En Bretagne, il arrive qu’il pleuve. Je sais bien que les Bretons au téléphone disent toujours que le temps est radieux, que la météo nationale ne sait pas que le temps change tout le temps au bord de la mer, et que d’ailleurs les enfants se sont encore baignés hier. Mais il arrive qu’il pleuve. Je peux en témoigner : il a plu à peu près sans discontinuer les 8 et 9 mai 2008 dans la région de Concarneau (je sais, j’y étais). Dans le même temps, il a du faire assez bon à Paris puisqu’en arrivant aujourd’hui vers midi, le thermomètre indiquait 25 dans l’appartement (non chauffé, bien sur) et 29 dehors.
Sinon, en Bretagne, on lit Ouest-France, histoire de voir siles cons de voisins, les enfants, le proviseur du lycée, les copines, les alcooliques du bled, l’écureuil du jardin on est pas en photo dans le journal. Ouest-France doit avoir des centaines de milliers de correspondants qui mitraillent les rencontres sportives, les randonnées pédestres, les remises de médailles, les arrivées de nouveaux gendarmes, la retraite du gendarme, les départs en colonie, les retours de colonie, les anniversaires des centenaires, la plus grosse courgette de l’année, les concerts amateurs, les pièces de théâtre (idem), les soldes de langoustines, les vide-greniers, les concours de fléchettes et mille autres évènements sans intérêt. Grâce à cette couverture de chaque centimètre carré du biotope breton, chacun est à peu près sur de trouver chaque jour en photo quelqu’un de connu dans le journal. Ca peut-être soi même bien sur, mais aussi ses enfants, les gosses du con de voisin, la collègue qui a pris un coup de vieux, viens voir, viiiite !, le président irascible du comité de défense des connards alcooliques du voisinage (les braves gens qui veillent sur le sacro-saint sentier côtier, objet de toutes les convoitises parisiennes immobilières) ou bien un marin-pécheur alcoolique buriné qui va finir sur la paille à cause des bureaucrates parisiens, bruxellois, des syndicalistes alcooliques, des chinois, ou des japonais, (rayer la mention inutile).
En Bretagne, il y a aussi des touristes, même quand il pleut. C’est pas grave, ils ont prévu, ils sont équipés pour. Même les moutards en poussettes ont des bottes jaunes (comme tous les parisiens). Le touriste en Bretagne aime s’agréger en meutes très, très, très, compactes dans LA rue piétonne. On voit qu’on est entre fins connaisseurs de la Bretagne : tous les touristes font la tronche, quel que soit leur age, pour avoir l’air d’être du coin (la pluie, à la longue, ça ne fait plus rire tellement). Les rues piétonnes sont exactement les mêmes que celles qu’on a à la maison, puisqu’on y trouve de la faïence de Quimper, des glacesdégueulasses à la vanille avec plein de colorants différents à l’italienne, des sardines en boite, et des fringues Quiksilver, sauf que là quelqu’un a peint les volets en bleu marine. Ca change TOUT les volets peints en bleu marine. On est en vacances, ON PROFITE.
Bon, il faut être honnête, la Bretagne c’est aussi vachement joli (quand ça s’éclaircit, surtout), on fait des super joggings (viser entre deux averses et faire attention à ne pas trébucher sur des racines d’arbres humides), et on y mangeplein de beurre et de lipides poly insaturés bien. D’ailleurs la découverte de cette fois-ci a été le homard aux frites ! Un demi-homard grillé, posé sur un tout petit peu de sauce à la crème légèrement épicée, et de belles assiettées de frites bien chaudes pour tremper dedans. Ma doué que c’était bon !!! L’adresse : Le Bistrot de L’Ecailler, au port de Kerdruc. Y aller de préférence entre octobre et avril, c’est à cette saison-là que c’est fermé, j’ai pas envie d’y retrouver des hordes de parisiens vraiment le mieux.
Sinon, en Bretagne, on lit Ouest-France, histoire de voir si
En Bretagne, il y a aussi des touristes, même quand il pleut. C’est pas grave, ils ont prévu, ils sont équipés pour. Même les moutards en poussettes ont des bottes jaunes (comme tous les parisiens). Le touriste en Bretagne aime s’agréger en meutes très, très, très, compactes dans LA rue piétonne. On voit qu’on est entre fins connaisseurs de la Bretagne : tous les touristes font la tronche, quel que soit leur age, pour avoir l’air d’être du coin (la pluie, à la longue, ça ne fait plus rire tellement). Les rues piétonnes sont exactement les mêmes que celles qu’on a à la maison, puisqu’on y trouve de la faïence de Quimper, des glaces
Bon, il faut être honnête, la Bretagne c’est aussi vachement joli (quand ça s’éclaircit, surtout), on fait des super joggings (viser entre deux averses et faire attention à ne pas trébucher sur des racines d’arbres humides), et on y mange
6 commentaires:
Excellent ! C'est fou comme tu as raison ... et en plus ça fait rire ! J'apprécie tout , tout , tout est vrai ! kenavo !
Je crois que Ouest-France est à l'image du reste de la presse régionale, à moins que ça ne soit l'inverse, on y lit partout les mêmes faits.
@ Anonyme : comme quoi le mauvais temps a du bon, ça aiguise les sens, si ce n'est la plume.
@ Olivier Autissier : ils ont compris ce qui intéresse vraiment les gens: c'est les malheurs des voisins et les photos de ses mioches dans le journal. Le Monde, qui ne va pas très fort semble t'il, devrait peut-etre en prendre de la graine.
j'espère que tu m'as ramené du homard !
@ Birgit: ah bien sur ! Mais l'imaginer avec une compotée de betterave à la verveine et une ile flottante aux pousses de citrouille c'était trop dur. J'ai eu pitié et je l'ai mangé (nature)
On lisait le télégramme nous, et plutôt que les photos, on regardait en premier les avis nécrologiques pour voir si on connaissait quelqu'un
Enregistrer un commentaire