mercredi 31 août 2011

Le secret de la tortilla española

Les recettes de tortilla española, aussi connue sous le nom d’omelette aux pommes de terre à l’espagnole, abondent sur Internet. Mais nulle ne révèle le vrai, le seul secret de la bonne tortilla española. Le secret c’est la pomme de terre. Bien sûr ! Et plus précisément quatre points concernant la pomme de terre:
1. Utiliser de vieilles pommes de terre, surtout pas des pommes de terre nouvelles,
2. Couper les pommes de terre en tranches minces (les gros morceaux dans l’omelette c’est sec et c’est pas bon),
3. Faire cuire les pommes de terre à l’huile d’olive, a feu doux, oui à feu DOUX, absolument, ça change tout (à feu vif, on a des pommes de terres sautées, c’est carrément autre chose),
4. Écrabouiller un peu (mais pas trop) à la fourchette, les pommes de terre cuites avant de verser les œufs, ça donnera du liant à l’omelette et évitera que des gros morceaux ne survivent malgré tout (voir point Numéro 2).
Bon, il y a bien un autre secret de la tortilla española qui est l’oignon, mais ça nous entrainerait trop loin dans la controverse.
NB : l’illustration est une photo de ma collection personnelle. Me consulter pour toute exploitation commerciale, merci.

vendredi 26 août 2011

The Artist

Vu en avant-première The artist de Michel Hazanavicius (oui, j’ai fait un copié-collé pour son nom, j’avoue). Il s’agit donc du film muet en noir et blanc du Festival de Cannes 2011. Un film mémorable. Des tronches géniales, une utilisation de la musique (et des silences) unique, des images superbes, des scènes magiques (le bal ! le porte-manteau !). Et puis quelques vieux acteurs recyclés en vignettes géniales (Malcolm Mac Dowell à peine changé depuis « If », Palme d’or 1969, voir ci-contre. John Goodman! et le chauffeur dont je ne connais pas le nom!).
Ce film est une magnifique idée sur Hollywood, le cinéma, les acteurs, les larmes à l’œil en salles obscures. Jean Dujardin est exceptionnel, Véronique Dijo et le petit chien le sont aussi dans leur genre.
Le problème avec Michel Hazanavicius (re copié-collé) est que ce film est comme ses deux OSS117 : il tourne autour d’une idée géniale, mais avec une seule idée on a du mal à meubler 1h30. Il commence de façon exceptionnelle, puis traîne en longueur, la magie a du mal à durer et on s’ennuie un peu, même si on a très, très envie de rester sous le charme. Mais bon, tout ceci n’est que finasseries de critique cinématographique haut de gamme, du genre à être invité aux soirées du Label des Spectateurs UGC, voyez, haut de gamme. Pour les autres, ce qu’il faut retenir de The Artist est que c’est un film à ne pas rater, on s’en souviendra longtemps, et avec grand plaisir. Et c’est un film français, qui se vendra bien à l’export, Cocorico, Monsieur !

dimanche 21 août 2011

La piel que habito

La bande –annonce me laissait craindre le pire : film torturé, histoire sanguinolente, thriller pseudo-scientifique, personnages glaçants. Je suis donc allé voir le dernier film d’Almodovar en traînant les pieds. Et j’ai été conquis. La dite bande-annonce ne révèle en fait absolument rien du scénario qui est sacrément bien ficelé. Les trouvailles visuelles pour lesquelles on aime Almodovar sont au rendez-vous, le film baigne dans une esthétique léchée au petit poil qui change des films français aux acteurs crasseux et aux dents jaunasses (voir la bande-annonce de « Tu seras mon fils », à titre d'exemple). Bref, du glamour, de l’aventure, du suspense, du cinéma, du vrai, olé.

vendredi 19 août 2011

Midnight Express

De retour de Turquie, j’ai téléchargé Midnight Express, film qui a bouleversé toute une génération à sa sortie (1978, c’était hier) et été une énorme catastrophe pour l’industrie touristique turque. L’histoire est celle de Billy Hayes, jeune touriste américain qui se fait pincer en essayant de sortir du cannabis de Turquie, est envoyé en prison et a beaucoup, beaucoup, beaucoup de mal pour en sortir. J’en avais le souvenir d’un film fort, marquant, avec des scènes bouleversantes et une bande musicale fantastique. Je me souviens bien de la musique, et même du nom de son compositeur, Georgio Moroder, j’ai dû écouter la cassette environ un millier de fois, à l’époque.
En revanche j’avais oublié qu’à l’époque le comble de l’horreur était lorsque le chat du co-détenu se retrouvait pendu à un fil électrique. Que la scène de torture la plus atroce était une bastonnade sous la plante des pieds. Qu’un bisou sur la bouche entre le héros et un co-détenu scandinave sous la douche suffoquait de stupeur la salle de cinéma. Que la vision des minarets au soleil couchant, avec la musique de Georgio Moroder à fond la caisse, nous semblait terriblement effrayante, exotique et pleine de promesses poivrées. Que les jeans moulants étaient aussi moulants devant. Et que la méchanceté des gardiens de prison turcs se manifestait par des regards noirs, des portes claquées et quelques baffes. Il y a bien sûr la scène finale, dont je ne dirai rien de précis parce que c’est la scène finale et qu’elle a scandalisé par son horreur absolue la génération dont je parlais plus haut ; mais, franchement, cette scène aujourd’hui semblerait des plus anodines à une classe de CM2. Le plus beau de l’affaire est que la dite scène finale est une invention pure et simple des scénaristes (Oliver Stone sévissait déjà) et que le film est seulement vaguement basé sur l'histoire vraie de Billy Hayes. Et c’est seulement maintenant qu’on me le dit !

dimanche 14 août 2011

Chats d'Istanbul

En modeste écho au billet de Emois et Moi sur les femmes d’Istanbul, en voici un sur les chats. Parmi ses multiples attraits, Istanbul est une ville de chats. On n’y voit presque pas de chiens, ce qui est une excellente chose, tout le monde en conviendra. En revanche, on voit des dizaines de chats, littéralement à tous les coins de rue. Des matous efflanqués, des petits chatons adorables (même lorsqu’ils sont au fond d’une poubelle), des chats craintifs, de languides créatures d’un blanc immaculé dans des vitrines, et des matous gras et arrogants qui ne se dérangent pas pour des passants ordinaires car ils font clairement la loi sur leur bout de trottoir. On en croise aussi beaucoup le long des quais où les stambouliotes pêchent à la ligne et dans les marchés, pas trop loin des étals de poissons. Ils viennent aussi volontiers miauler aux tables des restaurants, sachant que les touristes se font facilement attendrir et se fichent pas mal d’attirer toute la pègre féline du voisinage. Parmi les centaines de chats vus ici ou là, mon préféré restera ce tout petit chaton gris à longues moustaches de la terrasse du restaurant Asitane, que nous avons consciencieusement bourré de petits bouts de viande et de boulettes de mie de pain balancés sous la table quand les serveurs ne regardaient pas. Si vous allez dans ce restaurant d’ici quelque temps et que vous y voyez un épouvantable chat gris, obèse et venimeux, il y a toutes les chances que ce soit lui. Il aura grandi et je serai franchement rassuré de savoir que nous ne l’avons pas empoisonné avec toutes nos cochonneries.

samedi 13 août 2011

Retour de vacances

Un petit mot de la femme de ménage, au sujet de mon aquarium, m’attendait à mon retour : « J’ai trouvé que 3 poissons vivants, 1 qui se décomposait dans l’eau et que je l’ai sorti ». J’ai trouvé cela bien urbain de sa part. J’ai surtout apprécié la petite assiette à dessert, posée à côté de l’aquarium avec la bestiole desséchée, ce qui m’a permis de constater le décès par moi-même.