Voilà un film totalement unique. Une fanfare de policiers égyptiens, sanglés dans leurs beaux uniformes, se perd en chemin à l’occasion d’une invitation à se produire en Israël. Ils tombent dans un bled perdu et rencontrent des gens du cru qui leur donnent un coup de main. Je n’en dirai pas plus car je n’aime pas que l’on me raconte les films, et parce que l’essentiel du film n’est pas racontable. On peut penser à Bagdad Café, mais sans aucune mièvrerie et avec une économie de moyens exceptionnelle. Ce film m’a tenu sous son charme d’un bout à l’autre. Les acteurs ont des tronches et des façons de jouer uniques. Le « général » Toufik a une présence remarquable, le jeune Khaled est génial. Les images sont plus que dépouillées mais léchées au petit poil. Il y a quelques scènes d’anthologie (la scène sur le banc du dancing où Khaled montre à Papi comment on drague une fille).Un vrai film de cinéma, à voir avant qu’il ne disparaisse de l’affiche. Cours, camarade, cours !
Faisant fi de l’actualité qui invite à gloser sur la vulgarité de Sarko emmenant sa pouffe à EuroDisney pour leur lune de miel, et n’écoutant que mon bon coeur, j’ai accepté de participer au jeu de 


Les voyages c’est sacrément instructif. 
Pour une fois, j’applaudis des deux mains et des deux pieds la position de Sarko face au pouvoir algérien. Les « excuses », les « repentances » sont une ânerie inventée par des 
"Le Soleil des Scorta" de Laurent Gaudé m’avait bien plu, et ce nouveau roman (publié en 2006 seulement, je m’améliore !) sur les émigrés clandestins m’a attiré. Plusieurs destins se croisent, jusque là rien de bien novateur. Il y a le capitaine de garde-côtes sicilien, la femme qui a perdu son enfant pendant une traversée, le soudanais qui cherche à gagner le Maroc puis l’Europe, chacun suivant son destin.