samedi 26 avril 2008

Ma rencontre avec Virginie Ledoyen et Kurt Masur

J’ai eu le privilège d’être invité à un concert exceptionnel offert par Amnesty International à ses plus généreux donateurs. Un concert de l’Orchestre National de France sous la direction de Kurt Masur, au Théatre des Champs Elysées, ils ne se moquent pas du monde chez Amnesty !

A l’arrivée dans ce quartier hors de prix ou l’on s’attend à voir débouler Sarko et ses Rolex à chaque coin de limousine, une foule très comme-il-faut, un tapis rouge, des gens à bonne mine, plusieurs avec la tête hilare et bronzée que prennent les gens connus (qui vont par couple, en général, Monsieur a l’air très à l’aise, Madame minaude à son bras), certains qu’on les reconnaîtra (je n’ai reconnu personne), des flashes, bref du beau linge. Il faut aller chercher l'argent là ou il est, rien à dire.

L’invitation disait « 20 heures très précises, mais ça aurait été commun de commencer à l’heure. J’avais un très, très, sale rhume et un avion à prendre le lendemain matin, j’espérais que ça n’allait pas trop durer. L’orchestre se met peu à peu en place, les musiciens accordent leurs instruments (tintamarre discordant, mais ça ne dure pas). On annonce l’arrivée de Virginie Ledoyen (la soirée était placée sous sa « Présidence effective », mazette !). La dite Virginie lit d’une voix monocorde un texte des plus banals sur les droits de l’homme, en relevant sans cesses sa mèche (que l’on vire son coiffeur !), louchant sur son papier, en trébuchant sur le nom de d’Amnesty International (ça la fout très, très mal). La présidente d’Amnesty, dame énergique, la remercie d’être venue pour la deuxième fois ; à en juger par celui-ci, le discours de Virginie l’an dernier a du être un grand moment d’émotion ! C’est tout de meme curieux que les acteurs français ne soient pas d’avantage appréciés par l’Etranger.

J’attendais Kurt Masur, on annonce un « jeune chef » en première partie. Caramba, encore raté ! Il va diriger « The shadows of time » de Dutilleux. Je n’avais aucune idée de qui était ce Monsieur Dutilleux mais il était dans la salle, salle évidemment émue aux larmes de la présence d’une telle sommité. Eh bien, les « Shadows of time » c’est grosso modo comme quand un orchestre symphonique accorde ses instruments, sauf que c’est plus bruyant et beaucoup plus long ! En cours de route est intervenue « l’immense soprano Amel Brahim-Djelloul », qui a poussé trois notes monocordes pendant – maximum, je le jure – deux minutes sur la bonne demi-heure qu’a duré l’œuvre de Monsieur Dutilleux. Elle a quand même recueilli plein d’applaudissements et un énorme bouquet à la fin, c’est à n’y rien comprendre. Les deux notes qu’elle a poussées devaient etre de vraies raretés. Je devais être le seul ignare à ne pas apprécier la performance, mais je me demande si la musique française contemporaine est très appréciée hors de nos frontières.
J’ai failli attendre Kurt Masur et la 5eme de Tchaikovski, mais je n’arretais pas de tousser et de frissonner, l'entracte s'aoonoçait interminable, j’ai décider de rentrer en reniflant dans le métro. Voilà comment j’ai raté ma rencontre avec Kurt Masur. J’espère que je vais trouver la 5e de Tchaikovski sur e-mule, ça me consolera.

PS : Amnesty International fait des choses très, très bien, ça vaut le coup de les aider, « Shadows of time » ou pas. Sans rancune.

3 commentaires:

les tamaris a dit…

arf virginie ledoyen ne peut pas avoir été plus mauvaise que dans son dernier film quand même !

Anonyme a dit…

Comme dirait ma vieille mère, "Courage, fuyons"!!
Je replonge avec plaisir dans ton blog et ses "trouvailles" à tire-l'abondance" n'ont rien perdu de leur droleté!
Merci!!

sameplayer a dit…

@ Les Tamaris: elle a tourné son dernier film ? Champagne !
@ Wildangel: Mme Wildangel ne serait pas très contente d'etre traitée de vieille mère. Je mets celà sur ton enthousiasme qui m'honore.