"Harvey Milk" de Gus Van Sant est un bon film, mais il ne m’a pas emballé outre mesure. J’ai finalement préféré le documentaire« The times of Harvey Milk », primé aux Oscars en 1984 qui passe en ce moment au MK2 Beaubourg tous les matins à 11h20. (et sur des dizaines de Torrents, aussi).
Il y a bien sûr d’énormes similitudes entre les deux films : l’annonce de son assassinat sur les marches de la mairie de San Francisco, l’enregistrement de sa cassette testament, les vues du Castro, etc… Mais le documentaire fait parler les vrais protagonistes, moins de 5 ans après les faits. L’émotion est évidente, les larmes ne sont pas feintes, l’indignation non plus, puisqu’à cette époque-là, son assassin, Dan White, était sur le point d'être libéré de prison. Le narrateur du documentaire est Harvey Fierstein (oui, celui de Torch Song Trilogy) à la voix inimitable. Sean Penn est certainement plus beau que le personnage qu’il incarne, mais le vrai Harvey Milk avait une vraie aura, et ses discours, avec toutes les imperfections du son de l’époque, sont autrement plus captivants et émouvants que ceux de l’acteur. Le film suit de très près le même cheminement que le documentaire mais s’attarde plus sur les personnages secondaires et les amours d’Harvey Milk. Le documentaire, lui, est plus court, plus condensé, ne tombe pas dans l’anecdote. Il se concentre sur l’essentiel et passe plus de temps sur les émeutes (« White Riots ») qui ont suivi le presque-acquittement de Dan White.
A l’époque du documentaire, le combat pour l’égalité était littéralement une lutte pour la vie. Un syndicaliste interviewé admet que s’il n’avait pas personnellement connu et apprécié Harvey Milk, il ne se serait pas indigné de son assassinat. L’assassinat du maire, George Moscone oui ça c’était un sujet d’indignation « normal », l’assassinat d’un gay absolument pas. Il dit cela avec une évidence qui, à elle seule, vaut de voir ce documentaire.
A l’époque du documentaire, le combat pour l’égalité était littéralement une lutte pour la vie. Un syndicaliste interviewé admet que s’il n’avait pas personnellement connu et apprécié Harvey Milk, il ne se serait pas indigné de son assassinat. L’assassinat du maire, George Moscone oui ça c’était un sujet d’indignation « normal », l’assassinat d’un gay absolument pas. Il dit cela avec une évidence qui, à elle seule, vaut de voir ce documentaire.
4 commentaires:
Tu ne donnes pas vraiment envie d'aller voir la choucroute de Sean Penn!!!
Si tu peux aller voir l'original à mon avis c'est mieux, mais si tu ne peux pas (par exemple pour cause de province ou de téléchargement problématique), le film de Gus Van Sant vaut quand même le coup.
ici on ne risque pas de voir le documentaire...
j'ai trouvé le film émouvant et j'ai passé un très bon moment
@ Sirèneduminaouet: et on peut remercier Gus Van Sant d'avoir remis cette histoire en lumière.
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