dimanche 25 novembre 2007

Sauvez les Vélib'

Je n’ai jamais couru aussi longtemps que vendredi matin. Enervé et ankylosé par une semaine de grèves, je me suis levé tout guilleret, pour une mise en jambes, histoire de préparer les joggings du week-end, plus sérieux.

Je me suis mis en route pour un combiné « aller en jogging-retour en Vélib’ ». J’ai fait le tour classique (Saint Eustache, rue Montmartre, Grands Boulevards, Opéra, Place Vendôme, Concorde, Assemblée Nationale) et là je commence à chercher un Vélib’. Souvent je pousse jusqu'au Luxembourg, mais là, j'étais parti pour une version courte. Je connais les stations vers la rue du Bac: toutes en rade. J’ai galopé sur le Bd St Germain, à Odéon, remonté vers le Sénat, longé le Luxembourg et trouvé 5 ou 6 autres stations en cours de route, toutes soit en panne (lumières rouges allumées), soit vélos inutilisables. Arrivé à Port-Royal, sur les rotules, j’étais prêt à rentrer en RER (la grève venait de finir) quand un jeune mec tout mignon, tout sourire me ramena un beau Vélib’ au pied de la résidence universitaire. Sauvé ! Mais éreinté pour la journée…
Il est évident qu’il y a de plus en plus de dégradations. Nouveauté que je n’ai pas encore observée de visu : les Vélib’ sont arrachés, en laissant la « patte » dans la station, voir cet article. Apparemment, Decaux se contente de déclarations lénifiantes du style « sur 10000 vélos en circulation, pas plus de 500 ont été sérieusement dégradés », « tout ira bien quand toutes les stations seront installées », mais on a vraiment par endroit l’impression de sabotage organisé : pneus dégonflés (crevés ?), chaînes sautées ou disparues, roues voilées, guidon descellé, vitesses coincées, selle bloquée... La liste du check-up à faire impérativement avant de prendre un Vélib’ ne cesse de s’allonger.

J’imagine que si la Mairie de Paris ou Decaux communiquaient là-dessus, ça pourrait exciter les vandales encore d’avantage. C’est une stratégie comme une autre. A quelques mois des municipales il vaut mieux rester sur une note optimiste. Mais Bertrand Delanoë devrait se méfier. Je ne serais pas étonné que certains grands journalistes d'investigation s'emparent de l'affaire au moment opportun.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Merde alors.

Et si Decaux pensait à installer de la pub un peu partout sur les vélos pour financer les réparations?

Et puis aussi sur les cyclistes...

sameplayer a dit…

@ Chondre: absolument ! TF1 et Vélib'/Decaux, même combat ! C'est du tremps de cerveau disponible (casque couvrant bien les oreilles conseillé dans les 2 cas)