innovant des appartements reste quand même la taille des lits : 70 cm de large pour tout le monde, petits et grands. Idée de génie ! Je ne savais pas que cette taille de lit existait, ou bien j’ai oublié car il y a longtemps que j’ai fêté mes 8 ans. En tout cas, après une bonne journée de ski, il y a peu de choses aussi bienvenues qu’une nuit en équilibre précaire au dessus d’un carrelage crasseux, sur un lit de 70cm avec une couette à peine plus large que l’on ne peut pas empêcher de glisser par terre car elle ne peut pas être bordée (il n'y a pas de petite économie). Avec Madame Vacances, l’aventure c’est jour et nuit. Je ne vous salue pas, Madame.
PS: je ne salue pas non plus Monsieur Vacances.

samedi 17 avril 2010

Les syndicalistes les plus cons du monde

Le trafic aérien est paralysé en Europe, et nos syndicalistes de la SNCF continuent benoîtement leur grève, en particulier dans le Sud-Est de la France. Pour défendre leur retraite, à n'en pas douter. J’espère que l’abus de pastis abrègera comme il se doit la retraite dont ces abrutis parasites fainéants alcooliques ils rêvaient en entrant à la SNCF. Oui, je suis un peu colère.

dimanche 11 avril 2010

Number 1, London

Très beau week-end à Londres, rendu, encore une fois, tout à fait exceptionnel par le séjour au Club dont le nom restera mystérieusement tu.
Une des découvertes de ce séjour est Apsley House, la demeure du Duc de Wellington, située juste au coin de Hyde Park, entourée d’une circulation intense. Cette demeure a longtemps été la première maison (enfin, maison digne de ce nom) que les visiteurs découvraient en entrant dans Londres après la barrière d’octroi, d’où son adresse : Number 1, London. Magnifique demeure, pleine de souvenirs du vainqueur de Waterloo. En particulier, de très beaux services de table et d’argenterie monumentale, que les rois et empereurs d’Europe ont offerts à Wellington, pour avoir fait disparaître la menace que Napoléon faisait planer sur leurs petites affaires familiales. Des pièces somptueuses pour les réceptions, en particuliers les banquets du 18 juin, anniversaire de la bataille de Waterloo, donnés par le Duc jusqu’à la fin de sa longue vie. Intéressant de noter que ce n’est pas une date que l’on a apprise à l’école. Une superbe collection de tableaux, beaucoup des têtes couronnées de l’époque, mais aussi de Napoléon et Joséphine et, surtout, des tableaux du Greco, Vélasquez et Rubens de la collection royale d’Espagne que Wellington avait récupérés après avoir vaincu Joseph, le frère que Napoléon avait nommé roi d’Espagne et qui s’était abondamment servi dans la collection des Bourbons d’Espagne. Les dits Bourbons ont remercié Wellington de son offre de leur rendre les tableaux, mais l’ont prié de les garder. Cela donne une idée de la trouille que Napoléon inspirait à nos aimables voisins.
La pièce maîtresse de la collection n’est pas le sabre de Waterloo ni le décor de table portugais en argent (un quintal ou deux, à vue de nez). C’est la statue de Napoléon par Cannova. Notre Corse rablé, colérique et probablement velu, qui mesurait 168,6 cm, y est représenté tel un athlétique dieu grec de 3m45 de hauteur, dans une magnifique et héroïque nudité, avec juste une petite feuille de vigne. La statue trône au pied de l’escalier monumental, que devaient monter tous les invités du Duc. Une très bonne façon de rendre hommage à l'immortel génie italien de la sculpture.

lundi 5 avril 2010

La publicité la plus é

M'inspirant de Philippe Meyer qui, dans son émission « La prochaine fois je vous le chanterai », décerne le prix de la chanson la plus «on» à des chefs d'oeuvre de ringardise, je décerne le prix de la publicité la plus ratée « é » à la Banque Postale. Il y a des milliers d’affiches dans toute la France avec un papillon bleu. Ce bleu fait plus ou moins penser à Butagaz, à un machin électrique. Apparemment le truc blanc sous le papillon est censé représenter une chrysalide (une quoi? se demande le bon peuple? Un bébé papillon. Ah bon ?). Au moins 99% des passants sont bien incapables d’associer cette bestiole et son truc blanc par terre avec la Banque Postale et encore moins le crédit à la consommation. Pourtant c’est bien une campagne de pub pour le crédit à la consommation de la Banque Postale. Qui a dû couter une fortune à concevoir et à déployer. Pourquoi un papillon ? Pourquoi bleu ? En quoi le client qui vient quémander un crédit pour s’acheter une machine à laver, une cafetière ou une tondeuse va-t-il se sentir concerné ?
Un pigeon, à mon avis, aurait été plus évocateur.