Intéressant article dans le New York Times sur la vie des lucioles. On y apprend que les lucioles mâles émettent des signaux lumineux avec une fréquence et des intervalles minutés au dixième de seconde près, et différents selon les espèces. Pas question de mésalliance, ah non, dans les familles lucioles on ne rigole pas. Il y a 2000 espèces différentes, alors vous voyez le tableau si tout le monde copule avec le premier venu.
Pendant que les mâles volettent, les femelles lucioles observent, boudeuses, dans l’herbe, et quand elles repèrent un male qui envoie un joli signal, paf ! elles leur envoient, juste à lui, un seul signal bref qui signifie « Oh ben vous alors ! ». Et c’est dans la poche. Il y certains mâles qui virevoltent en l’air pendant des heures, clignotent comme des fous pour rien, ces dames vautrées dans la luzerne le méprisent, ne lui envoient pas un signal, que dalle « Aucun sens du rythme, pouah », « non mais quel naze, pas fichu de faire des signaux un peu jolis, aucun sens artistique", "Aux chiottes ! Remboursez! ». Oui, la femelle luciole peut-être assez ordurière.
En fait, il semble que les femelles ne choisissent pas seulement le mâle qui envoie un signal bien comme il faut. A travers les signaux elles repèrent ceux qui peuvent offrir, en plus de la petite graine, un bon paquet de protéines en même temps (si, si, ça me fait plaisir, ça va avec). Car la pauvre femelle luciole ne mange rien pendant les 2 semaines que dure sa vie adulte, alors pensez un bon paquet de protéines quand on a plein d'oeufs à pondre, ça ne se refuse pas. Comme quoi, il n’y a pas que le sens artistique qui permet d’emballer.
Chose amusante, il y a un genre de luciole, appelé Photuris qui émet des signaux de femelles énamourées pour attirer les mâles concupiscents et se les goinfrer comme des sauvages (je n’invente rien, c’est écrit dans le journal. Alors).
Je n’avais jamais vu de lucioles de ma vie jusqu’au jour où débarquant du bus à St Louis (Missouri) à 20 ans, il y a bien des lunes, je me suis retrouvé avec quelques étudiants allemands. Nous nous sommes retrouvés Dieu sait comment dans une banlieue chic, avec grandes maisons blanches, jardins impeccables et vastes pelouses. Chez Bree Van de Kamp, quoi. C’était la fin d’après-midi, il faisait chaud. Nous nous mîmes en recherche de bière et de saucisses, que nous avons trouvées dans une petite boutique du coin. S’est posée alors la question de la cuisson des saucisses. Ach. Nous avons un peu regardé autour de nous et nous sommes benoîtement installés sur une pelouse, vaguement cachés par des arbres, et avons allumé un beau feu avec du bois mort et des aiguilles de pin. Ce fut une belle flambée, sur la pelouse d’un parfait inconnu, sous de grands pins odorants. On ne nous a pas tiré dessus par le plus grand des hasards. Nous sommes restés là quelques heures à boire de la bière, à chanter du Simon et Garfunkel, à alimenter le feu et à regarder griller les bratwursts. La nuit est tombée, le feu brûlait encore faisant une belle trace noire sur la pelouse du Monsieur et les lucioles se sont mises à voler. Il y en avait des dizaines, je n’avais jamais vu une chose pareille, magie totale, nous étions entourés de mini-hélicoptères clignotants, dans la chaleur moite de cette belle nuit d’été. Il y en avait aussi par terre qui cligontaient de temps en temps, on faisait attention à ne pas marcher dessus. Ignorants que nous étions, nous trouvions ça joli toutes ces petites loupiottes, nous n’avions aucune idée des pratiques dégoûtantes de ces bêtes-là.
Pendant que les mâles volettent, les femelles lucioles observent, boudeuses, dans l’herbe, et quand elles repèrent un male qui envoie un joli signal, paf ! elles leur envoient, juste à lui, un seul signal bref qui signifie « Oh ben vous alors ! ». Et c’est dans la poche. Il y certains mâles qui virevoltent en l’air pendant des heures, clignotent comme des fous pour rien, ces dames vautrées dans la luzerne le méprisent, ne lui envoient pas un signal, que dalle « Aucun sens du rythme, pouah », « non mais quel naze, pas fichu de faire des signaux un peu jolis, aucun sens artistique", "Aux chiottes ! Remboursez! ». Oui, la femelle luciole peut-être assez ordurière.
En fait, il semble que les femelles ne choisissent pas seulement le mâle qui envoie un signal bien comme il faut. A travers les signaux elles repèrent ceux qui peuvent offrir, en plus de la petite graine, un bon paquet de protéines en même temps (si, si, ça me fait plaisir, ça va avec). Car la pauvre femelle luciole ne mange rien pendant les 2 semaines que dure sa vie adulte, alors pensez un bon paquet de protéines quand on a plein d'oeufs à pondre, ça ne se refuse pas. Comme quoi, il n’y a pas que le sens artistique qui permet d’emballer.
Chose amusante, il y a un genre de luciole, appelé Photuris qui émet des signaux de femelles énamourées pour attirer les mâles concupiscents et se les goinfrer comme des sauvages (je n’invente rien, c’est écrit dans le journal. Alors).
Je n’avais jamais vu de lucioles de ma vie jusqu’au jour où débarquant du bus à St Louis (Missouri) à 20 ans, il y a bien des lunes, je me suis retrouvé avec quelques étudiants allemands. Nous nous sommes retrouvés Dieu sait comment dans une banlieue chic, avec grandes maisons blanches, jardins impeccables et vastes pelouses. Chez Bree Van de Kamp, quoi. C’était la fin d’après-midi, il faisait chaud. Nous nous mîmes en recherche de bière et de saucisses, que nous avons trouvées dans une petite boutique du coin. S’est posée alors la question de la cuisson des saucisses. Ach. Nous avons un peu regardé autour de nous et nous sommes benoîtement installés sur une pelouse, vaguement cachés par des arbres, et avons allumé un beau feu avec du bois mort et des aiguilles de pin. Ce fut une belle flambée, sur la pelouse d’un parfait inconnu, sous de grands pins odorants. On ne nous a pas tiré dessus par le plus grand des hasards. Nous sommes restés là quelques heures à boire de la bière, à chanter du Simon et Garfunkel, à alimenter le feu et à regarder griller les bratwursts. La nuit est tombée, le feu brûlait encore faisant une belle trace noire sur la pelouse du Monsieur et les lucioles se sont mises à voler. Il y en avait des dizaines, je n’avais jamais vu une chose pareille, magie totale, nous étions entourés de mini-hélicoptères clignotants, dans la chaleur moite de cette belle nuit d’été. Il y en avait aussi par terre qui cligontaient de temps en temps, on faisait attention à ne pas marcher dessus. Ignorants que nous étions, nous trouvions ça joli toutes ces petites loupiottes, nous n’avions aucune idée des pratiques dégoûtantes de ces bêtes-là.
On foutait le feu chez de braves gens, peut-être, mais on avait de la moralité nous, à l'époque.
Allez une chanson de l'époque, non pas sur des lucioles lubriques, mais sur une jolie libellule, par Simone et Garfunkèle:
Simon & Garfunkel - April come she will
7 commentaires:
Des saucisses et de la bière? Toi? Je n'y crois pas une seconde! Tu enjolives ....
@ BBGS: non, non, tout ça est absolument authentique. Ce sont des expériences comme ça, totalemnt extrêmes j'en conviens, qui forgent un caractère.
ôte-moi d'un doute, elles bouffent le mâle?
@BGS: ah ben non, elles ne bouffent pas du tout le mâle, elles font catleya avec lui, ces lubriques chaudasses. Par contre le Photuris, lui, il les bouffe, c'est son truc. Ca ne se dicute pas.
"Cette goutte de lune dans l'herbe" disait Jules Renard.
Colette
Elle est vraiment très jolie ton histoire tu sais?
Et oui, les Lucioles femelles sont des salopes, autant y aller direct. ;)
@ Colette: depuis Jules Renard, on n'en voit plus beaucoup des gouttes de lune
@ Chondre : il ne faut peut-être pas complètement généraliser non plus
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