Je ne compte plus, dans les congrès, le nombre de gens dont la tête me dit quelque chose, mais dont je ne souviens absolument pas qui ils sont et quelle langue ils parlent. Vu le nombre de quidams qui me serrent la main d’un air complice et qui essaient de lire mon nom sur mon badge, je sais bien que je ne suis pas seul : « hello, how are youuu ? », « it’s great to see you ! », etc…L’avantage des petits congrès est que le contact est plus facile, et, parfois, les badges plus gros et faciles à lire : « How are… Ouups.. Comment ça va depuis la dernière fois ? ».
Sortant hier d’un tel petit congrès à Berlin, je repasse à l’hôtel avant de sortir. Joli hôtel, c’est de là que Michael Jackson avait failli balancer son bébé par la fenêtre à la foule hystérique, c’est vous dire le genre. Et qui vois-je venant vers moi dans le hall ? Une petite dame souriante. Je ne la replace pas immédiatement mais la partie a plus archaïque de mon cerveau me dit « elle est française, tu y vas, son nom va te revenir». Je marche donc à sa rencontre, large sourire aux lèvres, cherchant le badge, que je ne vois pas, et lui tend la main :
Moi : Bonjour, Madame, comment allez-vous ?
Elle : Bonjour, Monsieur. Je vais très bien, je vous remercie
Moi : Vraiment ce congrès est passionnant. C’est la première fois que je viens, mais je suis ravi, et vous, vous étiez-là l’an dernier ?
Elle : Hmmm… un congrès ? J’ai quelques rendez-vous à Berlin voilà tout
Moi (toujours affable) : Je suis confus. Je suis Mr Sameplayer de Big Company, et je suis sûr que nous nous connaissons...
Elle (toujours plus affable) : Je suis Laurence Parisot du MEDEF
Moi (Gloups !) : Ah. Je me disais bien que je vous avez déjà vue. Euh… ravi de vous rencontrer, donc.
Elle : Et je travaille beaucoup pour les intérêts de Big Company, vous savez
Moi : Et je vous remercie de ce que vous faites pour Big Company. Au revoir, Madame.
C’est fou comme, dès qu’il est à l’étranger, le Français sait reconnaître le Français au premier coup d’œil. C’est un don, ça ne s’explique pas.
Sortant hier d’un tel petit congrès à Berlin, je repasse à l’hôtel avant de sortir. Joli hôtel, c’est de là que Michael Jackson avait failli balancer son bébé par la fenêtre à la foule hystérique, c’est vous dire le genre. Et qui vois-je venant vers moi dans le hall ? Une petite dame souriante. Je ne la replace pas immédiatement mais la partie a plus archaïque de mon cerveau me dit « elle est française, tu y vas, son nom va te revenir». Je marche donc à sa rencontre, large sourire aux lèvres, cherchant le badge, que je ne vois pas, et lui tend la main :
Moi : Bonjour, Madame, comment allez-vous ?
Elle : Bonjour, Monsieur. Je vais très bien, je vous remercie
Moi : Vraiment ce congrès est passionnant. C’est la première fois que je viens, mais je suis ravi, et vous, vous étiez-là l’an dernier ?
Elle : Hmmm… un congrès ? J’ai quelques rendez-vous à Berlin voilà tout
Moi (toujours affable) : Je suis confus. Je suis Mr Sameplayer de Big Company, et je suis sûr que nous nous connaissons...
Elle (toujours plus affable) : Je suis Laurence Parisot du MEDEF
Moi (Gloups !) : Ah. Je me disais bien que je vous avez déjà vue. Euh… ravi de vous rencontrer, donc.
Elle : Et je travaille beaucoup pour les intérêts de Big Company, vous savez
Moi : Et je vous remercie de ce que vous faites pour Big Company. Au revoir, Madame.
C’est fou comme, dès qu’il est à l’étranger, le Français sait reconnaître le Français au premier coup d’œil. C’est un don, ça ne s’explique pas.
4 commentaires:
J,adore ce genre d'anecdote...
c'est excellent !
@ Patrick CdM: je pourrais mal prendre de voir qualifier d'anecdote un des moments les plus palpitants de ma vie.
@ BBGS: et si tu avais vu la scène quand, alors qu'elle allait entrer dans sa limousine noire, je lui ai crié "Vive la France, Madame !" en levant mon chapeau, et qu'elle m'a répondu "Vive la France, Monsieur. On les aura ces socialo-communistes!". Ça, c'était excellent, mais, bien sûr, je ne pouvais pas l'écrire. Les mentalités ne sont pas prêtes.
Big Company est vraiment bien entourée!
Ca me rappelle quand j'ai timidement demandé un autographe à Mathilda May, persuadé que c'était Béatrice Dalle!... no comment!
A.
Enregistrer un commentaire