Escale parisienne d’une journée aujourd’hui entre la Corse et le Lot. Paris est d’une tranquillité extraordinaire, les rues sont calmes, silencieuses, peu de voitures. C’est la saison des touristes, des magasins fermés ou en pleine réfection. Même ma banque n’est ouverte que le matin en ce moment, c’est vraiment une parenthèse de temps des plus bizarres.
Cette parenthèse n’est pas enchanteresse pour tout le monde. Il y a des guerres, des famines, des atrocités sans nom qui se perpètrent en ce moment. Tenez, moi, mes voisins sont terrorisés par une souris. Il y a quelques années, nous avions fait connaissance, déjà, à propos de souris, dont ils se demandaient si elles ne provenaient pas de chez moi. Idée suspicieuse et insultante, mais passons. Ils en sont venus à bout à force d'attendre les bestioles des nuits entières en se relayant pour tenir à bout de bras de gros bouquins au dessus des endroits de passage les plus probables. Ils ont écrabouillé successivement, au cours de plusieurs nuits d’horreur, 3 souris sous des encyclopédies. Splotch ! Crrack ! Aaargh !
La semaine dernière, nouvelle alerte, une souris – une grosse, une ENORME ! – est apparue, dansant la sarabande en pleine nuit, semant la panique la plus totale. Ils ont sortis les encyclopédies en vain. Le lendemain, les yeux cernés, ils ont fiévreusement acheté du poison, des tapettes, tout ce qu’il faut. Las, la nuit suivante tout a recommencé. Horreur, malheur. Il faut dire que le préposé aux tapettes savait bien qu’il fallait les appâter avec des bouts de fromage. Mais pas qu’il fallait aussi tendre le ressort. Ben oui, c’est pas évident. Bref, une nuit pour rien, la souris a galopé partout, chiant de ci de là, et bouffant le fromage généreusement offert. Les choses se sont encore gâtées le soir suivant car la souris s’est mise à grimper aux rideaux, une idée qu’elle a eue, comme ça. Elle a nargué l’un des voisins alors qu’il pianotait sur son ordinateur en faisant du trapèze sous son nez dans les rideaux de mousseline. Hystérie, hurlements, etc... ils se sont réfugiés chez moi pendant mon absence pour passer la nuit et échapper au fauve. Las, je suis rentré hier soir, la cohabitation allait être problématique, ils ont donc décidé d’aller dormir à l’hôtel. Il y a un hôtel en face de l’immeuble, mais, fidèles à la marque Marriott, ils sont allés dormir à l’autre bout de Paris. Leur appartement est, pendant ce temps, bourré de poison dans tous les recoins possibles, de tapettes (fromagées et armées) et peut-être, si mes conseils sont suivis d’effet, bientôt, de pièges à glu des plus barbares.
Etant assez sociables et bavards avec le personnel du bar et la clientèle, et craignant le ridicule avec leur histoire de souris, ils n’ont rien trouvé de plus malin que de se faire passer pour des touristes belges en visite à Paris. Ils se sont donc fait offrir un plan du métro, se sont esbaudis en entendant parler de Paris Plage et sont très bien renseignés sur les expos en cours. Ils risquent bien sûr à tout moment de se faire pincer en sortant une carte de crédit française ou un passe Navigo, mais en comparaison des nuits d’horreur passées avec la souris, le jeu vaut largement la chandelle. Ils ont pris un forfait « 3 nuits pour le prix de 2 », on n’est jamais trop prudent. Ils n’excluent pas de prolonger le séjour le temps que la souris trépasse.
Cette parenthèse n’est pas enchanteresse pour tout le monde. Il y a des guerres, des famines, des atrocités sans nom qui se perpètrent en ce moment. Tenez, moi, mes voisins sont terrorisés par une souris. Il y a quelques années, nous avions fait connaissance, déjà, à propos de souris, dont ils se demandaient si elles ne provenaient pas de chez moi. Idée suspicieuse et insultante, mais passons. Ils en sont venus à bout à force d'attendre les bestioles des nuits entières en se relayant pour tenir à bout de bras de gros bouquins au dessus des endroits de passage les plus probables. Ils ont écrabouillé successivement, au cours de plusieurs nuits d’horreur, 3 souris sous des encyclopédies. Splotch ! Crrack ! Aaargh !
La semaine dernière, nouvelle alerte, une souris – une grosse, une ENORME ! – est apparue, dansant la sarabande en pleine nuit, semant la panique la plus totale. Ils ont sortis les encyclopédies en vain. Le lendemain, les yeux cernés, ils ont fiévreusement acheté du poison, des tapettes, tout ce qu’il faut. Las, la nuit suivante tout a recommencé. Horreur, malheur. Il faut dire que le préposé aux tapettes savait bien qu’il fallait les appâter avec des bouts de fromage. Mais pas qu’il fallait aussi tendre le ressort. Ben oui, c’est pas évident. Bref, une nuit pour rien, la souris a galopé partout, chiant de ci de là, et bouffant le fromage généreusement offert. Les choses se sont encore gâtées le soir suivant car la souris s’est mise à grimper aux rideaux, une idée qu’elle a eue, comme ça. Elle a nargué l’un des voisins alors qu’il pianotait sur son ordinateur en faisant du trapèze sous son nez dans les rideaux de mousseline. Hystérie, hurlements, etc... ils se sont réfugiés chez moi pendant mon absence pour passer la nuit et échapper au fauve. Las, je suis rentré hier soir, la cohabitation allait être problématique, ils ont donc décidé d’aller dormir à l’hôtel. Il y a un hôtel en face de l’immeuble, mais, fidèles à la marque Marriott, ils sont allés dormir à l’autre bout de Paris. Leur appartement est, pendant ce temps, bourré de poison dans tous les recoins possibles, de tapettes (fromagées et armées) et peut-être, si mes conseils sont suivis d’effet, bientôt, de pièges à glu des plus barbares.
Etant assez sociables et bavards avec le personnel du bar et la clientèle, et craignant le ridicule avec leur histoire de souris, ils n’ont rien trouvé de plus malin que de se faire passer pour des touristes belges en visite à Paris. Ils se sont donc fait offrir un plan du métro, se sont esbaudis en entendant parler de Paris Plage et sont très bien renseignés sur les expos en cours. Ils risquent bien sûr à tout moment de se faire pincer en sortant une carte de crédit française ou un passe Navigo, mais en comparaison des nuits d’horreur passées avec la souris, le jeu vaut largement la chandelle. Ils ont pris un forfait « 3 nuits pour le prix de 2 », on n’est jamais trop prudent. Ils n’excluent pas de prolonger le séjour le temps que la souris trépasse.
2 commentaires:
Excellent! Les filles n'ont pas fait autant de chichis lorsqu'un rat est entré leur chambre!
@ Patrick CdM: je reconnais bien là l'amateur de choses saines et authentiques
@ BBGS: c'est que mes voisins sont d'authentiques jeunes filles.
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