Le spectacle vu récemment est la bouée de sauvetage du bloggeur débordé ou peu inspiré, qui remercie ses lecteurs pour leur indulgence. Ma bouée à moi s’appelle Macbeth à l’Opéra Bastille. D’autres bloggueurs qui n’ont sans doute que ça à faire de très grand talent en ont parlé, donc voir ici ou là pour un résumé de l’intrigue.
Je ne cacherai pas que j’ai un peu roupillé pendant la première partie. Ce type de sommeil est néanmoins peu réparateur, je ne le conseille pas, car il y a sur scène des gens souvent assez bruyants, qui gâchent un peu le repos. Mme Macbeth (Violeta Urman), en particulier, a une voix qui déménage, on voit de suite qui porte la culotte dans le couple. Les autres chanteurs sont bien pâlichons en comparaison. C’est en deux mots, l’histoire d’un tyran sanguinaire et de sa femme qui chante bien, toute ressemblance avec l’histoire de notre infortuné pays est, naturellement, fortuite. C’est donc une pièce plutôt de gauche, avec des prolos en parkas de chez Tati qui font le chœur de la populace indignée ou – selon les tableaux – celui des sorcières. Pour moi, les sorcières de Macbeth étaient un petit groupe de femmes très désagréables. Là, c’est une bonne centaine de prolétaires maronnasses de toutes tailles, sexes, et âges, habillés façon Bucarest dans les années 60.A mon avis, on aurait pu largement économiser sur le nombre, mais bon, le metteur en scène, un dénommé Dmitri Tcherniokov, a visiblement été un peu marqué par l’art bolchévique.
Je ne cacherai pas que j’ai un peu roupillé pendant la première partie. Ce type de sommeil est néanmoins peu réparateur, je ne le conseille pas, car il y a sur scène des gens souvent assez bruyants, qui gâchent un peu le repos. Mme Macbeth (Violeta Urman), en particulier, a une voix qui déménage, on voit de suite qui porte la culotte dans le couple. Les autres chanteurs sont bien pâlichons en comparaison. C’est en deux mots, l’histoire d’un tyran sanguinaire et de sa femme qui chante bien, toute ressemblance avec l’histoire de notre infortuné pays est, naturellement, fortuite. C’est donc une pièce plutôt de gauche, avec des prolos en parkas de chez Tati qui font le chœur de la populace indignée ou – selon les tableaux – celui des sorcières. Pour moi, les sorcières de Macbeth étaient un petit groupe de femmes très désagréables. Là, c’est une bonne centaine de prolétaires maronnasses de toutes tailles, sexes, et âges, habillés façon Bucarest dans les années 60.
Donc, ayant un peu reposé mes yeux pendant la première partie, j’ai mieux goûté la seconde, marquée par la perspective de la proche délivrance quelques très beaux arias dont celui de Macduff qui chantait au milieu des prolos, coincé dans un petit parc à barreaux pour enfants, avec tout un tas de jouets (vous ne pouvez pas comprendre, vous autres). J’ai mis un point d’honneur à ne pas applaudir les arias, mais à attendre la fin des actes, j’avais une classe folle, je suis sûr que l’on m’a remarqué. Je m’apprêtais à rester assis comme un prince au moment de la standing ovation finale, et à ricaner de ces ploucs qui se croient à la Star Ac’, eh bien que nenni, pas de standing ovation. Tout le monde a applaudi bien gentiment, en braillant quand même un peu quand est apparue Violeta Urman, la DIVINE, DIVINE, Violeta, mais rien de plus, rien ! L’opéra c’est vraiment que des snobs.
3 commentaires:
Le billet a mis du temps à venir mais au moins on n'est pas déçu, non vraiment , tu nous "récréatives" ... et surtout on se dit que payer aussi cher pour aller dormir , pff! ce n'est pas du boulot !
Oui, c'était un peu chiant, oui, la mise en scène était nulle, et oui, je me suis levé et ai crié bravo, de ma place de pauvre, bien loin des snobinards.
@ BBGS: la qualité du sommeil n'a pas de prix
@ Chondre: ah, c'était toi?
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