lundi 30 juin 2008

Bons baisers de Bruges

Une histoire de gangsters anglais (et irlandais), un peu brutaux, certes, mais au cœur d’artichaut. Ils attendent à Bruges que le temps passe sur leurs méfaits et aussi un coup de téléphone.
Une ambiance à la Tarantino, à l’anglaise, dans la belge Venise du Nord. De bons et beaux acteurs (Colin Farrell, Ralph Fienes) Un bien bon film !

dimanche 29 juin 2008

On nous écrit de Bretagne

Nous avons reçu cette narration d’une lectrice anonyme de Bretagne (les prénoms ont été bretonnisés pour des raisons évidentes d'anonymat de de couleur locale).


« Je me dis que je devrais écrire un blog pour relater des expériences inconnues au lecteur .... Aujourd'hui meeting aérien à Landivisiau, ça ne s'invente pas ....Ici , tout le monde connaît la base aéronautique navale. Contrairement à ce que l'on pourrait penser elle n'est pas vraiment en bord de mer, mais un Rafale met quelques secondes à rejoindre le porte-avion qui l'attend en rade de Brest ! (pas le Clémenceau , celui-ci est bien en rade de mer mais pour désamiantage). D'abord on est parti à 11H30 (au lieu de 9H), Gwendal (mon époux, ndr) n'a pas voulu écouter ma suggestion qui était, au point où on en était, de manger à la maison. On est arrivé à Landivisiau pour être immédiatement parqués sur le parking du Leclerc par des beaux militaires de blanc et bleu vêtus (la marine ??? ) et on a pris la navette qui nous menait à la base. On a appris par la même occasion qu'on venait de rater la démonstration avec les atterrissages de Rafales et autres monstres et que la prochaine aurait lieu à 17H .... Autant te dire qu'on a eu tout faux ... on a donc bouffé une immonde paella à 8 euros avec son verre de sangria sans alcool (les hypothèses concernant le breuvage courent toujours et de toute façon Gwendal n'avait pas vraiment le coeur à rire, plutôt à bâfrer l'ignoble plat) et son fromage blanc trop sucré sous une bâche militaire ...Les gens qui aiment les avions sont dignes, je trouve, pas trop beaufs, ils ont de la tenue, y a même du chic et du bon genre. Ils se vautrent sur l'herbe et regardent les petits coucous de particuliers faire des loopings, déambulent entre les stands à la gloire de notre bonne vieille aviation et de notre marine, en famille. Ca faisait longtemps que je n'avais pas vu autant de femmes enceintes, même Arzhelenn (ma fille, ndr) m'en a fait la réflexion, mais on se demande pourquoi en une heure trois enfants ont été perdus ....


Et puis le fin du fin, ce sont les pilotes ou pseudo pilotes qui friment en "Chevaliers du ciel " lunettes noires et combinaisons vert de gris, voire jaunes brodées de fourrures de tigre. Je me suis dit que l'aviation n'est plus ce qu'elle était, si maintenant les gus allaient se coller une queue de tigre pour parfaire leur uniforme ! (tu sais des queues genre celles que nos parents accrochaient au rétroviseur après l'avoir gagnée en ticket Fina* ?). Bref , on a beaucoup marché, dans un sens puis dans l'autre alors qu'une foule compacte affluait puis retour sur notre parking en croisant des queues monstrueuses qui attendaient les navettes ...Ca n'a pas beaucoup déridé Gwendal. »


Voici donc une première version de ce meeting aérien. Nous attendons maintenant avec intérêt celle de XIII, spécialiste ès trucs-qui-volent et ès Bretagne. Nous attendons aussi la mise en ligne du blog de Mme Anonyme qui pourrait raconter des choses bien gouleyantes sur son biotope armoricain.

* En fait, Esso (la campagne "Mettez un tigre dans votre moteur"). De toutes façons, je suis naturellement trop jeune pour avoir connu ça. J'en ai entendu parler, voilà.

dimanche 22 juin 2008

Cinéma pour dames

Tenir la route face à d’autres bloggeurs cinéphiles n'est pas une mince affaire. Surtout quand on voit les films des semaines après leur sortie. Je vous offre donc non pas une, mais deux critiques en une seule. Qui dit mieux ? Non mais !

Premier film: Sex and the City. On m’en avait dit le plus grand bien. « On » n'est pas le premier venu, c'est un voisin à moi, c'est dire. Il a vu le film 4 fois, il a hyper adoré (je cite). Il faut dire qu’il travaille dans une boutique d’un grand couturier qui nous a récemment quitté, au rayon accessoires pour femmes (chaussures, sacs à main, etc…) donc, il a de quoi s’identifier aux personnages. Il a toutes les saisons de la série TV en DVD, bien sûr. Moi qui n’ai pas trouvé trop à qui m’identifier (Samantha peut-etre ?), je me suis copieusement ennuyé. Les ficelles vues cent fois dans la série télévisée sont toutes là, mais sans le rythme rapide qu’imposent aux séries américaines les coupures de pub toutes les 10 minutes. Ca traîne en longueur, les rebondissements sont cousus de fil blanc, les héroïnes n’ont plus vraiment la pêche, c’est assommant. Bref, un film sans aucune surprise, et très, très long.

Deuxième film: Sagan. Alors, là, j’ai vraiment aimé. Bon, tout le monde sait que Sylvie Testud est excellente dans l’imitation des mimiques, de la voix, des postures de Sagan. Mais il y a aussi Jeanne Balibar qui est absolument géniale, Arielle Dombasle bien vénéneuse et une Madame Lebreton assez gouleyante aussi. Le jeu de Pierre Palmade est, curieusement, trop sage pour refléter la flamboyance de Jacques Chazot qui semble ici être un Monsieur bien sous tous rapports. Les dialogues sont ciselés, c’est du Sagan, c’est tout dire. Il y a, bien sûr, de l’émotion (on sait que tout ça va mal finir) mais il y a aussi de très, très, grands moments de drôlerie, des scènes d'hystérie alcoolisée dignes d’Absolutely Fabulous. Je ne vous en dis pas plus car j’ai le respect du spectateur, moi.

En résumé, entre les deux films pour demoiselles du moment n’hésitez pas, allez voir Melle Sagan !

samedi 21 juin 2008

Voilà l'été

Ce matin jogging et retour en Vélib’. Il fait grand jour mais il est encore bien tôt. Les oiseaux pioupioutent comme des fous, le ciel est bleu, les arbres sont touffus à craquer, les balayeurs balaient, les stewards galonnés roulent leurs valises sur les trottoirs, les concierges sortent les poubelles sans se presser. Il y a une douceur et une légèreté dans l’air qui étonne. Surprise, ça y est, c’est l’été.

mercredi 18 juin 2008

On ne me dit jamais rien

Jean Sarkozy s’est fiancé avec Jessica Darty dimanche dernier. Je viens de l’apprendre, comme toujours après tout le monde. La famille régnante qu’on nous envie à l’étranger s’agrandit.
Jessica Darty-Sarkozy, c’est trop la classe.

lundi 16 juin 2008

Rome et les Barbares

Intermède culturel et à visée de réanimation de ce blog un peu anémique, il faut bien le dire : l’exposition « Roma e i barbari » au Palazzo Grassi à Venise.
Dans un des très beaux palais du Grand Canal, une vaste exposition qui retrace l’histoire de Rome et des barbares qui vivaient à ses frontières. Un panorama qui s’étend sur un millénaire, passant par les conquêtes romaines en Europe centrale et Europe du Nord, la stabilisation des frontières à l’apogée de l’Empire, les incursions plus ou moins pacifiques à l’intérieur des frontières, les invasions, la chute de Rome, l’apogée de Constantinople, et enfin le retour de la Rome chrétienne comme puissance dominante.
Une exposition extrêmement riche, plus de 2000 objets provenant de plus de 20 pays, dont un très grand nombre de bijoux et autres babioles que l’on enterrait avec les défunts. Un passionnant voyage qui montre que les frontières n’ont jamais vraiment existé, que les Romains ont toujours influencé les peuples qu’ils appelaient barbares, et inversement. On passe d’Auguste à Charlemagne, via Charles Martel, Attila et Vercingétorix. Beaucoup d’objets et de photographies venues de France (le commissaire de l’exposition est Jean-Jacques Aillagon) mais aussi d’Angleterre, d’Allemagne, de la République Tchèque et, aussi, tant qu’à faire, de Venise.
Ce périple nous rappelle que nos racines grecques, latines et chrétiennes se sont nourries au travers des siècles de l’apport de peuples comme les Wisigoths, les Lombards, les Vandales et les Huns que l’histoire nous apprend avoir été, au mieux, insignifiants, au pire destructeurs de la civilisation romaine.

Le magnifique catalogue de l’exposition pèse une tonne. Son achat devrait être réservé aux détenteurs de port d’armes, il est idéal comme arme de jet ou de fracassage de crâne. Grâce à cette exposition, je vois bien plus clairement l’héritage de nos ancetres les Ostrogoths dans notre vie quotidienne. Une authentique révélation.

dimanche 8 juin 2008

Ils sont partout

Il y a vraiment des porcs. Ils pullulent dans les transports publics. Ceux qui s’appuient de tout leur long sur les barres de métro et qui empêchent tout le monde de s’accrocher. Ceux qui larguent en douce des caisses dans le métro (oui, bon, en tout cas ceux qui le font exprès). Ceux qui bousillent des Vélib' (on devrait rétablir la peine de mort). Ceux qui laissent traîner des tas de journaux froissés par terre dans les avions sous prétexte qu’ils sont en business. Ceux qui balancent des emballages de Mac Do dans la rue. Ceux qui balancent leurs chewing-gums par terre : quand on regarde les trottoirs, on voit que la quantité de chewing-gums crachée en public depuis la nuit des temps est halucinante.
Je n’imagine pas de balancer quoi que ce soit sur un trottoir, surtout pas un chewing-gum (sauf cas de force majeure). Je suis du style à nettoyer avant que la femme de ménage ne passe, pour pas avoir la honte. C’est pas juste parce que Mme D. pourrait colporter sur moi les pires horreurs. Non, c’est sans doute déjà fait. C’est pas ça. L’empathie est dans les gènes, je suppose. Dans les chambres d’hôtel je ne laisse pas trop de bordel pour ne pas chagriner les femmes de chambre, que je suis à peu près sûr de ne jamais voir, pourtant. Dans les avions, je trouve crétin de laisser en vrac tout un merdier de couvertures, d’oreillers et de pages de journaux, je range avant d’atterrir.
Emmerder un gros con en salopant son coin, pourquoi pas ? J’ai déjà fait. Mais les balayeurs des rues, les serveurs ou les employés de ménage payés moins que rien, c’est pas pareil. On respecte le/la camarade.
Je me souviens d’un passage dans la pièce de Bertrand Blier « Les côtelettes », avec Philippe Noiret et Michel Bouquet. Un dialogue entre deux vieux cons (un de droite, un de gauche). Il en ressort que la différence entre un mec de droite et un mec de gauche c’est que le mec de gauche, lui, utilise le balai à chiottes. Le mec de droite s’en fout, il a une femme de ménage pour nettoyer derrière lui. Oui, c’était une pièce fort délicate, Les Côtelettes.
Le nombre de gens qui prennent le métro mais n'ont pas voté pour Ségolène est tout bonnement étonnant.

dimanche 1 juin 2008

Dépaysement

Ce matin, petit déjeuner à l’hôtel à Montpellier (Hérault).
A la table à coté, deux médecins, plutôt prospères, venant d’un département voisin de l’Hérault, département avé l’accent.

Dialogue :
Le premier: Oh, putaing, quand la serveuse elle m’a demandé ce que je voulais commeu café, je lui ai dit « bé, un expresso, what else ? »
Le deuxième : ….
Le premier : « un expresso, what else »
Le deuxième : bong, mais pourquoi tu lui as parlé en nanglé ?
Le premier : hé bé, «Nespresso, what else ? » Tu as pas vu la pub à la télé ?
Le deuxième : nong.

Je ne sais pas si je vais récupérer du choc.