vendredi 27 mars 2009

Nous sommes tous des Mahorais

J’allais intituler ce billet « Nous sommes tous des Mayottiens », mais l’annonce du référendum de dimanche sur la départementalisation de Mayotte fait que le terme « mahorais » a été suffisamment répété pour que je réalise mon erreur. Dommage, j’aimais bien mayottiens, mais là n’est pas le sujet. Non, je fais référence aux billets de Jo et Clo, deux concarniens, concarnais, concarneautois, concarnipurgiens personnes originaires de Concarneau qui, grâce à leur blog, nous donnent des nouvelles de ce caillou oublié de la République. En deux mots, c’est une île misérable où cambriolages et vols de toute sorte sont monnaie courante (je résume un peu).
Eh bien le centre de Paris, c’est comme Mayotte. Pour le ravalement de la façade, un énorme échafaudage a été monté sur toute la hauteur de l’immeuble. Le premier jour de l’installation, à 1h30 du matin je me suis fait réveiller par les voisins du 2e étage, totalement hystériques car ils avaient vu, collé à leur fenêtre (a cause de l'échafaudage) un grand mec bizarre avec des gants blancs les observer. Panique, hurlements, sonnerie de maboul à ma porte et réveil de moi, le macho de l'immeuble. Appel à la police. Les flics sont arrivés avec des mines patibulaires, en chuchotant et en civil. Je me suis demandé si je n’étais pas tombé sur les cambrioleurs, mais, quand ils m’ont demandé si j’étais le référent (moi : "le quoi ?" eux : "le référent", moi : "le quoi ?" eux : "la personne qu'elle a appelé la police", moi : "ah !"), j’ai été rassuré. Ils ont été très, très, déçus que les voisins aient fait fuir le visiteur, ils leur ont dit de moins brailler la prochaine fois, qu’ils puissent le choper sur l’échafaudage (il n’y a pas de sot métier). J'ai appelé également, n’ayant rien de mieux à faire en pleine nuit, le service de l'alarme indiqué sur l'échafaudage. Suis tombé sur un Monsieur très professionnel qui m’a informé que l’alarme n'était pas mise, mais simplement des panneaux à, titre dissuasif. Mais ils vont la brancher, promis, aujourd’hui. En attendant, pas fermé l'oeil de la nuit, j'ai un grand couteau de cuisine (Ikéa, c'est du sérieux?) à côté de mon lit et toutes les touches du téléphone sont programmées pour appeler la police. Dans l’appartement à côté c'est pire, ils ne se sont pas remis de la vision du malandrin en gants blancs. Il faut dire qu’ils ont des rideaux transparents et se rejouent la scène en permanence. Ils vont flipper toute la nuit, mais d’un sens c’est bien pour la surveillance de l’échafaudage, moi ça me rassure de savoir qu’ils ne dorment pas.
Moralité : que nous soyons sur les îles ou en métropole nous sommes tous des Mayottais.

3 commentaires:

Olivier Autissier a dit…

Forcément, ça appelle une suite...

Chroniques de Bretagne a dit…

A part pisser sur la moquette de tes voisins ou te voler le magnifique pot noir au couvercle si seyant, je ne vois pas ce qu'un voleur pourrait fait à votre étage!

sameplayer a dit…

@ Olivier A: sans aucun doute, l'échaffaudage est là jusqu'en juillet.
@ BBGS: pourtant les voisins sont totalement hystériques. Ils ont fait passer un mec ce matin pour faire un devis pour une alarme. On n'a pas fini de rigoler.