Chacun s'en souvient, je suis un fan de Jean-Christophe Rufin, notre ex-MSF, prix Goncourt, Académicien, et actuel ambassadeur de France au Sénégal. Et j’ai la ferme idée de le lui dire un jour.
Ne voilà t’il pas que l’autre soir, dans l’avion Dakar-Paris, je crois voir mon héros s’asseoir dans le siège juste devant le mien, me tournant le dos. J’interroge discrètement mes co-voyageurs, qui me disent qu’effectivement, il lui ressemble, mais qu’à leur avis il ne doit pas voyager si simplement en business alors que l’avion a une première classe et, qu’en plus, il voyage seul et visiblement l’équipage se soucie de lui comme d'une guigne. Me pliant à l’avis de la majoritéimbécile, et soucieux de ne pas me ridiculiser, je ne moufte pas.
Ne voilà t’il pas que l’autre soir, dans l’avion Dakar-Paris, je crois voir mon héros s’asseoir dans le siège juste devant le mien, me tournant le dos. J’interroge discrètement mes co-voyageurs, qui me disent qu’effectivement, il lui ressemble, mais qu’à leur avis il ne doit pas voyager si simplement en business alors que l’avion a une première classe et, qu’en plus, il voyage seul et visiblement l’équipage se soucie de lui comme d'une guigne. Me pliant à l’avis de la majorité
Juste au moment final avant le décollage, un type lui tombe dessus en lui donnant du « Monsieur l’Ambassadeur », mais il est trop tard pour que je me lève et fasse semblant de le reconnaître au passage. A coté de lui est installé un asiatique assez crade qui n’a pas idée de l’augustesse du personnage, alors que moi j’ai tellement de trucs intéressants à lui dire et lui demander. Quand je pense que j'ai fait un Pékin-Paris à côté d'André Santini, qui plastronnait environné d'hôtesses serviles, et qui m'a bassiné pendant des heures, cette fois j'ai un type aussi intéressant que J-C Rufin devant moi et je n'en profite pas ? J’enrage. Comme moi, J-C a un siège hublot pour regarder les nuages et dormir tranquille. Je me couche donc dès que nous sommes à l’altitude de croisière, en remarquant qu’il fait de même (ce qu’on a comme points communs, c’est fou). Donc la nuit se passe, lui devant et moi derrière, me demandant comment j’allais pouvoir le coincer à l’arrivée. Pour sortir de l’avion, je fais le pied de grue devant la porte du milieu avec l’idée de traîner un peu pour le laisser passer à ma portée et le héler avec finesse mais efficacité. Paf ! c’est la porte avant qui s’ouvre en premier, et je vois J-C partir loin devant tirant élégamment sa valise à roulettes (des points communs, je vois dis !), pas bégueule pour un sou. Dans les couloirs, galopade pour éviter la foule : le petit matin, ça fait entrevoir des embouteillages, des queues, toutes sortes d’horreurs apocalyptiques, donc chacun pour soi ! Au contrôle des passeports, je l’ai perdu.
Pris un taxi, la circulation à l’arrivée sur Paris était ralentie. Nous étions presque à l’arrêt sur l’autoroute quand deux motards précédant une voiture avec gyrophare nous a forcé à nous écarter du passage. J’ai bien dit au taxi « Vite ! Suivez cette voiture ! » mais ce genre de truc ne marche que dans les romans. Va falloir que je me dédicace moi-même un de ses bouquins, ce sera plus simple. Ou que je postule à l’Académie Française, pour l’ensemble de mon blog.
4 commentaires:
ça m'a fait exactement pareil quand j'ai croisé édouard colin à la caisse du franprix !
Oh comme tu dois être frustré. La prochaine fois, aucune hésitation à avoir. Tu sautes sur ta proie.
Zut! Et moi qui t'avais passé commande pour une dédicace!
@ Les tamaris : il est velu Edouard Colin ?
@ Chondre : c'est bien vrai, j'oublie parfois que je suis un grand fauve
@BBGS : t'inquiète, je vais te la faire à la main. Je mets quoi ? "à Mme Breizhbreihgalettesaucisse, fidèlement votre. Nana Mouskouri", ça t'irait ?
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