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Ne me demandez pas pourquoi m’est revenue en tête l’autre jour cette étiquette familière aux clients de la SNCF. Je veux dire aux clients d’avant les trains Corail, je ne sais pas s’il en reste beaucoup. J'avais complètement oublié « Nicht hinauslehnen", c'est pourtant pas faute de l'avoir lu des centaines de fois.
En ce temps là, les gares et les trains fleuraient bon le tabac froid, il n’y avait que des compartiments, et pour passer d’un wagon à l’autre il fallait emprunter des passages à soufflets, brinquebalants, obscurs et assourdissants ah, quelle époque trépidante !
Les bidasses étaient particulièrement nombreux, déprimés et imbibés les dimanches soirs. Les jours de quille ça gueulait ferme "zéro !" "zérooooo !" (zéro jour de service militaire). Dans les compartiments, juste sous les miroirs, il y avait des vues en noir et blanc des beaux paysages de
France, trois d’un côté et trois de l’autre, bien alignés. Il y avait aussi des rideaux beigeasse super rêches qui sentaient la vieille couverture, et les vitres s’ouvraient, bien sûr, en coulissant vers le bas. Quel bonheur de se pencher au dehors et se prendre le bon air en pleine poire (en espérant ne pas se prendre un mégot car l’on fumait le tabac à l’époque dans les trains, si, si). Les jeunes de maintenant ne connaissent plus ces joies simples et vraies. Et surtout, ils ne peuvent plus comprendre un des chefs d'oeuvre de Marcel Gotlib "Et père y colle au zoo ce porc Jerzy". Misère !
On était en plein communion avec la nature aussi, pour sûr ! : en se penchant un peu, on voyait les rails défiler à toute vitesse par le trou des chiottes (d’où l’utilité de l’étiquette ci-dessous).
En ce temps là, les gares et les trains fleuraient bon le tabac froid, il n’y avait que des compartiments, et pour passer d’un wagon à l’autre il fallait emprunter des passages à soufflets, brinquebalants, obscurs et assourdissants ah, quelle époque trépidante !
Les bidasses étaient particulièrement nombreux, déprimés et imbibés les dimanches soirs. Les jours de quille ça gueulait ferme "zéro !" "zérooooo !" (zéro jour de service militaire). Dans les compartiments, juste sous les miroirs, il y avait des vues en noir et blanc des beaux paysages de
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On était en plein communion avec la nature aussi, pour sûr ! : en se penchant un peu, on voyait les rails défiler à toute vitesse par le trou des chiottes (d’où l’utilité de l’étiquette ci-dessous).
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Je ne sais vraiment pas pourquoi je raconte ça. Mais, puisque c’est écrit, je lègue ce témoignage d’une époque enfuie aux générations futures, qui liront ça en se disant que c’était vachtement mieux avant. C’est exactement mon objectif de vous faire croire ça,
4 commentaires:
Voir aussi Tous fraudeurs avec la SNCF
Nice post and this fill someone in on helped me alot in my college assignement. Thanks you on your information.
C'était peut-être des sandwich mais le pain n'était pas industriel et le jambon n'était pas stérilisé sous plastique...... D.
Sans oublier les divines escarbilles dans les yeux....... D.
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