jeudi 20 janvier 2011

Sur les nerfs

On peut dire « il pleut sur Nantes, donne-moi la main ». Mais depuis quand dit-on « J’habite sur Nantes » quand on veut dire « J’habite à Nantes »? Qu’un pilote de ligne dise « nous arrivons sur Nantes », Que l’Empereur, de retour de l’île d’Elbe, marche "sur Paris", soit. Mais cette façon de parler commence à se répandre comme un dangereux poison linguistique.
J’avais bien noté depuis un moment, de çi, de là, l’expression dans des phrases du style « Vous ne trouverez pas mieux comme tracteur sur Saint-Pourçain-sur-Sioule», ou bien « Eul’Gérard y va sur Cherbourg ». Compte tenu du contexte, j’y voyais comme un parler (comment dirais-je sans froisser personne?) des plus provinciaux rare et pittoresque. Mais non, cela ne s’arrête plus à des bleds perdus. On parle de « vivre sur Bordeaux », « aller travailler sur Lyon ». Et je viens de lire un blog, que j’aime vraiment bien, pourtant, qui se met à parler en long en large et en travers de la difficulté d’aller vivre sur Paris. Et là, je dis STOP. Il y a des limites. Pas notre belle capitale, tout de même.

3 commentaires:

Chroniques de Bretagne a dit…

Et la province, tu sais ce qu'elle te dit????

sameplayer a dit…

@ BBGS : sûr.

Anonyme a dit…

les gens qui maltraitent le français m'agacent aussi énormément, ceci dit je suis assez tolérant avec le cas dont tu parles...
A mon sens "je suis à Paris" et " sur Paris" n'ont pas exactement la même signification même si la différence n'est pas évidente à cerner. Je pense que "sur" est plus vague, on peut dire "je suis sur Paris" quand on est à Boulogne...
Autre remarque, il me semble que ça a débuté avec Paris justement et non en province.