dimanche 21 janvier 2007

L'autre 11 Septembre et la spiritualité de Ségolène

En cette période pré-électorale française caractérisée par la médiocrité des candidats et leur usage approximatif de la langue française*, me sont revenues en mémoire les dernières paroles de Salvador Allende. 11 Septembre 1973. Coup d’Etat au Chili. Salvador Allende, démocratiquement élu en 1970 est assiégé dans le palais présidentiel de La Moneda par les putschistes dirigés par Augusto Pinochet. Le petit groupe réfugié dans le palais résiste tant bien que mal aux assaillants équipés de tanks et de mitrailleuses lourdes. Lorsque l’aviation commence à bombarder le palais, il devient clair que la bataille est perdue. Allende demande alors à ses partisans de quitter les lieux et de se rendre, disant qu’il sera le dernier à sortir. Il va, en fait, se suicider. Auparavant, il improvisera au téléphone, alors que les bombes tombent autour de lui, un dernier message radiophonique d’une rare qualité, pour ne pas dire d’une rare beauté poétique : « Trabajadores de mi patria: tengo fe en Chile y su destino. Superarán otros hombres el momento gris y amargo, donde la traición pretende imponerse. Sigan ustedes sabiendo que, mucho más temprano que tarde, se abrirán las grandes alamedas por donde pase el hombre libre, para construir una sociedad mejor». Je préfère ne pas traduire, car je ne saurais pas rendre la beauté de ces mots, mais l’intégralité de ses émissions radiophoniques de ce jour-là, et leur traduction française (approximative) sur : cesite

* Après le coup fumant de la bravitude, voir la déclaration de Ségolène sur le « bon mot » de Montebourg (que les communiquants de Sarkozy ont baptisé « la Montebourde ») : "On peut dire des bons mots, faire preuve de spiritualité, mais sans blesser ou sans dénigrer". Etre spirituel est une chose, « faire preuve de spiritualité » n’est quand même pas tout à fait pareil…. Détail : le Président de la République n’est-il pas le « Protecteur de l’Académie Française » ?

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