Depuis 2 ans, j’avais tout essayé pour me débarrasser de cette verrue plantaire , dont plein de trucs qu’on trouve sur Internet :
- faire mariner une écorce de citron dans du vinaigre d’alcool et placer l’écorce, coté imbibé par le vinaigre, sur la verrue, le tout couvert par un bon pansement (flotch, flotch)
- faire brûler la verrue sauvagement à l’azote liquide par un dermato (ça fait un mal de chien, je sais je l’ai fait 3 fois en 2 ans)
- la brûler à petit feu avec de l’acide salicylique passé amoureusement au pinceau, puis recouvert d’un pansement (attention, ça lance pas mal)
- la couper au cutter régulièrement (c’est fou ce que ça produit comme cochonneries une verrue grattée au cutter), puis passer de l’acide salicylique au pinceau, etc…, etc…
Franchement, cette verrue commençait à me gâcher la vie. Pas moyen de marcher pieds nus sur des rochers, la sensation de brûlure (à cause de l’azote, de l’acide ou des deux) devenait lancinante, le genou commençait à faire mal car j’évitais de marcher directement dessus et, du coup, appuyais mal le pied par terre. Bref, l’enfer, oui Madame, l’enfer.
Jusqu’au jour récent où un petit podologue de quartier, qui ne payait pas de mine (mais se faisait quand même payer 35 Euros), m’a parlé du côté magique des verrues, des créatures capricieuses, au comportement des plus mystérieux, contre lesquelles tous les moyens pouvaient être employés, jusqu’aux plus improbables : l’ « étouffer » au vernis à ongles, faire du yoga, la maudire très, très, très fort aussi souvent que possible, aller voir un rebouteux en campagne (« y’en a qui ont des dons », essayer l’homéopathie, manger des suppléments alimentaires, tout ça dit d’un air accablé par la vie. C’était un podologue à qui les verrues cassaient les pieds, je pense. Et il m’a parlé, d’un air las, sans trop y croire, de la pommade Cochon, me disant qu’il ne fallait pas s’attendre à un miracle (bien sûr) mais qu’au bout de quelques mois d’applications régulières et de pansements occlusifs, de taille au cutter jusqu’à ce que la bête saigne, entrecoupées de pauses pour laisser la peau saine se reconstituer, peut-être, peut-être, peut-être (c’est lui qui souligne), que la maligne verrue abandonnerait le combat.
Eh bien, Mesdames et Messieurs, j’ai le bonheur inouï de vous annoncer qu’après 4 applications de pommade Cochon, 4 applications seulement (c’est moi qui souligne) la verrue nous a quitté. Disparue, adios, aouf viderzine. J’aimerais tant remercier les héritiers du bon, du très bon
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Docteur Cochon, qu’ils n’hésitent pas à se manifester. Ils n’auront pas affaire à un ingrat. Cochon qui s’en dédit (Je sais, c’est nul, comme chute, mais je suis content, vous pouvez pas comprendre, oink, oink).