La classe Affaires la plus étrange du monde doit être celle de la compagnie de Hong Kong, Cathay Pacific. Tous les sièges sont isolés, installés en rangs d'oignon, en biais dans la cabine. Chaque passager est dans une sorte de box d’où, assis, il ne peut voir personne d’autre que l’équipage quand il passe dans le couloir pour servir l'avoine aux chevaux, les repas aux passagers. Chacun est dans sa boîte, plutôt étroite (pour peu que l’on soit athlétique), isolé du monde, avec quand même la possibilité de déplier devant lui un écran pour voir un film ou tuer le temps en jouant au solitaire (trop génial, ouais !!).
Ambiance sépulcrale, dans les bleus grisâtres et les beigeasses, on a l’impression d’être dans un service de soins intensifs, en moins fun. Seul point positif : les sièges s’inclinent vraiment à l’horizontale, pas comme sur Air France où, à moins d’être en Première, les sièges ne s’allongent pas tout à fait à l’horizontale (il n’y a pas de petite mesquinerie). Le pire est que l’on ne peut pas regarder le paysage, ah non !, et quoi encore ? Le passager qui a demandé un siège hublot lui tourne le dos et doit se contorsionner pour essayer de voir au dehors. Moi qui me faisais une fête de survoler une bonne partie de l’Asie du sud-Est et de l’Inde sur le trajet Hong Kong – Bombay, j’en ai été pour mes frais, je n’ai rien vu, qu’une vague lueur dans mon dos qui me disait qu’il faisait jour dehors. J’imagine que cet aménagement de cabine a été fait en consultant des panels de consommateurs. J’aurais bien voulu voir la tête des consommateurs, sans doute des misanthropes étriqués craignant d’attraper des microbes au contact d’autres quidams et des coups de soleil à travers les hublots. L’Asie c’est vraiment pas simple.
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