dimanche 19 décembre 2010

Don't ask, don't tell

Le Sénat américain vient d’approuver la suppression de la loi « Don’t ask, Don’t tell » dont le résultat a été l’exclusion de 14000 militaires, gay et lesbiennes, de l’armée américaine depuis 1993. Cela après un débat comme l’aiment les Américains, dans lequel les pires imbécilités ont été proférées, mais où l’intelligence et la démocratie a finalement prévalu. Un happy ending à la Hollywood, avec petite larme au coin de l’œil. C'est quand même bien, l'Amérique.
« Don’t ask, don’t tell » aurait été fort pertinent concernant Sarkozy et la Côte d’ivoire. Je ne sais qui est l’inconscient qui lui a demandé l’autre jour dans une conférence de presse ce qu’il pensait de Laurent Gbagbo. Résultat, Sarko a donné jusqu’à la fin de la semaine à Monsieur et Madame Gbagbo pour quitter le pouvoir. Même s’il a mille fois raison sur le fond, la façon dont il s’y est pris pour dire les choses va conduire au désastre. Il s’est fait plaisir avec une posture martiale et péremptoire. Jamais il n’aurait utilisé un langage pareil pour un dirigeant birman, nord-coréen ou chinois. Mais avec des Africains, pas de souci, on peut se défouler à bon compte. Résultat : Gbagbo saute sur l’occasion pour regrouper ses partisans au nom de l’ivoirité insultée et réclame le départ des forces étrangères. Après que l’ONU, la CEDEAO, l’Union Africaine et tant d’autres aient reconnu Alassane Ouattara, quel besoin Sarkozy avait-il d’en rajouter ? Une belle occasion de se taire a été ratée.

2 commentaires:

Chroniques de Bretagne a dit…

pour faire genre , je suppose .... faire son malin, comme d'habitude!

sameplayer a dit…

@ BBGS : euh... Vous parlez de Sarkozy, là, non ? Juste pour être sûr.