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mardi 30 mars 2010
Une véritable idole, là-bas
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dimanche 28 mars 2010
La vente de charité
Le groupe pour lequel je travaille a quelques bonnes œuvres assez remarquables, grâce à notre ex-PDG, un personnage haut en couleur, fort charismatique et qui, fortune faite, s’emploie à en faire profiter pas mal de nécessiteux. Si, si c’est vrai. M’est tombée entre les mains une invitation pour une vente de charité organisée sous l’égide du dit ex-PDG. Au programme, vente aux enchères de tableaux d’une artiste totalement obscure (mais fort dérangée, parait-il) et allocutions des présidents de deux grandes ONG qui font des choses très bien. Je connais un peu ces 2 présidents, des personnes aux considérations assez élevées, et me faisais une fête de les écouter. J’arrive donc à la galerie où avait lieu la vente aux enchères. Gorilles à oreillettes à la porte, dames affables au vestiaire , petits fours, tout va bien. Je laisse mon manteau, vais au bar prendre un verre et commence à déambuler dans la galerie. Glaciale, la galerie, les œuvres étaient pitoyables (des bouts de miroir enchâssés dans des éclaboussures de peinture) le peu de public présent était pire. Tout le monde tournait en prenant l’air intéressant, dévisageant plus ou moins discrètement les autres quidams pour essayer de deviner qui était: 
- un richissime industriel de la saucisse ou de la limonade prêt à investir n’importe quoi pour accrocher dans son salon une œuvre très chère,
- l’épouse de l’industriel de la saucisse, dépressive, bijoutée de frais, avec une bouche pleine de fausses dents très blanches (et sans doute l’oreille de son investisseur de mari)
- un barbouilleur à la recherche d’un industriel de la saucisse crédule ou de son épouse,
- un employé de la boîte égaré là par mégarde,
- un employé de la boîte venu en douce pour essayer de cirer les pompes du PDG (et donc enclin à massacrer les autres employés qui auraient pu lui faire de l’ombre dans une si belle occasion)
- un gorille à la recherche du quidam un peu louche qui allait faire un scandale quand tout le monde serait là,
- une pauvresse qui n’avait rien trouvé de mieux que ce boulot d’hôtesse pour gagner sa croûte.
Tout ça sentait le fric et la haine.
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- un richissime industriel de la saucisse ou de la limonade prêt à investir n’importe quoi pour accrocher dans son salon une œuvre très chère,
- l’épouse de l’industriel de la saucisse, dépressive, bijoutée de frais, avec une bouche pleine de fausses dents très blanches (et sans doute l’oreille de son investisseur de mari)
- un barbouilleur à la recherche d’un industriel de la saucisse crédule ou de son épouse,
- un employé de la boîte égaré là par mégarde,
- un employé de la boîte venu en douce pour essayer de cirer les pompes du PDG (et donc enclin à massacrer les autres employés qui auraient pu lui faire de l’ombre dans une si belle occasion)
- un gorille à la recherche du quidam un peu louche qui allait faire un scandale quand tout le monde serait là,
- une pauvresse qui n’avait rien trouvé de mieux que ce boulot d’hôtesse pour gagner sa croûte.
Tout ça sentait le fric et la haine.
J’ai fait semblant d’être appelé sur mon portable, suis sorti de la galerie en prenant l’air affairé, et me suis enfui en espérant ne croiser personne sur mon chemin. On m’a dit que, finalement, le PDG n’est pas venu, ses amis riches sont partis très vite, et le mari de l’artiste (aussi dérangé que son épouse) a fait un scandale car les œuvres n’ont pas été vendues assez cher. Il y a des jours où la vie est vraiment belle.
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Indignation,
Pensées (surtout) pour moi-même
jeudi 25 mars 2010
Le Grand Timonier
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« Que les choses soient claires, quiconque porte atteinte à un policier, à un gendarme, à un fonctionnaire, par l’insulte ou par le geste, porte atteinte à la République elle-même. Face à ces agressions, nous appliquerons la tolérance zéro. Leurs auteurs devront systématiquement en répondre devant la justice ». Les non-fonctionnaires apprécieront. On ne sait pas si on doit rire ou pleurer devant un tel niveau de démagogie. Y a-t-il un seul français, fonctionnaire ou pas, pour croire ces balivernes ? Mais qui l'a renseigné sur le QI des français ?
dimanche 21 mars 2010
La voie de la grandeur
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vendredi 19 mars 2010
L'aveu
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Tout d’abord, silence. Puis, très hésitant, s’arrêtant longuement entre les phrases "Cela ne m'a pas étonné que cette personnalité de la politique française soit intégrée, bien qu'elle n'ait pas écrit beaucoup de livres, dans l'Académie française ». « C'est un personnage emblématique. Il me paraît qu'elle a sa place. Rien ne me gêne ». « J'ai le même âge que madame Veil. Nous avons subi les mêmes épreuves puisqu'elle a perdu ses parents pendant la guerre, moi j'ai perdu mon père pendant la guerre aussi ». « Par conséquent, j'ai avec elle un certain nombre d'affinités. Par conséquent, je n'ai aucune raison de ne pas me réjouir de la voir accéder à l'Académie française ».
Il y a des silences qui valent tous les aveux.
dimanche 14 mars 2010
Le dernier chagrin de Jean Ferrat
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"Nuit et brouillard" c’est cette chanson qui dit très justement que « le sang sèche vite en entrant dans l’histoire » et qui commence par :
Ils étaient vingt et cent, ils étaient des milliers,
Nus et maigres tremblants dans des wagons plombés
Qui déchiraient la nuit de leurs ongles battants,
Ils étaient des milliers, ils étaient vingt et cent.
Un bel été des années 70, un de mes frères revenant de colonie de vacances la braillait en chantant :
Ils étaient vingt et cent, ils étaient des milliers,
Ils aimaient être en blanc dans des wagons plombés…
Jean Ferrat n’en saura jamais rien, et ce n’est pas plus mal.
Ils étaient vingt et cent, ils étaient des milliers,
Nus et maigres tremblants dans des wagons plombés
Qui déchiraient la nuit de leurs ongles battants,
Ils étaient des milliers, ils étaient vingt et cent.
Un bel été des années 70, un de mes frères revenant de colonie de vacances la braillait en chantant :
Ils étaient vingt et cent, ils étaient des milliers,
Ils aimaient être en blanc dans des wagons plombés…
Jean Ferrat n’en saura jamais rien, et ce n’est pas plus mal.
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C'était mieux avant,
Kultur
mercredi 10 mars 2010
Ca commence à bien faire
Je ne sais pas comment j’ai raté ça, le week-end dernier, la déclaration de not’bon Président au salon de l’Agriculture « l’environnement, "ça commence à bien faire" ». Pour faire populo, pour ne pas dire péquenot, c’est bien trouvé.
J’aime bien ce mot, péquenot, ça fait longtemps que je voulais l’utiliser, mais il fallait trouver une occasion propice pour ne pas me faire soupçonner de parisianisme. Le Trésor de la Langue Française Informatisée (que les non-pecs connaissent comme le TLIF), semble perplexe sur l’origine du mot, et même sur son orthographe : péquenaud, péquenot, pecnot, parfois abrévié en « pec ». 
Après avoir gagné en 2007 avec les voix du Front National, not’bon Président et ses communicants cherchent un nouveau cœur de cible, encore disponible. Pour séduire le péquenot, les idées ne manquent pas : « la planète, ça commence à bien faire », « les génocides, ça commence à bien faire », « les bonnes femmes, ça commence à bien faire », « les enfants battus, ça commence à bien faire ». Ca fleure bon le bistrot du coin, la vinasse et la bouse. Une certaine idée de la France, une vraie idée de parisien.
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Après avoir gagné en 2007 avec les voix du Front National, not’bon Président et ses communicants cherchent un nouveau cœur de cible, encore disponible. Pour séduire le péquenot, les idées ne manquent pas : « la planète, ça commence à bien faire », « les génocides, ça commence à bien faire », « les bonnes femmes, ça commence à bien faire », « les enfants battus, ça commence à bien faire ». Ca fleure bon le bistrot du coin, la vinasse et la bouse. Une certaine idée de la France, une vraie idée de parisien.
dimanche 7 mars 2010
La France tremble
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La presse sème la panique pour une pomme de terre transgénique ou pour une tempête qui fait quelques dizaines de victimes, infiniment regrettables, bien sûr, mais sans commune mesure avec ce qui s’est passé au même moment au Chili. Les côtes vont être submergées, les abeilles disparaissent, les emplois s’envolent en Chine, l’inflation va revenir, on ne sait plus ce que l’on mange. La fin est proche. La France a peur de tout et surtout peur de son ombre.
Heureusement, il y a des endroits où tout va bien. Sinon la presse en parlerait. Haïti, pour ne prendre qu'un exemple.
Heureusement, il y a des endroits où tout va bien. Sinon la presse en parlerait. Haïti, pour ne prendre qu'un exemple.
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Pas clair et miscellanées
vendredi 5 mars 2010
Appelez-moi le patron
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Je m’attendais à un truc du style « 1412-1431. Héroïne lorraine brûlée à Rouen par les angloys ». Eh bien non. La plaque indique en fait « 1412-1431. Patronne secondaire de la France ». Stupeur. Vérification faite auprès des plus hautes autorités, Sainte Jeanne d’Arc et Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus sont effectivement patronnes secondaires de la France. Sainte Marie, elle, étant la patronne de plein droit, nommée à ce titre en 1922 par Pie XI, avec Jeanne comme première dauphine. Thérèse a été promue en 1944, par Pie XII.
Sarkozy, qui sait pourtant faire son malin, ne s'en est pas beaucoup vanté de ça.
Sarkozy, qui sait pourtant faire son malin, ne s'en est pas beaucoup vanté de ça.
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