Je suis formel, j’étais assis à 2 mètres de lui. Il était à une table à côté de la mienne, marquée « Reserved » à côté de sa dame (la doulce Melinda). Il suivait bien attentivement la réunion. Il écrit comme un gosse qui tient mal son stylo en plastique de la main gauche, et il a une façon bizarre de remplir des petits rectangles d’écriture hyper serrée sur sa page. Quand il a fini un petit rectangle, il en commence un autre.
Melinda a l’air un peu sévère, je trouve. Bill se ferait-il mater chez lui ? En tout cas, elle suivait tout autant que lui ce qui se disait mais n’écrivait pas, non. Elle grignotait dignement. Elle avait posé un sac en plastique transparent sur la table avec des petits machins rouges au fond (cacahuètes ? mix de graines bio ?) qu’elle allait piocher de temps en temps au fond du sac. Ils sont aussi détendus et affûtés l’un que l’autre. En ces temps où d’autres couples de légende traversent des crises, il est réconfortant de savoir que Bill et Melinda, eux, sont cool et bien dans leurs baskets.
La clef de la zenitude est-elle de donner, comme Bill, 95% de sa fortune pour le bien de l’humanité en ne laissant que 5% à ses marmots ? Il semble que oui. C’est tout simple le bonheur, finalement.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire