
Confier sa clef au voisin, tout ami qu’il soit, n’est pas chose aisée. Bien sûr, la clef est remise en principe pour les urgences : clef oubliée en rentrant de vacances, porte refermée par mégarde, dégât des eaux, sinistres et autres situations funestes. Mais qu’est ce qui dit que le voisin ne va pas fureter quand même en mon absence, ouvrir les tiroirs, fouiller dans les recoins, éplucher les papiers de la banque, ou chercher la collection de revues diverses ?
En prêtant ma clef, ou bien lorsque l’on m’en confie une, j’aborde toujours – avec finesse - ma conception de l’éthique de la chose. Elle peut se résumer en une formule « On ne touche qu’avec le yeux». Il est, à la limite, permis d’ouvrir les placards à la recherche de boîtes de croquettes pour le chat, d’un arrosoir pour les plantes, à la rigueur feuilleter un bouquin mis bien en évidence, mais pas plus. Il est formellement interdit d’ouvrir les tiroirs, soulever les papiers, regarder ce qu’il y a dans les placards ou dans le boîtes sous le lit (là je parle du voisin dont je nourris le chat de temps à autre, moi je n’ai pas de boîtes suspectes sous le lit).
Pendant un bon moment, j’ai prétendu que mon appartement était sous alarme. Cela a été vrai pendant plusieurs années, mais j’ai interrompu mon abonnement le jour où je suis revenu vivre à Paris en permanence et fait installer une porte supplémentaire en bas de l’escalier (ma plus belle

2 commentaires:
Confier ses clés à quelques uns revient à prendre un gros risque .... de perte .... avant tout!
@ BBGS : ben non, je ne prête pas mes clefs à n'importe qui, qu'est-ce que tu crois ?
Enregistrer un commentaire