dimanche 14 août 2011

Chats d'Istanbul

En modeste écho au billet de Emois et Moi sur les femmes d’Istanbul, en voici un sur les chats. Parmi ses multiples attraits, Istanbul est une ville de chats. On n’y voit presque pas de chiens, ce qui est une excellente chose, tout le monde en conviendra. En revanche, on voit des dizaines de chats, littéralement à tous les coins de rue. Des matous efflanqués, des petits chatons adorables (même lorsqu’ils sont au fond d’une poubelle), des chats craintifs, de languides créatures d’un blanc immaculé dans des vitrines, et des matous gras et arrogants qui ne se dérangent pas pour des passants ordinaires car ils font clairement la loi sur leur bout de trottoir. On en croise aussi beaucoup le long des quais où les stambouliotes pêchent à la ligne et dans les marchés, pas trop loin des étals de poissons. Ils viennent aussi volontiers miauler aux tables des restaurants, sachant que les touristes se font facilement attendrir et se fichent pas mal d’attirer toute la pègre féline du voisinage. Parmi les centaines de chats vus ici ou là, mon préféré restera ce tout petit chaton gris à longues moustaches de la terrasse du restaurant Asitane, que nous avons consciencieusement bourré de petits bouts de viande et de boulettes de mie de pain balancés sous la table quand les serveurs ne regardaient pas. Si vous allez dans ce restaurant d’ici quelque temps et que vous y voyez un épouvantable chat gris, obèse et venimeux, il y a toutes les chances que ce soit lui. Il aura grandi et je serai franchement rassuré de savoir que nous ne l’avons pas empoisonné avec toutes nos cochonneries.

1 commentaire:

Chroniques de Bretagne a dit…

C'est le début du gâtisme, on sait quoi t'offrir maintenant à notre prochain passage ...