J’ai vu Obama à Beaubourg ce matin. Plus exactement, j’ai vu Beaubourg avec Obama dedans. Revenant d’accomplir mon devoir civique, 9h environ, je suis passé devant Beaubourg, esplanade déserte, environné de quelques quidams à l'oeil humide et de photographes avec d’énormes téléobjectifs qui regardaient en l’air. Deux hélicoptères passaient mollement dans le ciel. Je me suis posté rue du Renard à un endroit stratégique où Obama allait forcément passer. Je me suis trouvé une super place au bord du trottoir avec une barrière métallique, vue imprenable. Les policiers se faisaient fort de dégager les malotrus qui auraient pu me gâcher la vue. Manants.
C’était une place au soleil, c’était toujours ça car l’attente a été longue. Il y avait des policiers de toutes sortes, des gros, des petits, des blancs, des noirs (forcément), une policière blonde (forcément, ils sont obligés d’avoir leur quota), des gendarmes, des CRS habillés en Robocop qui s’ennuyaient dans une camionnette, des policiers municipaux avec une belle casquette blanche et des cordelettes rouges sur l’épaule, un type louche avec une oreillette et un talkie-walkie, des mecs en imperméable avec des badges, etc… L’attente a donc été longue, heureusement j’étais à côté de deux pipelettes décolorées. Tout y est passé « tu vas voir qu’il est dans l’hélicoptère, Obama, et nous on attend là comme des quiches », « Ah ben, Carla elle parle 5 langues, le français, l’anglais, l’italien. Euh, le français, l’anglais, l’italien… 5 langues qu’elle parle», « Chirac il sort son chien Sumo tous les matins, t’a qu’à l’attendre sur le quai, un grand mec avec un tout petit clébard», « c’est Bernadette que je plains, remarque elle a eu l’intelligence de fermer les yeux sur ses aventures », « quand on se marie on oublie aussi que c’est pour le pire », « c’est pas les plus beaux mariages qui durent le plus longtemps », « ah si, moi j’ai participé à un dépouillement de vote, la première j’avais pile 21 ans c’était sous De Gaulle », « tu vois, moi Obama, j’aimerais bien qu’il dise ce qu’il a pensé de son séjour », « Moi j’ai une mentalité de numéro 1 et toi de numéro 2, c’est pour ça qu’on s’entend bien », etc.., etc… Les super copines.
Pas de chance, il est devenu clair au bout d’un bon moment qu’Obama allait, non pas passer devant nous, mais sortir par le tunnel qui débouche près de la piscine infecte rue du Renard, 50 mètres plus bas. Pas moyen de bouger à cause de la présence policière. Le mieux était de rester à ma place géniale. Nous n'étions pas les plus mal lotis, il y avait ceux qui attendaient beaucoup plus haut dans le rue, qui en ont été pour leurs frais (disappointed!). Il y avait aussi une journaliste de Itélé coincée avec moi, trop loin de là où Il allait déboucher, c’est rageant, du coup elle a interviewé une petite dame qui avait vu la famille Obama monter les escalators de Beaubourg et faire « un petit salut » à la foule ; une mythomane à mon avis.
Finalement, nous avons aperçu la « motorcade » qui débouchait du souterrain, avec plein de motards devant. J’ai photographié les deux limousines avec fanions présidentiels. Une série de clichés inestimables, un peu comme le film de Zapruder à Dallas. Ne comptez pas sur moi pour dire dans laquelle était Obama. Le temps de réaction des appareils modernes fait que j’ai aussi bien réussi les photos des camionnettes, motos, et voitures de toutes sortes qui ont suivi (les pipelettes les appelaient « les voitures du personnel »). Tout ça s’est fini très vite, sous les vivats, quand même, et chacun est reparti en se demandant quelle version de la chose il allait pouvoir donner à ses proches (« j’ai tout vu », « j’étais super bien placé », "les gamines elles sont super mignones", « il est très simple et Michelle aussi », etc…). Moi je vous donne la preuve en images ci-dessous, du brut, du sérieux.
Sinon, hier, j’ai croisé Jean-Louis Debré qui faisait du vélo place des Victoires. Il est très simple Jean-Louis, mais sa femme, je ne sais pas.
Pas de chance, il est devenu clair au bout d’un bon moment qu’Obama allait, non pas passer devant nous, mais sortir par le tunnel qui débouche près de la piscine infecte rue du Renard, 50 mètres plus bas. Pas moyen de bouger à cause de la présence policière. Le mieux était de rester à ma place géniale. Nous n'étions pas les plus mal lotis, il y avait ceux qui attendaient beaucoup plus haut dans le rue, qui en ont été pour leurs frais (disappointed!). Il y avait aussi une journaliste de Itélé coincée avec moi, trop loin de là où Il allait déboucher, c’est rageant, du coup elle a interviewé une petite dame qui avait vu la famille Obama monter les escalators de Beaubourg et faire « un petit salut » à la foule ; une mythomane à mon avis.
Finalement, nous avons aperçu la « motorcade » qui débouchait du souterrain, avec plein de motards devant. J’ai photographié les deux limousines avec fanions présidentiels. Une série de clichés inestimables, un peu comme le film de Zapruder à Dallas. Ne comptez pas sur moi pour dire dans laquelle était Obama. Le temps de réaction des appareils modernes fait que j’ai aussi bien réussi les photos des camionnettes, motos, et voitures de toutes sortes qui ont suivi (les pipelettes les appelaient « les voitures du personnel »). Tout ça s’est fini très vite, sous les vivats, quand même, et chacun est reparti en se demandant quelle version de la chose il allait pouvoir donner à ses proches (« j’ai tout vu », « j’étais super bien placé », "les gamines elles sont super mignones", « il est très simple et Michelle aussi », etc…). Moi je vous donne la preuve en images ci-dessous, du brut, du sérieux.
Sinon, hier, j’ai croisé Jean-Louis Debré qui faisait du vélo place des Victoires. Il est très simple Jean-Louis, mais sa femme, je ne sais pas.
Enfin, le cliché exceptionnel où on voit bien les deux limousines à fanion (ci-dessous)
Coypright Sameplayer - Tous droits réservés - Agences de presse s'abstenir - Non mais
1 commentaire:
Alors là, j'en bave! Quel beau sujet! et des photographies de premier choix... mais le meilleur reste quand même les commentaires des deux copines, il fallait absolumment les immortaliser. Du grand art! Chapeau au reporter!
Enregistrer un commentaire