mercredi 25 août 2010

Nouvelle Zélande 2010 : l'essentiel

Vous êtes une multitude insistante qui me demandez « Et ces quelques jours à Christchurch, c’était comment ? ». En vrac et en 10 points, voilà comment c’était :
1. Vide. Des paysages magnifiques, sur une échelle gigantesque, des montagnes, des vallées, des baies, des prairies escarpées. On distingue quelques routes qui montent à l’assaut des collines et des montagnes, de longues rivières, mais pas une maison en vue, pas un être humain, du vide, partout, et c’est très beau.
2. Moutonné. Des tas, des tas, des tas de moutons et de jolis petits agneaux, mais aussi quelques belles vaches noires, des alpagas, des autruches et des cochons, tout çà en semi-liberté. Ca donne un meilleur goût à la viande. Une brebis essayait de mettre bas dans un grand champ paradisiaque au bord de la mer à Diamond Bay, nommée ainsi par le capitaine Cook, pour les reflets du soleil sur l’eau. Le fermier a déboulé d’un chemin en hauteur à travers champs sur un quad pétaradant, l’a embarquée, attaché visiblement occise et sans agneau en vue, à l’arrière de sa machine. Une brebis vaut dans les 10 Euros, le vétérinaire nettement plus, alors voilà.
3. British. L’Angleterre au bout du monde: Princess Margaret Hospital, Marlborough Street, Wellington road, etc…, etc... Des bâtiments victoriens et des pelouses. Les lycéens en uniforme d’hiver: blazer pour tous et jupe écossaise jusqu’aux chevilles ou bermuda bleu marine. Des femmes décidées aux dentitions bien affirmées, des hommes burinés par le plein air, le rugby et la bière. C’était bien la peine d’aller si loin.
4. Nature (1). Au fond de la brousse, une épicerie-station service. Quelques magazines, dont deux dédiés à la chasse au cochon : « Pig Hunting » et « More Pork ». Un pays de gars rudes et de cochons sauvages. « More pork !, More pork ! » est, paraît-il, le chant d’un oiseau étrange de ces contrées. Clin d’œil, donc, aux amis de la nature.
5. Nature (2). Des possums roux écrabouillés au bord des routes. Ces mignons maruspiaux pullulent, alors, comme leur fourrure est extra douce on en fait des chaussettes, des lainages et des pantoufles. Le mélange poils de possum et laine de mérinos fait des pulls doux et chauds. Et tellement originaux dans nos contrées. Ils livrent dans le monde entier, me consulter pour l’adresse.
6. Nature (3). Des tas de plantes exubérantes, des arbres immenses de toutes sortes, des buissons qui font le dos rond face au vent. Tout ça donne du vert dans toutes ses nuances, du jaune, du fauve, du gris, du mauve, du noir. On voit des oiseaux bizarres et plus ou moins en voie d’extinction se balader dans les champs ou voleter entre les fougères arborescentes avec des chants étranges. Deux norvégiens se sont amusés à tirer des pigeons indigènes, espèce protégée. Ils se sont enfuis avant de se faire coffrer mais ils risquent l’arrestation à tout moment s’ils s’aventurent hors de la Norvège. Non mais.
7. Rugbeux. La vidéo des consignes de sécurité d’Air New Zealand, avec les All Blacks qui reprennent les instructions de l’équipage dans un avion plein de supporters en
délire (attendre la fin de la vidéo). Les néo-zélandais semblent un peu lourds avec le rugby (et la bière), mais au moins les passagers lèvent le nez pour voir la vidéo.
8. Civilisé. Une circulation routière des plus fluides (voir point 3), et cette aimable coutume qui veut que le véhicule le plus lent se gare dès qu’il le peut pour laisser passer les plus rapides. Les cantonniers qui n’arrêtent pas de réparer les effondrements de terrain sur les routes échangent des saluts avec tous les automobilistes qui passent. Une vraie vie villageoise, quoi.
9. Pas super fun. Les restaurants ferment à 20 heures. Le néo-zélandais aime dîner tôt, très tôt. Seuls les restaurants indiens restent ouverts pour les dépravés et pour les plats à emporter. Attention donc à la famine. Et à la panne d’essence, le pompiste aussi se couche tôt.
10. Grandiose. Le ski avec les perroquets (des « kia », je crois bien), de gros patapoufs vert sombre mais avec une belle couleur orangée sous leurs ailes, à Porters, station des plus basiques, accessible en 4x4, équipée à la rude (tire-fesses jusqu’en haut, 2 personnes ensemble, assez casse-gueule). Les perroquets aiment bien bouffer le plastique des essuie-glaces et voler les sandwiches, mais ils volent aussi au dessus des pistes et font la course avec les skieurs. Les Southern Alps traversant l’île du Sud de bas en haut, on a, depuis le haut des pistes, des vues extraordinaires et simultanées sur les deux cotés de la chaîne montagneuse, jusqu’à la mer ! Grandiose.

2 commentaires:

Chroniques de Bretagne a dit…

Pas même un hobbit ou le méchant Gollum rencontrés????

sameplayer a dit…

@ BBGS: rien de tout ça, non. Ils avaient dû finir par quitter la vallée magnifique, à force de courir comme ça.