J'adore le New York Times. Il me rappelle les dimanches matins où j’allais le chercher, pesant son quintal de papier, à l’épicerie du coin et je rentrais chez moi pour le déguster au soleil (Philadelphie est à la latitude de Naples ou quelque chose d’approchant, donc le soleil brille) en buvant tranquillement mug sur mug de café (pas bien violent…). Je balançais sans les regarder les pages sports, les pubs de voitures, les coupons de réduction, les tonnes de pubs minables. Je jetais un œil rêveur aux annonces immobilières de Manhattan, et, enfin, savourais les pages d’actualité, les éditoriaux et le NYT Magazine. Les Etats-Unis sont un pays largement peuplé d’abrutis incultes, mais le NYT nous rappelle qu’il est aussi le pays d’une élite éclairée, riche, ouverte sur le monde (bon, en partie..) et pleine d’enthousiasme et d’initiative. Même dans le bled le plus bourré de crétins gras du bide, rotant leurs certitudes et leur religion de zombies, le NYT est là comme une lueur d’espoir dans l’humanité.
Ce week-end, un article sur les « mafia cops ». Des flics new-yorkais vendus à la mafia qui aidaient les criminels à échapper à la justice, à flinguer leurs adversaires grâce aux ordinateurs de la police, et qui à l’occasion n’hésitaient pas à tuer sur ordre des mafieux.
L’article parle de deux flics corrompus, condamnés pour l’un à la prison à vie + 100 ans de peine de sûreté + une amende de 4.75 millions de dollars, l'autre également à la prison à vie mais + 80 ans + 4.25 millions de dollars d’amende. Admirons la précision du verdict: vous c’est 4.75 millions d’amende et vous 4.25, voilà. Chose intéressante, ces mafia cops vont quand même toucher leur pension de retraités de la police, qui ne sera pas saisie pour payer leurs amendes. Comme d’ailleurs 450 autres anciens fonctionnaires, policiers, juges new-yorkais, tous condamnés pour corruption à de lourdes amendes mais qui perçoivent tout de même leur retraite. Intéressant pays, où l’horreur et la procédure cohabitent benoîtement.
Comme ils se déroulent dans des décors exotiques pour nous, les films policiers américains passent facilement pour de la fiction. Naïfs que nous sommes.
Ce week-end, un article sur les « mafia cops ». Des flics new-yorkais vendus à la mafia qui aidaient les criminels à échapper à la justice, à flinguer leurs adversaires grâce aux ordinateurs de la police, et qui à l’occasion n’hésitaient pas à tuer sur ordre des mafieux.
L’article parle de deux flics corrompus, condamnés pour l’un à la prison à vie + 100 ans de peine de sûreté + une amende de 4.75 millions de dollars, l'autre également à la prison à vie mais + 80 ans + 4.25 millions de dollars d’amende. Admirons la précision du verdict: vous c’est 4.75 millions d’amende et vous 4.25, voilà. Chose intéressante, ces mafia cops vont quand même toucher leur pension de retraités de la police, qui ne sera pas saisie pour payer leurs amendes. Comme d’ailleurs 450 autres anciens fonctionnaires, policiers, juges new-yorkais, tous condamnés pour corruption à de lourdes amendes mais qui perçoivent tout de même leur retraite. Intéressant pays, où l’horreur et la procédure cohabitent benoîtement.
Comme ils se déroulent dans des décors exotiques pour nous, les films policiers américains passent facilement pour de la fiction. Naïfs que nous sommes.
3 commentaires:
Le New-York Times est l'un de mes premiers souvenirs New-yorkais. Je me souviens, comme tu le dis, de ce gros pavé et du nombre considérable de suppléments. Mais comment font-ils pour proposer autant de papier pour un prix si dérisoire? Quand on pense au Monde et ses 40 pages (les jours fastes)...
Pour le café, que tu buvais, ça devait être dans une autre vie ...américaine ( vu le jus de chaussette) ...
Là-bas, j'ai eu l'impression d'être dans une série !!!
@ Chondre: miracle du système capitaliste. Il y a pas mal de pub et aussi pas mal de dettes, il faut le dire.
@ BBGS: c'est vrai, j'aime bien le café américain, c'est une boisson chaude légèrement aromatisée au café, que l'on peut boire en grandes quantités sans perdre le sommeil !
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