dimanche 5 octobre 2008

Courir pour Curie 2008

Ce matin, rendez-vous à l’aube pour participer aux 10 km de « Courir pour Curie », contre le cancer du sein. Je ne dis pas que j’aurais forcément choisi ce cancer-là pour courir. Mais autant on avait le choix entre une course de 5km et une de 10km, autant le cancer du sein n’était pas négociable. Soit.
C’est ma première expérience de course en troupeau. Bilan globalement positif. Commençant du côté des Moins :
- Pas super fun, la foule, ah non ! Il faisait gris, pluvieux, l’ambiance n’était pas trop à la rigolade. Il y avait bien une fanfare, mais ils n’étaient présents qu’à l’arrivée/départ. Quelques Sœurs de la Perpétuelle Indulgence faisaient de leur mieux, mais, 3 bonnes sœurs au milieu de 5000 personnes ne suffisent pas à déclencher l’hystérie collective. Peut-être le thème de la course ne se prêtait-il pas vraiment à la gaudriole, OK, mais c’est pas une raison pour faire dans le sinistre.
- L’arrivée était au bout d’une longue, longue, très longue ligne droite. Quel cauchemar, de voir cette arche rose tout au loin quand on a déjà 9km dans les pattes. Ils auraient mieux fait de la mettre au détour d’un virage, divine surprise, on est arrivés, ouais !!

Du côté des Plus :
- j’ai réussi à courir 10km en 54 minutes, ce qui est honorable. Il faut dire qu’à mi-parcours, je me suis mis à suivre un petit mec râblé qui avait l’air de courir un tout petit plus vite que moi. Effectivement, au début, pas de problème, il m’ouvrait la route au milieu des T-shirts roses (pas négociable, la couleur, non plus). C’était cool. Et puis, peu à peu, ce saligaud a forcé l’allure, j’ai cru que j’aillais exploser en vol pendant le dernier kilomètre, et puis non. Je l’ai remercié chaleureusement, dans un grand râle à l’arrivée, il a eu l’air sidéré de réaliser qu’il avait fait le lièvre, et puis il a expiré un faible « y’a pas de quoi » avant de rejoindre ses potes sur des guiboles flageolantes.
- il y a une foule nombreuse, donc, forcément, quelques jeunes mecs jolis et véloces à regarder, c’est bon pour tenir le rythme. Il faut être honnête, quand même, c’était pas la majorité. Le cancer du sein, contrairement aux JMJ, n’est pas une cause qui mobilise l’ensemble de la jeunesse sauvage. Qu’il n’y ait pas de malentendu, je ne voudrais pas que des lecteurs esthètes se précipitent en masse l’an prochain au petit matin au bois de Vincennes, et ne soient déçus.
- un petit sac rose en nylon est remis à l’arrivée. Non, non, ce n’est pas un Moins. Il y a dedans, non seulement des serviettes hygiéniques et des dépliants sur la palpation mammaire, mais aussi une bouteille d’eau (joie !) et une bouteille de shampooing d’un des sponsors de l’évènement. C’est pas n’importe quoi, attention, c’est un shampooing deux-en-un, démêlant et shampooing, garanti volumétrique et éclat. On n’est pas mesquin, quand la cause est noble. C’est peut-être un shampooing efficace aussi pour les perruques post-chimiothérapie ? Non, c’est de mauvais goût, ça, coco, on garde pas.

Il y eut une époque où les enfants des écoles jouaient à poil dans les forêts et vendaient des timbres contre les tuberculeux. Leurs descendantes et descendants courent les bois en gros troupeaux, vêtus de T-shirts roses, en balançant partout des gobelets en plastique. Tiens, il faudrait recycler combien de gobelets en plastique pour faire une bonne prothèse mammaire ? Je suis pas sûr qu'on va garder ça, non plus, coco.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Félicitations pour le score , sur 4000 participants il est arrivé 804ème , pas mal pour une première fois ! La prochaine fois il tente le marathon de Paris ...

Anonyme a dit…

J'ai toujours eu peur de participer à une telle manifestation. Certainement pas envie de terminer parmi les derniers. Félicitations!

sameplayer a dit…

@ bbgs et Chondre : je ne suis pas sûr de recommencer. Des courbatures aux mollets 5 jours plus tard, c'est pas mon idée du fun :-)