dimanche 13 mai 2007

Mombasa

J’inaugure une nouvelle série de posts, pour garder une trace d’impressions de voyages et autres bricoles. Pas forcément palpitant pour le lecteur, mais après tout Stendhal et d’autres l’ont bien fait, alors y’a pas de raison.
Retour de Mombasa, ville portuaire du Kenya, port d’échanges avec les autres ports d’Afrique de l’Est, mais surtout avec le Moyen Orient et l’Inde depuis des temps immémoriaux (on dirait du Henri de Monfreid, hein ?). Ville extrêmement bigarrée, mélange de chrétiens, animistes, hindous, et musulmans, façon Zanzibar. La vieille ville est très décrépie, il y reste un petit port, où se chargeait, à dos d’homme, des centaines de gros sacs blancs des Nations Unies sur un cargo à destination de la Somalie. Enormément de femmes voilées dans la vieille ville, avec toutes les variétés de voiles, des plus « soft » et colorés aux plus couvrants et noirs des pieds à la tête avec une toute petite fente pour les yeux ou (mieux, pour la bonne réputation) les lunettes noires. Beaucoup d’Indiens affairés, l’ai un peu bilieux (serait-ce la consommation excessive d’épices qui leur donne ce teint ? Note pour moi-même : question pertinente, à explorer). Finalement les moins pittoresques sont les Kenyans de souche, habillés à l’occidentale ; pas de boubous pour les femmes comme en Afrique de l’Ouest ou de grandioses tuniques à la nigériane pour les hommes. Pour la couleur locale, faites donc un safari on n’est pas là pour ça.
Seule note vraiment locale, de grands Masai qui surnagent comme des extraterrestres au milieu de ce bordel. C’est LA touche classieuse dans le paysage les Masai. Ils sont trop cool les mecs, avec leurs belles couvertures violettes et leurs grands bâtons de vacher (bouvier ? troupelier ? allez, disons cow-boy). Ils regardent tout ça en rigolant en douce, donnant l’impression de s’en foutre complètement et d’attendre d’être de retour chez eux, loin de tous ces dingues.
Beaucoup de boue, en cette saison des pluies, avec d’énormes flaques d’eau partout, idéales pour une bonne saison de paludisme. Les marchés sont assez sinistres car tout le monde patauge dans la gadoue noirâtre, mais les gens sont hyper souriants et cool. Les routes sont plutôt bien (grâce aux chinois, parait-il). Vu un camion porte-conteneur complètement coincé dans une énorme trou plein d’eau au milieu d’un carrefour ; le chauffeur avait parié que ce ne serait pas bien profond. Perdu.

Autre curiosité locale, les très beaux « velvet monkeys », superbes animaux, bien rompus au vol de pizzas sur les tables de restaurant, et dont les mâles se distinguent par une pigmentation bleue, très localisée mais d’un bien bel effet. Vu de devant, le côté patriotique de l’ensemble est plutôt réussi.




4 commentaires:

Anonyme a dit…

Bonne idée ! Voyage gratuit par ton intermédiaire . Continue , ça me plait ! Kenavo .

Anonyme a dit…

Ce singe me fait penser à mon ancienne collegue...
Même regard et mêmes poils.

sameplayer a dit…

@ anonyme: vous êtes bienvenue (qui se dit Karibu en swahili, c'est rigolo, non?)
@ Chondre: je lis bien ancienne collègue? Je n'aurais pas voulu que Mr T. se sente visé en aucune manière. Il peut être très teigneux, un peu comme son chat, je crois comprendre.

les tamaris a dit…

@ sameplayer : comment ça teigneux ??