jeudi 31 juillet 2008

J'irai plus chez Ikea


Pas envie de me retrouver avec un matelas qui a servi 89 jours à des échangistes.

mardi 29 juillet 2008

Berlin Potsdamerplatz

Bref séjour à Berlin, ville géniale en été pour y faire du vélo, se balader dans les parcs, nager dans les lacs. La ville est calme, les gens détendus, le soleil brille, un régal. Bien sûr, cette année la météo était tristounette, les parcs étaient du coup déserts, le vélo aléatoire et les sandalettes bien risquées.

Je me faisais une fête de me baigner à nouveau dans le Teufelsee "Le lac du Diable", petit lac en pleine forêt, réputé pour ses nudistes (mais les textiles aussi sont bienvenus, puisque l’Allemand est tolérant). Toute la mythologie de la profonde forêt germanique est là: Siegfrid et sa dame, comment elle s'appelle, déjà ? Gretchen courent les bois et se baignent dans les lacs limpides dans une nudité héroïque. Ach, ch'adore, drès choli !
Las ! la prairie si douce qui borde le lac était cette année constellée de dizaines de merdes multiples déjections animales (des biches ? des moutons ?, je trouve que la tolérance a ses limites, faudrait les flinguer ces bêtes-la). De toutes façons, il faisait tellement gris que je n’ai eu aucune envie de me baigner ; il n’y avait qu’un type dans l’eau, un fanatique, un vrai, moi j’ai pas eu le courage. Sur le chemin du retour l’averse qui menaçait a – bien sur – crevé. Heureusement nous sommes arrivés, pédalant comme des fous, à une station du S-Bahn sans trop savoir comment.

Autre bon souvenir, deux joggings magnifiques au petit matin. Départ de la Potsdamerplatz, traversée du Tiergarten, la Porte de Brandebourg, le Reichstag, et les quais de la Spree en longeant les magnifiques bâtiments modernes du Bundestag, la Chancellerie, pouf, pouf, jusqu’à la Siegerssaule imposante colonne des Victoires, où quelques jours plus tard Barack Obama allait se faire pâmer les foules. Retour par le Tiergarten ou traînaient, à cause du mauvais temps, bien peu de mauvaises fréquentations. Ah si, quand même, sur un banc du parc, dormait emmitouflé dans son sac de couchage un type avec une bouteille d’Evian bien proprement posée au peid du banc. On peut être vagabond et savoir quand même que l’on est ce que l’on boit.
Donc un séjour sympa et une grande idée à retenir pour Paris: se débarrasser des pigeons, "Taube" dans la langue locale. Berlin est une ville libre de pigeons, donc "Taubenfrei", j'imagine (oui, je sais, c’est vraiment pas marrant, mais Les Bienveillantes m’ont fait forte impression). J’ai juste croisé en 3 jours un seul groupe de 5 ou 6 pigeons sous un pont lugubre de la Spree, un petit groupe crasseux à souhait, se chamaillant comme des clodos, ils avaient vraiment des airs de minorité opprimée. C’est peut-être pas bien de souhaiter la disparition d’une espèce animale, mais je trouve les moineaux de Berlin plus sympa que les pigeons de Paris. Foilà, z'est comme za !

dimanche 27 juillet 2008

Kathy's Song

Je suis en pleine période de nostalgie pour les seventies.

Il y a quelque chose dans l’air qui fleure bon le flower power. Barack Obama à Berlin a des accents de Jimmy Carter en 76, on a vu le résultat... arrache des larmes au yeux de la foule esbaubie en parlant de non-violence et d’amour entre les peuples. Le Monde ce week-end publie une interview de Joan Baez, je rève !!! Make love not war !

Je suis retombé sur Kathy's Song, cette chanson de Simon et Garfunkel qui m’avait tant obsédé dans les années 80 alors que j’habitais à Londres et que je me languissais de mon premier love.
Des paroles comme « My mind's distracted and defused, My thoughts are many miles away, They lie with you when you're asleep, And kiss you when you, houhou, start your day », et « I gaze beyond the rain-drenched streets, To England where my heart liiieees » avaient visiblement été écrites pour moi et me bouleversaient.

La fin « There but for the grace of you go I », a été longtemps une énigme pour moi, mais son mystère, sa solennité et sa poésie ne faisait qu’accroître la beauté de l’ensemble.

Dans une version plus pathétique récente que l’enregistrement original, voici donc une vidéo de Simon et Garfunkel reprenant ce pur joyau. Here is to you Simon and Garf !



I hear the drizzle of the rain
Like a memory it falls
Soft and warm continuing
Tapping on my roof and walls

And from the shelter of my mind
Through the window of my eyes
I gaze beyond the rain-drenched streets
To England where my heart lies

My mind's distracted and defused
My thoughts are many miles away
They lie with you when you're asleep
And kiss you when you start your day

And this song I was writing is left undone
I don't know why I spend my time
Writing songs I can't believe
With words that tear and strain to rhyme

And so you see I have come to doubt
All that I once held as true
I stand alone without beliefs
The only truth I know is you

And as I watch the drops of rain
Weave their weary paths and die
I know that I am like the rain
There but for the grace of you go I.

mercredi 23 juillet 2008

La vie des bêtes

Mon poisson rouge devient blanc. Pourtant il mène une vie saine. Il a bien des problèmes de flottabilité de temps à autre. Mais il va très bien, autrement.

A moins qu’il ne s’identifie à un autre genre de poisson pour faire son intéressant? Pourtant il ne sort jamais. Il doit regarder des vidéos en cachette. Sale bête.

mardi 15 juillet 2008

Vive la France, Monsieur

Quel beau défilé on a eu sur les Champs Elysées, rhoo dites-donc, avec des parachutistes à la fin et tout. Moi ce que j’aime le matin du 14 Juillet, c’est me précipiter devant le Forum des Halles dès que j’entends les vrombissements d’avions. De là, on contemple à loisir tous ces gros avions et les dizaines d'hélicoptères qui avancent majestueusement, pépères, après avoir survolé les Champs Elysées, le nain maléfique dans sa tribune, les laquais du régime et les dictateurs du moment qui pourraient bien nous foutre une bombe dans le métro si on les invitait pas. Cocorico !
Mais chaque année aussi c’est la même chose. Il faut rappeler à l’occasion de la Fête Nationale que ce que nous célébrons le 14 Juillet n’est pas la sanglante prise de la Bastille, qui devait etre un évènement d'une RARE vulgarité. Pouah !
Pas du tout, nous commémorons, ce jour-là, la Fête de la Fédération qui a eu lieu le 14 Juillet 1790, et qui, elle, a consacré l’unité de la France. Grosse nuance !
On pardonne aux étrangers qui appellent notre Fête Nationale « Bastille Day » parce que ce sont des étrangers, les pauvres! Mais nous autres, bons français, on devrait savoir ça, tout de même. La loi instaurant le 14 Juillet comme fête nationale remonte à 1880, on a quand même eu le temps de l’apprendre, non ? Je vais écrire à Brice Hortefeux, qu’il mette cette question au programme des tests de naturalisation. Ca me semble la moindre des choses.

mercredi 9 juillet 2008

Bruxelles-Brussels : pourquoi pas ?

Petit haiku :
A Bruxelles, les Vélib’ s’appellent Cyclocity.
A Bruxelles, les Pages Jaunes s’appellent les Pages d’Or.
A Bruxelles, une station de métro s’appelle Madou, une autre Houba-Brugmann.
A Bruxelles, le Quai au Foin s’appelle aussi Hooikaai.
Et moi je dis : pourquoi pas?

samedi 5 juillet 2008

L'anniv' du Vélib'

Vélib', un an déjà…. Et il y a de plus en plus de Vélib’ inutilisables. Ce matin, j’ai du en essayer une bonne douzaine dans 3 stations différentes avant d’en trouver un correct. Et je ne compte pas ceux qui étaient visiblement bousillés, ou bien la selle tournée vers l’arrière, la loupiotte rouge allumée, etc… J’ai trouvé un guidon cassé, des selles coincées en position basse, d’autres qui ne tiennent pas, des pédales manquantes, des pneus qui avaient l’air gonflés et qui ne l’étaient pas. Quelle tristesse. Et le site Vélib’ ne rapporte que 10% de vélos hors d’usage….

Ceci étant, quand on voit la quantité de vélos normaux (non Vélib') abandonnés dans Paris, atachés aux arbres, aux grilles, sans roue, sans selle, sans guidon, les roues voilées, on se dit qu’il y a des crétins qui s’ingénient à dégrader tous les vélos laissés dans la rue. Quoi de plus pacifique, pourtant, qu’un vélo?

La lecture du Monde donne deux pistes possibles: se pourrait-il que des automobilistes exaspérés se vengent nuitamment des vélos qui grillent les feux rouges ? Ou bien un individu très méchant, élu à peu près au moment ou les Velib’ sont apparus y serait-il pour quelque chose ? Il serait vraiment très, très méchant, alors.

mardi 1 juillet 2008

Télé-réalité

Une vidéo de Rue89 montre Sarkozy filmé, à son insu, pendant la préparation de son interview sur France 3 (que, bien évidemment, je n’ai pas regardé. Je fais un peu d’hypertension, faut pas prendre de risque).
L’ambiance est détendue, amicale, chaleureuse, même. La scène avec le technicien qui ne lui a pas dit bonjour est au début (pouvait-il entendre avec son casque ?). On reconnaît bien Not’Président dans sa réaction « on n'est pas dans le service public, on est chez les manifestants" et "Ça va changer, là ». Tout est là : la maturité du personnage, la bienveillance toute paternelle pour ses concitoyens (« t’as été combien de temps dans le placard ? »), le personnage historique qui habite pleinement la fonction, quoi.
France 3 pourra exploser l’Audimat en filmant maintenant le grand jeu-poursuite « Qui c’est qu’a filmé et qu’a balancé ces images à Rue 89 ? ».