mercredi 31 octobre 2007

La vraie nature de Chondre

On croyait tous que Chondre était un cordon bleu, tendance Bree Van de Camp croisée Barbary Lane, qui se balade souvent à Londres pour son boulot et vit une relation palpitante avec Snooze, couche-tard et fan de jeux vidéos. On a cru que c'était une personne pour de vrai. Il y a même eu une interview vidéo chez XIII à moment donné. Eh ben, tout ça c'était du pas vrai, du chiqué dirait Roselyne Bachelot. En fait, Chondre est un pseudonyme derrière lequel se cache une émanation d'un grand groupe automobile français. Sûrement une officine publicitaire qui cherche à tromper l'honnête blogonaute, pour lui fourguer à moment donné une voiture frelatée de la marque au Lion. L'imposture a été démasquée. Cliquez sur Chondre et vous tomberez là-dessus:

Erreur 403 - Refus de traitement de la requête

C'est pas une preuve, ça? Les braves gens de Free nous ont révélé la vraie nature de Chondre. C'est pas joli, joli, non. Merci, Free.

dimanche 28 octobre 2007

L'heure d'hiver

Cette fois encore, après trente ans et deux changements d'heure annuels, personne n’a vraiment bien compris. On a bien retenu que l’on allait pouvoir dormir une heure de plus, mais pour le reste, rien de clair. La journée d’aujourd’hui sera-t-elle plus courte ou plus longue ? Le jour se lèvera t’il plus tôt ou plus tard ? Fera t’il sombre plus tôt le soir ?
Après une longue discussion à trois hier soir, nous avions unanimement conclu que ce matin il ferait sombre plus tard. Que donc le jogging matinal se ferait dans une pénombre encore plus dense. Evidemment on avait tout faux, et j’ai démarré à 7 heures dans une clarté bien surprenante. Caramba, encore raté.

Entendu ce matin sur le sujet une émission de France Inter, courte mais bonne, où l’on revient sur les inconvénients des changements d’heure pour les vaches laitières et les nouveaux-nés. Avec aussi une interview de Ségolène quand elle était petite. Comme à chaque fois avec les émissions d’archives, ce qui m’étonne le plus est la clarté avec laquelle s’exprimaient les adultes et les enfants. L’émission est ici.

jeudi 25 octobre 2007

Le jeune et la chaussure d'intérieur

Que porter aux pieds pour être, dans son intérieur domestique, confortable et élégant à la fois ? Voilà une question importante. Les chaussures de ville, même jolies, sont peut ragoûtantes, les pantoufles ringardes, les baskets pas géniales sur la durée, les chaussettes font négligé, non vraiment, je ne vois pas.

J’ai profité de ma visite à Bill et Melinda pour faire un peu de shopping magasiner un peu. Mes pas m’ont mené vers Macy’s au centre de Seattle. Je ne cherchais rien de précis et me suis retrouvé au rayon chaussures. En musardant un article a attiré mon œil : une élégante paire de chaussures souples, façon daim, idéale pour l’intérieur comme pour l’extérieur disait l’étiquette. Le nom de l’article était « genuine shearling ». L’article ressemblait très, très, vaguement à une pantoufle, mais, me suis-je dit, s’il s’agissait de pantoufles, l’étiquette aurait dit « slippers ». Les pantoufles c’est quand même trop la honte. Je ne pouvais pas acheter des « slippers », mais des « shearlings » ça n’a sûrement rien à voir. D’ailleurs, le joli vendeur (Matthew, disait l'étiquette) m’a demandé si j’avais l’habitude des shearlings. Il n’aurait jamais demandé « avez-vous l’habitude de pantoufles ? », ça n’aurait eu aucun sens. Je lui ai répondu que non et il m’a décrit alors une matière noble, naturelle, chaude en hiver et fraîche en été, qui garde le pied au sec en toutes circonstances. J’ai bien hésité sur le coloris (beige ou brun), et puis j’ai sorti ma carte de crédit. Et me voilà en possession d’une superbe paire de shearlings couleur beige. Je trouve que c’est un bien bel article, confortable et beau, qui fait habillé mais tout de même tout à fait jeune et branché.
Vraiment rien à voir avec une paire de pantoufles comme ont pu le suggérer quelques amis ricanants. J’ai toute de même un léger doute. Il me semble que si James Dean était encore de ce monde, il en aurait sûrement une paire qu'un jeune adulte épris d’élégance et de goût, totalement dans le coup, peut porter des shearlings chez lui sans ridicule, non ? Hein, franchement ?

lundi 22 octobre 2007

Bill Gates est gaucher (et sa femme mange des cacahuètes)

Je suis formel, j’étais assis à 2 mètres de lui. Il était à une table à côté de la mienne, marquée « Reserved » à côté de sa dame (la doulce Melinda). Il suivait bien attentivement la réunion. Il écrit comme un gosse qui tient mal son stylo en plastique de la main gauche, et il a une façon bizarre de remplir des petits rectangles d’écriture hyper serrée sur sa page. Quand il a fini un petit rectangle, il en commence un autre.
Melinda a l’air un peu sévère, je trouve. Bill se ferait-il mater chez lui ? En tout cas, elle suivait tout autant que lui ce qui se disait mais n’écrivait pas, non. Elle grignotait dignement. Elle avait posé un sac en plastique transparent sur la table avec des petits machins rouges au fond (cacahuètes ? mix de graines bio ?) qu’elle allait piocher de temps en temps au fond du sac. Ils sont aussi détendus et affûtés l’un que l’autre. En ces temps où d’autres couples de légende traversent des crises, il est réconfortant de savoir que Bill et Melinda, eux, sont cool et bien dans leurs baskets.

La clef de la zenitude est-elle de donner, comme Bill, 95% de sa fortune pour le bien de l’humanité en ne laissant que 5% à ses marmots ? Il semble que oui. C’est tout simple le bonheur, finalement.

samedi 20 octobre 2007

珍道具

Un article intéressant du New York Times passe en revue quelques inventions japonaises destinées à protéger les innocents citoyens des malfaisants urbains. Il s’agit d’exemples de chindogu (珍道具), ou « objets étranges ».
Il y a la panoplie de voyou pour les écoliers qui en ont assez de se faire maltraiter à l’école, les lunettes pour femme totalement opaques pour que l’éventuel pinceur de fesses du métro ne sache pas s’il s’est fait repérer ou non. Il y a aussi le sac qui, balancé par terre, ressemble à une plaque d’égout et rend invisible son précieux contenu (portefeuille, clefs, téléphone, etc..).
Le fin du fin est quand même le faux distributeur de boissons, idéal lorsque qu’une dame craint pour sa sécurité dans la rue : elle se cache dans un coin, s’habille en distributeur de Coca en quelques secondes et attend que ses poursuivants se lassent de la chercher. Regardez bien les petits petons de la dame qui dépassent sous le distributeur. Ingénieux, non ?

dimanche 14 octobre 2007

Vu du ciel

J’ai longtemps préféré voyager en avion côté couloir, histoire de pouvoir me lever quand j’en avais envie, et de sortir plus vite à l’arrivée. Et puis j’ai réalisé que c’était totalement idiot puisqu’on peut toujours déranger son voisin pour aller pisser et la sortie se fait, sauf quand on se trouve à voyager au milieu de gros boeufs, une rangée après l’autre. Depuis, je prends systématiquement des sièges côté hublot. L’avantage est que l’on est au moins tranquille sur un côté, alors qu’en siège couloir le danger peut arriver de la gauche comme de la droite (du voisin agité ou de la cafetière des hôtesses). C’est aussi évidemment l’occasion de regarder ce qui se passe dehors et de rêvasser. Même si l’émotion n’est pas aussi intense que la première fois que l’on passe au dessus des nuages, regarder par le hublot est quand même souvent un sujet d’émerveillement. D’abord celui de voler, qui reste pour moi totalement miraculeux. Traverser les nuages puis voler au dessus d’eux. Le spectacle du soleil rasant sur des mers de nuages moutonneux, de l’océan avec ses toutes petites vagues d’écume loin en bas, les déserts ou les Alpes vues du ciel.


Je me souviens de ce vol au dessus de la Sibérie, en revenant de Corée, il faisait nuit mais une nuit très claire, de pleine lune. On distinguait à perte de vue des reliefs, des zones sombres, des cours d’eau, et juste une petite loupiote dans toute cette immensité.


Récemment, en arrivant sur la Hollande en pleine nuit, j’ai été étonné de voir au sol des séries de grands quadrilatères bien alignés qui diffusaient une lumière orangée très vive. J’imagine qu’il s’agit de serres pour l’horticulture toutes illuminées. Il y en a des quantités invraisemblables sur des surfaces très étendues et elles éclairent la nuit et le ciel à des kilomètres à la ronde. Je n’avais malheureusement pas de quoi photographier la scène.


Autre regret : sur le même vol, revenant d’Ouganda, le dîner allait être servi dans l’ambiance paisible et douillette qui annonçait la nuit à venir. J’ai regardé l’écran indicateur de position de l’avion: nous survolions l’Ouest du Soudan, autrement dit, le Darfour. A travers le hublot, impossible de distinguer quoi que ce soit, la nuit noire, rien à voir. J’ai laissé tomber le dîner. Il y a des moments où le progrès conduit à des situations obscènes. Retour le 20 octobre.

jeudi 11 octobre 2007

Le blog secret de Mr Tamaris

Ca y est, j’ai localisé le deuxième blog que Mr Tamaris a concocté dans le plus grand secret. Comme vous, j’ai été blessé par son indifférence aux attentes les plus élémentaires des amateurs de chats, de bricolage et/ou de poils (on voit de tout de nos jours, faut pas chercher à comprendre). C’était sans compter sur les outils modernes de recherche informatique qui font qu’à partir de morceaux de phrases représentatives d’un individu, on puisse retrouver sa trace n’importe où dans le cyberespace. L’individu, même le plus madré, laisse ses empreintes génétiques sur la Toile. Ce genre de techniques est largement utilisé par l’Empire du Bien, comme par les pires dépravés de la galaxie. Donc, voilà, comment grâce à un logiciel des plus sophistiqués, quelques extraits de son blog « officiel » et quelques clics m’ont suffi pour retrouver sa trace parmi les milliards de milliards de sites, blogs, chats, et posts que compte notre Univers. Je vous livre ce lien en exclusivité mondiale. On se découvre devant les merveilles de la technologie moderne. Voici, c’est ici, l'agenda secret de Mr Tamaris pour la date du 19 décembre 2007. Trop facile.

mercredi 10 octobre 2007

Les enfants-sorciers de Kinshasa

On m’a parlé récemment en Afrique de la situation de certains enfants des rues en particulier au Congo. Il y aurait 30000 enfants abandonnés dans les rues de Kinshasa. J’imaginais qu’il s’agissait surtout d’orphelins du sida.
En fait, la plupart des enfants qui errent dans les rues ont été rejetés par leur famille qui les accuse de sorcellerie. Lorsqu’un drame arrive (par exemple, la mémé de la famille meurt), on cherche un coupable et, bien souvent, on accuse un des enfants d’être un sorcier et on le jette à la rue. Des enfants de 4 ans ont été abandonnés par leurs familles sur ce genre de prétextes. Ces enfants se regroupent en bande et sont disponibles pour toutes sortes de choses, par exemple aller tuer quelqu’un à la nuit tombée. Les enfants sont persuadés d’être en possession de pouvoirs surnaturels, se croient immortels comme tous ceux de leur âge, et sont totalement incontrôlables. Certains appellent ces enfants les « shégués » en référence à Che Guevara. Des églises évangélistes les enferment pour les conduire ensuite à des confessions publiques, avec force détails plus ou moins imaginaire, et les remettre dans le droit chemin. On imagine le succès de la démarche. En faisant cela, elles renforcent l’idée qu’effectivement, ces mioches sont des sorciers, ce qui les aide à asseoir leur influence sur la population, qui se tourne vers eux pour s’en protéger.


En cherchant un peu, je me suis rendu compte que cette histoire n’est pas très récente. Je n’en avais jamais entendu parler. On croit avoir tout entendu et puis survient une histoire comme celle-là pour nous faire réaliser que, non, il n’y a pas de limite à la connerie humaine.

lundi 8 octobre 2007

A la porte Mailhot ?

Je sais bien qu’on ne tire pas sur une ambulance, donc je n’aurais pas osé la joke.
Mais ce calembour provient du désopilant Régis lui-même, dans sa chronique de ce matin sur France Inter. Ca sent un peu le sapin.
Allez un beau geste, écoutez-le pendant qu’il est encore temps. C'est, comme toujours, exceptionnel. Nicolas Demorand, lui-même, se fend d'un rire charitable à ses vannes. Un petit clic ne côute rien. Merci pour lui.

samedi 6 octobre 2007

Les maraBOUH ! de Kampala

Je n’avais jamais vu de marabouts pour de vrai. J’ai été servi.

Arrivé à Kampala après avoir cru mourir 20 fois dans une collision homérique pour cause de travaux sur la route de l’aéroport (on attend la reine Elisabeth sous peu, alors on retape tout ce qu’elle pourrait voir, à la va-vite), je m’émerveillais d’être encore en vie de voir de grands oiseaux noirs qui tournaient lentement, très haut dans le ciel. Ils volaient en grands cercles, tranquillement, en planant sans un mouvement d’ailes. Ils avaient l’air bien grands pour des vautours. Quand ils descendaient un peu on aurait pu croire des cigognes à cause de leur plumage noir et blanc, et de leurs longues pattes. Là où les choses se sont gâtées c’est quand j’en ai croisé, à pied, au détour d’un bosquet, une bande de 7 ou 8 qui arpentait une pelouse bien pelée. Oh my God, qu’est ce que c’est que ces monstres ? Oh, mais c’est des marabouts, comme dans les livres !!!!. Ce que les livres ne disent pas bien c’est que les marabouts sont de grosses bêtes, hautes comme des gamins de 12 ans. De près ils sont vraiment flippants, à cause de leur bec long et costaud, qui est une arme épouvantable. Les plus vieux ont l’air particulièrement torve, avec leurs crânes pelés, leur plumage grisâtres et leur long jabot rose qui leur pendouille sous le cou. Ils ont des airs de charognards des plus désagréables. Point positif, ils n’étaient pas agressifs, et il n’était pas évident de savoir qui d’entre eux ou moi était le plus angoissé. Je me suis gentiment éloigné, les laissant à leurs petites affaires, ils se sont aussi un peu écartés, tout le monde est resté digne, personne n’a perdu la face.





Il n’y a pas à dire je n’aime vraiment pas les oiseaux. Ils m’ont toujours fait peur. Les pigeons, les poules, les corbeaux me donnent froid dans le dos, leur regard fixe et inexpressif m’angoisse. Même les jolis poussins jaunes ou les petits canards m’inquiètent, ils me font penser à la mort. Ca doit remonter à la fois où l’on m’a offert un oiseau dans sa cage, je devais avoir 8 ou 9 ans. Dés le début, j’ai eu peur qu’il ne meure. Il faut dire qu’avec moi, même à cet âge précoce, les oiseaux avaient toujours mal fini. Il s’agissait de moineaux avec une aile cassée ou d’oisillons tombés du nid, tout pelés et piaillards, que j’essayais de faire grandir en leur faisant bouffer du pain trempé dans du lait. Le succès n’a jamais été au rendez-vous… Je me levais donc tous les matins en craignant de trouver mon oiseau mort au fond de sa cage. Ca n’a, évidemment, pas loupé. Et je ne m’en suis jamais remis. Je crois que les marabouts de Kampala ont senti de suite que ça ne collait pas entre nous. Ce sont des bêtes bien perspicaces.