J’ai hérité de ma maman un goût immodéré pour la pâte d’amandes. Bon, en fait, pour toutes les pâtisseries riches en crème, en chocolat, en chantilly, en nappage en sucre glace, en pâte d’amandes et, si possible, riches en tout ça ensemble. La pâtisserie qui regrouperait tout ça est encore à inventer, mais la « figue » de nos boulangeries-pâtisseries s’approche assez près de l’idéal.
La pâte d’amande, verte, est en général en couche généreuse. Il y a souvent des pépites de chocolat dans la farce épaisse et gouleyante. La dite farce est parfumée avec un alcool style rhum ou kirsch qui se marie fort bien avec le chocolat. La figue est un gâteau judéo-chrétien, qui frustre un peu (où est la chantilly !?) et laisse des remords (comment ais-je pu bouffer 5000 calories en si peu de temps ?).
Je m’en suis goinfré une cet après-midi. Je l’ai choisie dans une fine pâtisserie de la place Maubert. J’ai croqué la pâte d’amande à pleines dents, c’était rustique, roboratif, chocolaté, c’était top bon, quoi. Je sais bien que l’on dit que la farce de la « figue » est faite des restes de tous les gâteaux invendus, comme celle de ses sœurs la « pomme de terre » (couverte de cacao en poudre qui rentre dans les narines) ou le « cochon rose » (un peu enfantin maintenant). Il y aurait dans les entrailles des boulangeries un infâme récipient dans lequel les mitrons balanceraient tous les invendus, qui seraient ensuite écrabouillés et parfumés au chocolat. Ceci expliquerait pourquoi l’on trouve parfois des bouts de machins divers dans les figues (cet après-midi, il y avait un poil de noix de coco, il faut bien dire). Je suis tenté de penser que c’est probablement vrai. Un pâtissier ne va pas préparer une farce spéciale à partir d’ingrédients surfins pour un gâteau comme ça qui est, en général, vendu assez peu cher (ce qui est, d’ailleurs, un signe plutôt suspect).
C’est un peu répugnant, peut-être, mais on s’approche avec la figue du gâteau parfait riche en crème, en chocolat, en chantilly, en nappage en sucre glace, en crème pâtissière, en caramel, en cerises confites, en Paris-Brest, en éclair au chocolat, en baba au rhum, en chou à la crème, en flan pâtissier, en mille feuilles praliné, en macaron pistache, en pain au chocolat, en brioche, en amandes grillées, en
8 commentaires:
Et deux poignées d'amour en plus , deux !
@ Anonyme : de quoi? de quoi ? la figue, c'est comme le confit de canard, c'est pas gras.
Et le diabète alors, tu y as pensé ?
Ah. Nous avons la même maman alors?
@ Birgit : il y a d'excellents médicaments pour ça, de nos jours
@ Chondre : celà ferait de moi le tonton de Mr Tamaris ? C'est une grosse responsabilité qui me tombe soudain dessus.
"Hello partner"!
Ah, la figue... tes commentaires me plongent dans mes souvenirs d'enfance: Tanger, la patisserie "Madame Porte" et ses fameuses figues! (bon, tout était fameux dans ce salon de thé / patisserie). Si mon pater venait à lire ce commentaire, il en remplirait deux pages. Bien que son penchant soit pour les religieuses (nous parlond de gastronomie, retsons clairs!). Curieux le "timing" de ton commentaire. Lors d'un séjour récent à Venise (postérieur à I Barbari) je suis tombé sur une fameuese patisserie: TONOLO. Vénérable Tonolo, je n'ai pas pu l'éviter: c'est une figue que j'ai mangée. Et pour ce qui en est du reciclage des restes, foutaise! Tonolo vend tout, à la fin de la journée il ne lui reste rien sur ses étalages... et pourtant il fait des figues! Bon, et j'en profite pour faire coucou à birgit...
@ El Paseante Ocioso : faudra demander à Mr Tonolo avec quoi il farcit ses figues. Je me demande si le terme italien pour "figue" n'est pas "rifuiti", mais je peux me tromper.
That is very good comment you shared.Thank you so much that for you shared those things with us.Im wishing you to carry on with ur achivments.All the best.
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