Ca faisait longtemps que je n’avais pas fait de billet Vélib’. L’inspiration m’est venue hier au petit matin, alors que je me gelais sur ma selle en dévalant la rue des Ecoles. Mâtin, me suis-je dit, mais qui a bien pu avoir l’idée de la bicyclette ? Je sentais que je touchais là un des mystères fondamentaux de l’univers. Le Vélib’ est propice à ce genre de fulgurance, mais je digresse. Reprenons. L’inventeur de la voiture n’a pas de mérite. Une voiture ce n’est jamais qu’une charrette à moteur. Mais un vélo ? Il n’y a rien dans la nature qui fonctionne sur le même principe, rien non plus dans l’attirail des inventions humaines. Qui est donc l’inventeur de génie qui s’est dit, un beau matin « Fi donc ! Un machin avec une roue devant et une roue derrière lancé à vitesse suffisante tiendra bellement en équilibre. J’y pourrois poser mon séant et courser derechef les véloces destriers » (le parler est d’époque, vous apprécierez).
Qui est le type qui, le premier, s’est cassé la gueule en essayant une telle machine, avant de réaliser quelle vitesse devait être atteinte pour assurer l’équilibre ? Combien de fois a-t-il recommencé avant que cela ne marche ? L’histoire n’a pas retenu le nom de ce héros qui a fait progresser l’humanité d’un grand pas en se prenant une belle gamelle. C'est une honte ! Je tenais à rendre hommage, à ce pionner anonyme. Voilà, c'est fait, merci pour lui.
PS : Euh… Je dois avouer qu’arrivé au bout de ce billet je me suis laissé aller à regarder ce que le Web disait sur le sujet. J’y ai découvert l’histoire du baron allemand, Karl Drais von Sauerbronn qui pourrait bien être le quidam en question. Apparemment, pas mal d’élèves de CM2 savent ça, j’ai un peu honte.
cocottes en fonte (ouais ! trop génial ! 2 mini-cocottes, je vais pouvoir inviter tous mes amis !). 
Gaffe l’autre soir dans une soirée d’anniversaire : j’ai cru que la femme d’un copain, que je vois peu, était enceinte. Un peu surpris car la dame, qui n’est pas un perdreau de l’année, a eu un bébé il y a 6 mois. J’ai donc abordé la question de biais, demandant à son mari « Dis-donc, Mme X. ta douce moitié, elle a un peu forci récemment, non ? (clin d’œil) ». Regard vide du copain, pas amusé. Du coup j’ai paniqué me disant que, peut-être, la malheureuse souffrait d’une tumeur abdominale qui la déformait et aller laisser un veuf et une orpheline. La cata ! J’ai essayé de dégager en touche, mais avec l’impression désagréable d’avoir mis les pieds dans quelque plat.
Ce matin au petit jour, filant comme le vent sur mon Vélib', je suis tombé dans un recoin du jardin des Halles sur une vieille dame avec un grand cabas à commissions à roulettes, entourée d’une vingtaine de superbes chats noirs. Elle était en train de leur donner à manger des trucs qu’elle sortait de son cabas. Elle avait des tonnes de barquettes de viande, et elle balançait les bouts aux matous qui les mangeaient posément, sans se battre ni rien, des bêtes très bien éduquées. 
Un malade mental poignarde un étudiant et N



Quel beau jour ! Je gardais dans un placard un drapeau américain, pour une grande occasion. Je l’ai mis ce matin sur mon balcon. Il flotte, un peu seul, mais vaillant, dans le ciel parisien. Il faut dire que, comme tout le monde, je n’ai pas de drapeau français chez moi, et je ne sais pas où en trouver un (un magasin de farces et attrapes, peut-être ?). Je ne peux donc pas pavoiser aux couleurs nationales. Mais, tout à ma joie, je digresse. Non, ce que je voulais dire est ici:
Logiquement, Obama ne peut pas perdre. Les 8 années avec les républicains au pouvoir ont été catastrophiques, pas tant sur le plan de la politique extérieure, dont se contre-fichent absolument les américains (les vrais, pas les journalistes ni les intellectuels), que du point de vue de l’économie. Il y a bien des excités qui voteront toujours pour le candidat qui défend le droit de porter les armes, contre l’avortement ou le, mariage gay, mais la masse des électeurs n'est pas idiote, elle fonctionne avant tout en fonction de son intérêt économique. Or, là, tout va mal. Les gens peuvent de moins en moins vivre à crédit, ce qui est un changement dramatique de mode de vie. Et le marché de l’immobilier s’effondre, conduisant les plus malchanceux à la ruine, et les plus chanceux à une impression de pauvreté relative. En toute logique, Obama ne peut que gagner. 