lundi 25 juin 2007

La maîtresse du Président de la République

Il est un pays où l’on ne rigole pas avec l’honneur du Président de la République. Pour avoir repris dans son journal le sujet de dissertation ci-dessous, l’enseignant créatif et cinq journalistes qui ont repris l’affaire se retrouvent en prison.

"Une étudiante (Dily), prostituée économique, se retrouve dans une de ses escapades charnelles entre les griffes du président de la République jusqu'à ce que grossesse s'en suive. Parmi la cour de ses nombreux courtisans, Dily préfère attribuer la grossesse au Don Juan de président de la République. Ce dernier craignant pour son honorabilité n'arrive pas à convaincre sa nouvelle conquête d'avorter même au prix d'une menace d'assassinat. Dily finit donc par accoucher, et préfère dans un premier temps se battre pour la reconnaissance de l'enfant par M. le président que pour des fiançailles d'infortune. Malmenée par le géniteur présumé de son enfant, Dily interrompt une réunion du conseil de ministres pour exposer la situation et plaider sa cause en présence de tous les membres du gouvernement. Elle trouve un écho favorable auprès du Premier ministre qui convainc son patron de reconnaître l'enfant. La question insolite et impromptue est vite évacuée et le président de la République n'a d'autres choix que de céder en promettant de demander la main de sa maîtresse ".

Ce pays, le Mali, est pourtant un modèle de démocratie en Afrique. Parmi les cinq journalistes figurent 4 directeurs de journaux proches de l’opposition. Le Mali est, certes, un pays avancé sur le plan de la démocratie, mais ils ont encore plusieurs journaux proches de l'opposition. Ils ont encore des progrès à faire, les pauvres.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Ici, tu ne te retrouves pas en prison, tu te fais juste virer de Paris Match.

sameplayer a dit…

@ Chondre: Effectivement. Ce qui est tout de même le signe d'une civilisation nettement plus avancée.