C’est bien ma veine, je reviens de la ville bling-bling alors que Sarko a juré de ne plus faire que dans la classe et la sobriété.
A Hong Kong, les Rolls croisent les Ferrari, il y a plus de boutiques qui vendent des (vrais) sacs Vuitton qu’à Paris, les Rolex sont énaurmes, les immeubles les plus beaux sont rapidement dépassés en hauteur et en clinquant par des nouveaux venus, plus riches, qui, en plus, leur piquent la vue sur la baie. La plus grande des boutiques Vuitton est une sorte de supermarché, il y a du monde qui fait la queue devant jusqu’à 23 heures, heure ou toutes les boutiques du coin (Dior, Rolex, Salvatore Ferragamo et autres Gucci) ferment. Les travailleurs travaillent, on croise tôt le matin sur l’autoroute des bus entièrement emplis de gens endormis ; beaucoup de gens ont deux métiers ils dorment quand ils le peuvent. Les halls d’immeubles sont grandioses, les restaurants magnifiques, les rues impeccables, la circulation policée. Genre Monaco en mille fois plus gigantesque.
A signaler quand même un endroit tout en classe et en sobriété: le bar de l’hotel Intercontinental à Kowloon, que tous les gens qui sont somebody appellent Le Régent, de son ancien nom. La nuit, depuis ce bar immense, d’une sobriété très James Bond années 60, la ville bling-bling est une merveille qui scintille. Les baies vitrées du bar donnent, du sol au plafond, sur la baie. Les immeubles que l’on dirait anarchiquement juxtaposés dans la journée prennent tout leur sens, ils s’illuminent tour à tour, les vagues de couleurs vont et viennent, les immeubles se répondent par jeux de lasers, celui de la Bank of China, presque quelconque dans la journée, fait briller une à une ses allumettes géantes qui, parait-il, dessinent un dragon. Quelques jonques (à touristes) passent lentement sur la baie. La vue est tout simplement grandiose. L’orchestre joue doucement, un vieux beau américain plus vrai que nature, sapé comme un gangster des années 40 croone dans un faux vieux micro. Dans ce havre d’harmonie et d’élégance, le bling-bling n’est quand même pas loin: l’addition est à la hauteur de l’endroit, exceptionnelle. P'tain, le bar du Régent, c'est trop la classe, quoi.
2 commentaires:
Tu as au moins ramené une fausse Rolex pour Nicolas?
@ Chondre: meme pas pu, la file d'attente était trop longue.
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