Aujourd’hui funérailles d’Omar Bongo. La France est représentée par Sarkozy, Chirac et Kouchner, que de bons amis. A tout prendre, je préfère que la France soigne ses amitiés africaines, plutôt que de voir la Chine ou les Etats-Unis prendre sa place. C’est de bonne guerre, même si on pourrait souhaiter que la France honore aussi, hors de ses frontières ses principes fondateurs. Donc, ces trois personnages sont à Libreville, avec les mines de circonstances.
Pourtant, je me rappelle qu’aux obsèques de Léopold Sedar Senghor, en 2001, la France s’était faite représenter par le secrétaire d’Etat à la francophonie et le président de l’Assemblée Nationale.
On comparera avec intérêt le niveau de l’hommage rendu par « la France ». D’un côté à un président à vie qui a passé son temps à exploiter son pays en répartissant les fruits du pillage entre ses proches et ceux – nombreux, sans doute – qui auraient pu lui faire de l’ombre. Un fin connaisseur de la nature humaine qui a compris tout l’intérêt qu’il y a à engraisser ses opposants. De l’autre un homme politique français puis sénégalais, un homme de culture, un démocrate qui s’est plié au jeu des élections libres, qui ne s’est pas enrichi sur le dos de son pays, membre de l’Académie Française, qui a passé les dernières années de sa vie en Normandie dans une maison que l’on ne soupçonne pas d’être un bien mal acquis.
Pourtant, je me rappelle qu’aux obsèques de Léopold Sedar Senghor, en 2001, la France s’était faite représenter par le secrétaire d’Etat à la francophonie et le président de l’Assemblée Nationale.
On comparera avec intérêt le niveau de l’hommage rendu par « la France ». D’un côté à un président à vie qui a passé son temps à exploiter son pays en répartissant les fruits du pillage entre ses proches et ceux – nombreux, sans doute – qui auraient pu lui faire de l’ombre. Un fin connaisseur de la nature humaine qui a compris tout l’intérêt qu’il y a à engraisser ses opposants. De l’autre un homme politique français puis sénégalais, un homme de culture, un démocrate qui s’est plié au jeu des élections libres, qui ne s’est pas enrichi sur le dos de son pays, membre de l’Académie Française, qui a passé les dernières années de sa vie en Normandie dans une maison que l’on ne soupçonne pas d’être un bien mal acquis.
5 commentaires:
Beau billet
@BBGS J'aurais bien aimé trouver une conclusion spirituelle, mais j'ai rien trouvé. Ou alors un petit poème à la Senghor ? "ô illuminante poignance et insolente, poivrée, azalée de la rouge Gorée". Je sais pas si ça ferait bien l'affaire. Non, mieux vaut laisser le lecteur sur sa faim, sans doute.
Je te signale que tu as commis une faute - oh, sans doute par distraction... En effet, tu aurais dû écrire : Omar nous a quittéS, avec un S, car le participe passé s'accorde avec le nous qui précède.
J'espère que tu ne seras pas vexer par ma remarque...
message pour Dolko
j'ose puisque sameplayer n'osera pas : Omar nous a quitter fait référence à Omar m'a tuer ! et vexer cela ne s'écrit pas comme ça !
na !
@ Dolko et Sirène du Minaouet: c'est pas bientôt fini ces chamailleries? Un peu de respect pour les défunts, tout de maime.
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